Magdalena Mouján

Magdalena Araceli Mouján Otaño (1926-2005) est une mathématicienne argentine d'origine basque, une pionnière de l'informatique, de la recherche opérationnelle et de la physique nucléaire en Argentine, et une auteure de science-fiction primée[1],[2].

Biographie

Mouján est née le à Pehuajó (province de Buenos Aires), petite-fille de l'écrivain basque Pedro Mari Otaño (eu). Après avoir étudié les mathématiques à l'université nationale de La Plata, elle a obtenu son doctorat en 1950[1],[2].

Elle a ensuite enseigné à l'Université catholique de La Plata, à l'université nationale de Córdoba, à l'université nationale de Comahue (en) et à l'université nationale de Luján (es), avec une interruption temporaire commençant en 1966 en raison de la révolution argentine[1],[2].

Elle est décédée le à Mar del Plata[1].

Recherches

En 1957, Mouján devint l'un des quatre membres fondateurs d'un groupe de recherche opérationnelle financé par l'armée argentine et dirigé par le mathématicien Agustín Durañona y Vedia[1],[2],[3]. Dans les années 1960, elle a rejoint la Commission nationale de l'énergie atomique (en) et a commencé à utiliser le Clementina (es), le premier ordinateur scientifique en Argentine, à l'Université de Buenos Aires[1],[2],[4]. Ses calculs ont servi à la construction du réacteur nucléaire RA-1 Enrico Fermi (en)[1],[2].

Carrière d'écrivain

Mouján a commencé à écrire de la science-fiction au début des années 1960 sous un pseudonyme, « Inge Matquim »[5]. Une histoire de science-fiction de Mouján, Los Huáqueros, a remporté le premier prix conjoint à Mardelcon, la convention de science-fiction (en) de 1968 en Argentine[1].

Une autre de ses histoires, Gu ta Gutarrak (qui signifie en basque « nous et les nôtres »), a été écrite en hommage au poème de son grand-père de 1899 du même titre[1] et comme « une satire du mythe nationaliste basque de l'antiquité et la pureté de la race basque »[6]. Il décrit les aventures d'une famille basque itinérante qui retourne dans son pays d'origine à l'époque de ses ancêtres[1]. L'histoire a été acceptée pour un numéro de 1970 du magazine espagnol de science-fiction Nueva Dimensión, mais sa publication a été bloquée par le régime franquiste, car elle était contraire aux idéaux de l'unité espagnole[2]. L'histoire a été traduite en plusieurs langues et finalement republiée par Nueva Dimensión en 1979, après la mort de Franco[1],[2],[7].

Publications

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Magdalena Mouján » (voir la liste des auteurs).
  1. (es) « Magdalena Mouján Otaño: matemáticas y ciencia ficción », sur Mujeres con ciencia, University of the Basque Country,
  2. (eu) Uxune Martinez, « Magdalena Mouján (1926–2005): Argentinako matematikari gutarra », Zientzia Kaiera, University of the Basque Country, (lire en ligne)
  3. « Announcements », Operations Research, vol. 6, no 3, mai–juin 1958, p. 461–466 (JSTOR 167042)
  4. (es) Nicolás Babini, La Argentina y la computadora : crónica de una frustración, Editorial Dunken, , p. 43
  5. (es) Ciencia ficción argentina : antología de cuentos (également édité par:Aude Ediciones), Pablo Capanna, , 198 p. (ISBN 978-950-99523-0-0), p. 67
    « Con el seudónimo de "Inge Matquim" se dio a conocer como escritora de cf en la revista "Vea y Lea" (1963-64) »
  6. (en) Dale Knickerbocker, « Review of Ciencia Ficción en español: una mitología ante el cambio by Yolanda Molina Gavilán », Journal of the Fantastic in the Arts, vol. 14, no 2, , p. 283–285 (JSTOR 43308632)
  7. (en) Mikel Peregrina et Jimena Escudero Pérez, « Domingo Santos: Bringing on the Golden Decade », Science Fiction Studies, vol. 44, no 2, , p. 242–254 (DOI 10.5621/sciefictstud.44.2.0242)

Liens externes

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