Maison et atelier du maître-verrier Barillet

La maison et atelier du maître-verrier Barillet est un immeuble construit en 1932 par l'architecte français Robert Mallet-Stevens pour le maître-verrier Louis Barillet au no 15 square Vergennes, dans le 15e arrondissement de Paris.

Liminaire

Au début de sa carrière, Louis Barillet ouvre un atelier au no 7 rue Alain-Chartier.

Description

Les ateliers se trouvaient dans la partie centrale du bâtiment. Le rez-de-chaussée était consacré à l'atelier de mosaïque et aux fours destinés à la cuisson des grisailles. Une large porte permet le passage des livraisons de matériaux.

Au premier étage se trouvait un atelier de découpe et de sertissage du verre. Aux deuxième et troisième étages se trouvaient les ateliers où étaient exécutés les dessins et où étaient présentés et contrôlés les vitraux issus de la production. Une galerie en pourtour de l'atelier, éclairée par une cour intérieure, abritait les services d'archives et un laboratoire de photographie. En retrait derrière une terrasse, le dernier étage était réservé à l'appartement du maître-verrier, cet appartement est aujourd'hui privé. Les bureaux attenants aux ateliers étaient installés dans une aile courbe en saillie.

La grande verrière de la façade principale, avec son exposition vers le nord, fournit aux ateliers une lumière uniforme. L'emploi du béton armé permet de libérer les espaces de travail des structures porteuses[1]. Un ascenseur dessert les étages.

Louis Barillet meurt en 1948. Ses collaborateurs Théo Hanssen et Jacques Le Chevallier disparaissent respectivement en 1957 (se replie définitivement à Roanne) et 1987 (développe son propre atelier dès 1946). Mais le trio s'est séparé du fait de l'invasion de 1940.

Le fils, Jean Barillet [2], prend la suite de son père. Vers 1960 , l'atelier est transféré 279 rue de Vaugirard., c'est-à-dire à quelques pas du square Vergennes.

Devenir

En 2000, le collectionneur Yvon Poullain (1943-2011) ré-approprie les lieux qui allaient à vau-l'eau depuis la fin des Trente Glorieuses.

Entre-temps, l'immeuble fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [3].

Yvon Poullain en fait son musée jusqu'en 2011, année de sa disparition.

Puis l'édifice a été rouvert au public entre et le , ayant été loué par le musée Mendjisky-Écoles de Paris dont la vocation était de conserver, protéger et mettre en valeur des œuvres des artistes des deux Écoles de Paris.

Xavier Niel a acquis l'immeuble à l'été 2018. En 2011, la valeur du bien est estimée à 3 millions d'euros[4].

L'immeuble est aujourd'hui occupé par Matrice, qui est un institut d'innovation technologique et sociale. Cette association mène au sein de l'Atelier Barillet des actions de formation de demandeurs d'emploi aux métiers du numérique, d'innovation technologique, d'incubation de startups, et de valorisation de la recherche fondamentale et appliquée. Matrice organise régulièrement des résidences artistiques, et ouvre ses portes au public pour faire découvrir le bâtiment lors des Journées européennes du patrimoine.

Notes et références

  1. L'article de Jean-François Archieri dans Robert Mallet-Stevens. L'œvre complète, Paris, Centre Pompidou, , 237 p. (ISBN 2-84426-270-8), p. 172-174. Texte en ligne sur www.malletstevens.com (rubrique « 15 square Vergennes »). Consulté le 23 mars 2012.
  2. « Entre autres œuvres de Jean Barillet … », notice no IA41000038, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Maison et atelier du maître-verrier Barillet », notice no PA00125448, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Xavier Niel mise sur Mallet-Stevens, Le Quotidien de l'Art, no 1559, le 9 septembre 2018.

Articles connexes

Liens externes

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