Ménigoute
Ménigoute est une commune du centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.
Ménigoute | |||||
La chapelle Boucard de style gothique flamboyant. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Deux-Sèvres | ||||
Arrondissement | Parthenay | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Parthenay-Gâtine | ||||
Maire Mandat |
Didier Gaillard 2020-2026 |
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Code postal | 79340 | ||||
Code commune | 79176 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ménigoutais, Ménigoutaises | ||||
Population municipale |
858 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 45 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 29′ 46″ nord, 0° 03′ 28″ ouest | ||||
Altitude | Min. 122 m Max. 181 m |
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Superficie | 19,22 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de la Gâtine | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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La commune est connue des amateurs de films animaliers par son Festival international du film ornithologique et par l'Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier de Ménigoute (IFFCAM) créé en 2003, installé sur une propriété de 70 hectares acquise par le conseil général, et actif depuis 2004, dans le cadre d'une convention avec l'université de Poitiers. Cet institut est entièrement consacré aux formations pour le cinéma animalier.
Géographie
La commune est traversée par la Vonne.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1950 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 1,7 | 1,5 | 3,4 | 5,2 | 8,9 | 11,9 | 13,8 | 13,6 | 10,8 | 8,4 | 4,3 | 2,2 | 7,2 |
Température moyenne (°C) | 4,7 | 5,5 | 8,3 | 10,6 | 14,6 | 18 | 20,3 | 20,1 | 16,8 | 13 | 7,9 | 5,2 | 12,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,7 | 9,4 | 13,2 | 16 | 20,2 | 24,1 | 26,7 | 26,6 | 22,9 | 17,5 | 11,5 | 8,1 | 17 |
Record de froid (°C) date du record |
−15,8 16.01.1985 |
−12,1 10.02.1986 |
−11 01.03.05 |
−5,1 08.04.21 |
−1,8 03.05.21 |
3,3 07.06.20 |
6 08.07.1969 |
4,1 30.08.1986 |
1,5 18.09.1971 |
−3,6 30.10.1997 |
−8,5 22.11.1993 |
−14,5 31.12.1985 |
−15,8 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,5 21.01.1969 |
23,2 27.02.19 |
26,4 19.03.05 |
30 30.04.05 |
34,4 29.05.01 |
38,7 27.06.19 |
40,3 25.07.19 |
42,1 05.08.03 |
35,3 03.09.05 |
31,1 02.10.11 |
23,5 08.11.15 |
18 07.12.00 |
42,1 2003 |
Précipitations (mm) | 113,7 | 77,5 | 74,1 | 78,8 | 72,4 | 53,4 | 56,1 | 46,9 | 64,8 | 106,5 | 103,4 | 111,7 | 959,3 |
Urbanisme
Typologie
Ménigoute est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,4 %), prairies (38,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,7 %), forêts (4,9 %), zones urbanisées (3,5 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
L'histoire de Ménigoute est étroitement liée à celle de l'ancienne abbaye des Châtelliers, fondée en 1119 et fermée en 1791. Plus sur l'histoire du Ménigoute et château de la Barre: Alfred Richard, archives de la Barre, 1867, https://books.google.nl/books/about/Inventaire_analytique_des_archives_du_ch.html?id=axUiBuuhOm0C&redir_esc=y
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1300 (Manygoste). Ce nom est composé de mesnil, ferme en langue d'oïl, et d’un nom de lieu[13] (mesnil goth = maison des goths).
Politique et administration
Démographie
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Ménigoute, cela correspond à 2008, 2013, 2018[17], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2009, etc.) sont des estimations légales.
Événements
- Chaque année, la ville accueille le Festival international du film ornithologique de Ménigoute, l'un des plus grands évènements naturalistes qui a généralement lieu en octobre-novembre. La première édition a eu lieu en 1984.
- Le premier dimanche du mois d'août la fête des battages est organisée, qui renoue avec la vieille tradition paysanne : défilés costumé, danses folkloriques, présentations d'anciennes machines servant à la transformation du blé au début de la mécanisation : faucheuses, batteuses, avec reconstitution des travaux de battages, présentations d'animaux de trait, etc.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
- La chapelle Jean Boucard, ancienne chapelle des Hospices, également appelée chapelle de l’Aumônerie, de style gothique, est classée monument historique[20].
- La Collégiale Saint-Jean-Baptiste, fondée en 1322.
- L'église paroissiale Notre-Dame, du XIe siècle
- La lanterne des morts du XIIe siècle, restaurée à la fin du XIVe siècle.
- La croix hosannière de Ménigoute a été classée monument historique le [21].
- Abbaye des Châtelliers.
Patrimoine
- Château de la Barre Sauvagère: fixée par un aveu de 1369, bien qu'elle fût en réalité plus ancienne, la seigneurie de la Barre était vassale de Bois-Pouvreau dont elle relevait pour le droit de haute justice. Le château aujourd'hui date du début du XVIIIe siècle. En effet, une demeure, qui fut remaniée au XVIe siècle, s'élevait sur cet emplacement dès le XIIe siècle. A la fin du XVIIe siècle, le marquis de la Barre fit démolir ses hôtels et utilisa les matériaux pour reconstruire et aménager le château de La Barre dans le goût de l'époque. En 1719, le château se composait d'un logis et de deux autres ailes, dans lesquelles se trouvaient une chapelle, une orangerie, une remise et deux grandes écuries. Actuellement le château présente un grand corps de logis rectangulaire, dont trois des angles sont cantonnés de pavillons carrés. L'édifice est pourvu de nombreuses et larges baies. La porte principale, d'une grande élégance, élevée dans le style du XVIIIe siècle, est surmontée d'armoiries.
- L'hôtel de la Trésorerie pourrait avoir été édifié aux XIVe et XVIe siècle.
- Château de Montifaut.
Personnalités liées à la commune
- La reine Marie d'Anjou, veuve de Charles VII de France, décéda en 1463 non loin de Ménigoute, dans l'abbaye Notre-Dame des Châtelliers.
- Jean Boucard.
- André-Pierre-Henri Broussard (1846-1881), sculpteur.
Héraldique
Blasonnement :
Coupé : au 1) palé de sinople et d’argent, les pals de sinople chargés d’une main dextre appaumée de carnation, au 2) de sinople à la couronne comtale d’or ; à la fasce de gueules brochant sur la partition[22]. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne). § 25954
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
- Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
- « Résultats municipales 2020 à Ménigoute », sur lemonde.fr (consulté le ).
- « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Liste de 1862, notice de la Base Mérimée, consultée le 12 décembre 2008
- Base Mérimée
- Gaso.fr
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