Maison d'arrêt de Villepinte

La maison d'arrêt de Villepinte, est une maison d'arrêt française située dans le département de la Seine-Saint-Denis, en région Île-de-France[1].

Maison d'arrêt de Villepinte
Localisation
Pays France
Région Île-de-France
Ville Villepinte
Coordonnées 48° 57′ 54″ nord, 2° 33′ 11″ est
Géolocalisation sur la carte : Seine-Saint-Denis
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France
Installations
Type Maison d'arrêt
Capacité 588
Fonctionnement
Effectif (2017) 1 132
Date d'ouverture 1991

Histoire

La maison d'arrêt est construite en 1990 et mise en service en 1991. Elle a vocation à accueillir des personnes mises en examen et détenues provisoirement dans l'attente de leur jugement. Elle accueille également des personnes condamnées à de courtes peines (moins de deux ans) ou dont le reliquat de peine est inférieure à deux ans.

Les six bâtiments sont organisés en quatre ailes, nord, sud, est, ouest. Les demi-étages obligent les gardiens à monter et à descendre tout le temps. À chaque bâtiment, sa population : dans le A et le B, les prévenus ; le C et le D, les condamnés ; le E, les participants du module « Respect » qui circulent librement ; le F, les mineurs[2].

Depuis 2015, des moutons viennent brouter l'herbe de la prison, c'est moins cher que les tondeuses[2].

Une aumônerie catholique est animée par deux laïcs, un prêtre, deux diacres et un prêtre accompagnateur[3].

Administration

Conçue pour accueillir 587 prisonniers (dont 40 places pour détenus mineurs) dans 482 cellules[4], avec 200 membres du personnel pénitentiaire (2/3 des agents ont moins de 2 ans d'ancienneté)[2], elle enferme 1 132 hommes en 2017[5], avec une moyenne d'âge inférieure à 30 ans[6]. En 2017, elle détient le record de surpopulation carcérale (201%). Les surveillants manifestent, en vain[7].

Une expérimentation, du nom de « module Respect », a été lancée en septembre 2016 auprès d’un peu moins de 200 prisonniers sous l’impulsion de la directrice, Léa Poplin. Inspiré par ce qui se pratique à l'étranger ("Respecto" en Espagne) et à Mont-de-Marsan, matérialisé par de nouvelles peintures sur les murs (rose fluo, orange ou jaune ont remplacé le gris), cela consiste à proposer à 184 détenus volontaires de s’engager à participer à un programme d’activités chaque jour (lever à 7 h 30, cours d'éducation civique, ménage…), en contrepartie de quoi 90 cellules du bâtiment E leur sont offertes, ouvertes la journée et dont ils détiennent la clé; les écarts de conduite sont sanctionnés par un retour en détention normale[8].

Références

  1. « Villepinte », sur justice.gouv.fr (consulté le ).
  2. « A Villepinte, une journée avec la femme qui bouscule la prison », Marianne, (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « Maison d'arrêt de Villepinte (Aumônerie) », Association diocésaine de Saint-Denis-en-France, (lire en ligne, consulté le )
  4. Observatoire International des Prisons, « Maison d’arrêt de Villepinte », oip.org, (lire en ligne, consulté le )
  5. « La prison de Villepinte, au bord de la rupture, refuse d'accueillir davantage de détenus », leparisien.fr, 2017-03-30cest16:35:11+02:00 (lire en ligne, consulté le )
  6. « Seine-Saint-Denis : à la prison de Villepinte, les détenus ont les clés de leur cellule », ladepeche.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Devant la prison de Villepinte, le grand ras-le-bol des surveillants », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
  8. « François Hollande et Jean-Jacques Urvoas à la prison de Villepinte », leparisien.fr, 2017-03-21cet20:40:42+01:00 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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