Louis Perrée (homme politique)

Louis Marie Perrée, né le à Paris, mort le dans cette ville, est un homme politique français républicain, directeur du Siècle, maire du 3e arrondissement de Paris, et député de la Manche.

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Biographie

Il est fils de Nicolas François Perrée, négociant et banquier à Paris, petit-fils de Pierre-Nicolas Perrée-Duhamel, maire de Granville, membre du Conseil des Anciens et du Tribunat et régent de la Banque de France, et de Joseph Marie Vial, caissier du remboursement des billets de la Banque de France, arrière-petit-fils de Jean Perrée, maire de Granville[1].

Licencié en droit à la Faculté de Paris, il rédige quelques ouvrages, dont une traduction des Nuits de Young, et investit, en 1840, dans le journal le Siècle, dont il devient directeur, lui valant les attaques de la part du ministère Guizot. La prise de position du journal contre la condamnation de Dupoty conduit à l'interdiction de publication des comptes-rendus des séances de la Chambre des Pairs, qui condamne Perrée à un mois de prison et à 10 000 francs, le , pour délit de presse. Plus tard, Léon Plée lui succèdera à la direction.

Entré dans le comité électoral du 3e arrondissement de Paris, et devenu capitaine de la 3e légion de la garde nationale, il poursuit sa lutte contre la Monarchie de Juillet. Participant aux événements de février 1848, il dégage, à la tête de sa compagnie, le général Bedeau, cerné sur le boulevard par le peuple révolté. Il est porté maire du 3e arrondissement et membre de la commission chargée du change des billets de banque en espèces.

Après une tentative infructueuse aux législatives de 1846, face au monarchiste Hippolyte Alphonse Quénault, il est élu, le , 14e représentant de la Manche sur 15 à l'Assemblée constituante, où il siège au comité des finances. Tentant d'éviter l’effusion de sang, lors des émeutes des Journées de Juin, il vote au Parlement pour le bannissement de la famille d’Orléans et les poursuites contre Louis Blanc, mais contre celles contre Marc Caussidière, en faveur de l'abolition de la peine de mort, contre l'impôt progressif, pour la Constitution, mais contre sa sanction par le peuple.

Références

  1. Christian Lebrument, Généalogie des Perrée, Section généalogique de l'association artistique de la Banque de France.

Sources

  • « Louis Perrée (homme politique) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • C.-M. Lesaulnier, Biographie des neuf cents députés à l’Assemblée nationale, Paris, Garnier, , 2e éd., 556 p. (lire en ligne), p. 259-61.
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