L'Itinéraire (magazine)

Le magazine L'Itinéraire est un « journal de rue » montréalais dont l’objectif est de contribuer à la réinsertion sociale de personnes marginalisées, exclues du marché traditionnel du travail, ayant connu l’itinérance, la dépendance, ou souffrant de problèmes de santé mentale. 50 % du contenu du magazine est produit par les camelots. Le concept d'autonomisation (empowerment) valorisé par le Groupe communautaire L'Itinéraire permet aux camelots-rédacteurs de bénéficier d'une formation à la rédaction du magazine, sous la supervision de la rédactrice en chef Josée Panet-Raymond et de son équipe, ainsi que des bénévoles qui accompagnent les participants. Un des objectifs du projet, l'accès à l'écriture personnelle ou journalistique vise à leur redonner confiance en leurs possibilités et à les motiver à aller plus loin.

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En plus du magazine qui est au cœur de cette entreprise d'économie sociale, le Groupe communautaire L'Itinéraire offre des services tels que l'assistance au logement et le soutien alimentaire (notamment grâce au concept de la carte-repas solidaire[1]). Un suivi psychosocial est également offert. De nombreux projets, activités et programmes permettent de favoriser le développement social et l'autonomie fonctionnelle des participants.

Historique

En 2015 et 2016, Josée Panet-Raymond et Luc Desjardins viennent à la rescousse du magazine qui traverse une période difficile, comme toute la presse en général. Un projet est lancé parallèlement pour permettre l'achat de L'Itinéraire par d'autres moyens que l'argent comptant[2].

En 2019, après 25 ans d'existence, L'Itinéraire est vendu dans 7 villes (Montréal, Longueuil, Laval, Saint-Jérôme, Granby, Sutton et Saint-Bruno) pour un tirage de 24 000 copies par mois. L’Itinéraire a également fait paraître en Sentinelles, un recueil regroupant 100 des meilleurs textes de ses camelots recensés sur 25 années d’écriture.

Processus de vente

Les camelots doivent d’abord acheter un lot de dix magazines au prix de 15$, lesquels sont ensuite vendus dans la rue au prix de 3$ chacun, ce qui leur laisse un profit de 1,50$ par magazine vendu. Un système de micro-crédit est disponible pour permettre aux camelots de se procurer la somme initiale. Chaque camelot est associé à un travailleur social qui le supervise et peut lui prodiguer des conseils eu égard à la gestion des profits[3].

Café de la Maison ronde

Le Groupe communautaire L'Itinéraire chapeaute également le Café de la Maison ronde, un projet d'économie sociale dont l'objectif est de favoriser la mixité sociale et l’autonomisation des Autochtones[4]. Le café est situé au Square Cabot près du métro Atwater. Il s'installe en 2015 dans l'ancienne vespasienne lors des rénovations du square. Un des objectifs du projet est de mieux faire connaître les Autochtones, nombreux dans le secteur, et de lutter contre les préjugés à leur endroit. Par l'embauche de personnel issu des Premières Nations, le café favorise leur réinsertion et leur valorisation.


Références

  1. « Les cartes-repas de L'Itinéraire », sur itineraire.ca (consulté le )
  2. Camille Teste, « Le magazine L'Itinéraire fête son quart de siècle », L'Itinéraire, , p. 17-26 (ISSN 1481-3572)
  3. Serge Lareault, "Homelessness is the big issue in Montreal media", The Guardian, 5 mai 2009, http://www.guardian.co.uk/world/2009/may/05/canada-homelessness
  4. « Le Café de la Maison Ronde | Roundhouse Cafe, un projet de L'Itinéraire », sur itineraire.ca (consulté le )

Liens externes

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