Luminette
La luminette est une paire de lunettes fabriquée par la société Lucimed servant à la luminothérapie. Le principe est d’exposer une personne à des bains réguliers d’une lumière intense qui compense le manque de lumière naturelle.
Origine
Suite à l'échec de la commercialisation d'un casque de luminothérapie dans les années 1990, des chercheurs du HOLOLAB ont imaginé « un système moins encombrant et éclairant mieux la rétine, sans toutefois aveugler ». C’est ainsi qu’est né le projet ECLAT (2001-2003), financé par la Région wallonne, qui est à l’origine de la création de la société Lucimed SA, spin-off de l’université de Liège (Belgique) et aujourd’hui distributrice de la luminette[1].
Caractéristiques
Description
La luminette se présente comme une paire de lunettes qui peut se poser également au-dessus d’éventuelles lunettes de vision ou lentilles. Une batterie rechargeable est logée dans une de ses branches[2].
Composition
La luminette est issue des domaines de la photonique et des nanotechnologies. Une lentille diffractive est placée sur chaque verre, celle-ci permet la concentration de faisceaux lumineux dans la moitié inférieure de la rétine, et ce quel que soit l’angle d’inclinaison de l’œil. C’est par la rétine que passe l’effet thérapeutique de la lumière qui régule les rythmes circadiens. La lentille diffractive est constituée d’une mince couche de résine en forme de microreliefs obtenus par enregistrement holographique et technique. Un condenseur est compris dans l’appareillage, celui-ci permet de réduire la dispersion des rayons lumineux. La technique est basée sur le LED et sur un hologramme qui permet de viser de manière optimale sur la lentille. Quatre diodes électroluminescentes miniaturisées qui assurent l’éclairage sont placées sur l’extrémité supérieure de chaque verre, en dehors du champ de vision. Elles émettent de la lumière bleue à 470 nanomètres.
Production
C’est un produit belge et wallon plus précisément[3]. Les différents composants sont fabriqués en Région wallonne notamment en région liégeoise, au sein du Groupe Simonis, ou dans la région de Charleroi, auprès de la société PCB pour l’électronique. L’assemblage est réalisé dans un atelier spécialisé à Eeklo (Région flamande). Les bureaux de la société sont situés à Villers-le-Bouillet.
Effets secondaires
De possibles lésions ou troubles de la vision peuvent advenir chez les personnes souffrant de problèmes ophtalmologiques, ou sensibles à la lumière dans son spectre visible, ou atteintes de maladies rares telles les porphyries . En portant la luminette, il est déconseillé de conduire son véhicule ou de travailler avec une machine nécessitant un large champ visuel et une attention soutenue. Certains médicaments, comme les antibiotiques tétracyclines, peuvent créer une sensibilité anormale à la lumière[réf. nécessaire].
Notes et références
- Marie Liégeois, « Les luminettes se refont une santé », sur La Libre.be (consulté le )
- « Luminette et PSIO, des lunettes au service du bien-être », sur LEFIGARO (consulté le )
- Marie Liégeois « Les luminettes se refont une santé » La Libre Belgique, 20 février 2008, [lire en ligne].
Voir aussi
Revues universitaires
- E. Di Pietro « Holographie, Une technique lumineuse… toujours d’actualité » Le 15e jour du mois, , mensuel de l’Université de Liège no 160.
- Y. Renotte « Au croisement de l’optique et de la photothérapie : “La Luminette” » Science et Culture, mai-, bulletin bimestriel no 407, p. 75-83.
- P. Janssens « Concentration de lumière » Le 15e jour du mois, , mensuel de l'Université de Liège, no 157.
