Luitgarde d'Alémanie

Liutgarde ou Luitgarde d'Alémanie, née vers 776, morte le à Tours, est une princesse germanique de l'époque carolingienne, dernière épouse de Charlemagne.

Biographie

Elle est la fille de Luitfrid II de Sundgau et d'Hiltrude de Wormsgau[1].

Vers 794, elle épouse Charlemagne, après le décès de Fastrade, sa précédente épouse. Elle reste cependant peu connue, si ce n'est que le roi trouve en elle une femme calme et vertueuse.

Alcuin loue l'amour de Luitgarde pour les lettres ; d'elle, il dit « La reine, aime à converser avec les hommes savants et doctes ; après ses exercices de dévotion, c'est son plus cher passe-temps. Elle est pleine de complaisance pour le roi, pieuse, irréprochable et digne de tout l'amour d'un tel mari. »

À la cour, elle est même considérée par les enfants de l'empereur[2]. Elle pratique aussi la chasse[3]. Luitgarde ne donne pas d'enfants à son époux.

Elle meurt le au monastère de Saint-Martin de Tours[4], dont l'abbé est Alcuin, au cours d'une tournée de Charlemagne en Neustrie, précédant son voyage à Rome. Elle y est inhumée[5]. Son tombeau se trouve sous la tour Charlemagne.

Le jour même de la mort de Luitgarde, Charlemagne signe un diplôme faisant du monastère de la Celle Saint-Paul de Cormery, fondé par Ithier, précédent abbé de Saint-Martin de Tours, un établissement suffragant de l’abbaye de Tours et fait demander par Alcuin à Benoît d'Aniane, vingt-deux de ses moines pour y implanter la règle de saint Benoît[6].

Après la mort de Luitgarde, l'empereur ne se remarie pas[7], mais a plusieurs concubines[8].

Voir aussi

Télévision

Liens externes

Notes et références

  1. Dictionnaire des reines de France, par Christian Bouyer, p. 94.
  2. Adélaïde Celliez, Les reines de France, page 149.
  3. Christian Bouyer, Dictionnaire des reines de France, page 94.
  4. René Coursault, Histoire de la Touraine 1980, p. 58
  5. Darras 18, 85
  6. La phrase : "Prévoyant de faire perpétuer le souvenir de Luitgarde, Charlemagne fait construire le monastère d’Aniane, en 782, l’un des plus riches établissements de ce genre" ne paraît pas justifiée : en 782, il est peu probable que Charlemagne connaisse Luitgarde.
  7. Jean-Baptiste-René Robinet, Dictionnaire universel des sciences morale, économique, politique et..., p. 393
  8. Émile Amann, Histoire de l'Église - Depuis les origines jusqu'à nos jours - L'époque carolingienne, Bloud et Gay, 1947, volume 6, p. 200
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