Ménès de Pella

Fils de Dionysios originaire de Pella, Ménès est désigné par Alexandre parmi les sept sômatophylaques (gardes du corps) vers 332 av. J.-C. en remplacement de Balacros devenu satrape de Cilicie fin 333. Il n'a pas exercé longtemps cette fonction[1] car vers la fin 331, il est renvoyé depuis Suse en tant qu'hyparque de Phénicie, de Syrie et de Cilicie. Il semble qu'Alexandre l'ait temporairement employé pour surveiller les satrapes et responsables financiers de ces régions. Ainsi selon les auteurs de la vulgate, il désignent Ménès et Apollodore comme « stratèges de Babylone et des satrapies jusqu'en Cilicie[2]. » Compte tenu de la situation politique en Europe et de la nécessité de faire pression sur Darius III à l'Est, Alexandre confie la région côtière à un seul individu. Il envoie donc Ménès avec 3 000 talents afin d'être amenés à Antipater dans la guerre contre Agis III. Il est également responsable du rapatriement des vétérans grecs démobilisés en Europe.

Les monnaies frappées à Tarse portant la marque « M » pourraient démontrer l'action de Ménès à l'époque dans la région[3]. Il est probablement mort avant la fin du règne d'Alexandre. La disparition de Ménès des sources, sans indication d'une éventuel successeur, suggère que son poste est censé être temporaire.

• Olivier Battistini (dir.) et Pascal Charvet (dir.), Alexandre le Grand, Histoire et dictionnaire, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », 2004 (ISBN 222109784X)
• (en) Waldemar Heckel, Who's who in the age of Alexander the Great : A prosopography of Alexander's empire, Oxford, Blackwell Publishing, 2006, 389 p. (ISBN 1-4051-1210-7).

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