Métapsychique

La métapsychique est un terme proposé en 1905 par le professeur Charles Richet dans une adresse à la Society for Psychical Research (SPR) britannique pour désigner l'étude des phénomènes paranormaux. Dans la pratique, cette étude est désormais comprise dans la parapsychologie, terme inventé aux alentours de 1889 par le philosophe allemand Max Dessoir et repris en 1930 par Joseph Banks Rhine pour situer le cadre de ses études statistiques, les deux termes sont quasiment synonymes. Métapsychique, tombé en désuétude, n'est pratiquement plus employé mais ressurgit en 2017 dans un traité philosophique de l'écrivain Aloïs Zorvën[1] pour désigner l'ensemble des phénomènes qui excèdent le champ de la physique et de la métaphysique.

Ne doit pas être confondu avec Métapsychologie.

La réalité objective des phénomènes paranormaux qui sont étudiés par la métapsychique n'est pas reconnue par la majorité de la communauté scientifique.

Définitions

Au moment de sa première utilisation officielle, Charles Richet défini la métapsychique comme étant « L'étude des propriétés de l'esprit sortant du champ d'observation restreint de la psychophysiologie encore universellement admise et enseignée. », qui sera ultérieurement reformulé en « Étude des phénomènes mécaniques ou psychologiques dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans l'intelligence humaine. ». Dans son Traité de métapsychique publié en 1922 il affirme « Ce mot a pour lui (et ce n'est pas négligeable) l'autorité d'Aristote. Aristote, ayant traité les forces physiques, a voulu écrire ensuite un chapitre sur les grandes lois de la nature qui dépassent les choses de la physique, et il a intitulé ce livre : Après les choses physiques (métaphysique). » puis il ajoute : « Il importe maintenant de définir la métapsychique. Ce qui caractérise le fait métapsychique, quel qu'il soit, c'est qu'il semble dû à une intelligence inconnue (humaine ou non humaine) »[2].

La métapsychique peut s'appliquer à l'étude des "phénomènes objectifs", c'est-à-dire susceptibles par leur matérialité d'examens et d'enregistrements instrumentaux et des "phénomènes subjectifs" concernant des perceptions extrasensorielles.

Il en rappelle l'objet dans son avant-dernier cours de physiologie donné à la faculté de médecine de Paris, le  : « Un phénomène est métapsychique quand il n'est pas explicable par les faits classiques de la psychologie, de la mécanique ou de la physiologie normale, ou plutôt habituelle[3]. »

L'IMI

Ce terme a donné son nom à l'Institut métapsychique international, association de recherche créée en 1919.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Charles Richet, Traité de métapsychique, Paris, Félix Alcan,
  • Charles Richet, « La science métapsychique », La Presse Médicale, no 51, , p. 857-862
    Avant-dernière leçon à la faculté de médecine de Paris, le 24 juin 1925
  • Louis Favre, Que faut-il penser de la métapsychique ? : La métapsychique et la méthode scientifique, Presses universitaires de France,
  • René Sudre, Introduction à la métapsychique humaine, Paris, Payot,
  • Frédéric Saisset, Qu'est ce que la métapsychique ? : D'après Richet, Bergson et Osty, Niclos, coll. « L'occultisme simplifié »,
  • Yvonne Castellan, La métapsychique, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », , 120 p.
  • Nicolas Marmin, « Métapsychique et psychologie en France (1880-1940) », Revue d'Histoire des Sciences Humaines, Éditions des Sciences Humaines, vol. 1, no 4, , p. 145-171 (ISBN 9782859396633, lire en ligne)
  • Aloïs Zorvën, L'artifice : contre : nature : Traité philosophique, Paris, Agence Francophone pour la Numérotation Internationale du Livre, , 828 p. (ISBN 978-2-9562701-0-2)

Articles connexes

Liens externes

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