Louis Hjelmslev
Louis Hjelmslev (couramment prononcé en français [jεmslεf] ou [jεlmslεf]; prononciation danoise : [ˈjelʔmsleu]) (Copenhague, - idem, ), est un linguiste danois qui a prolongé les réflexions de Ferdinand de Saussure en fondant la glossématique. Il était le fils du mathématicien Johannes Hjelmslev (de) (1873-1950).
Naissance |
Copenhague Danemark |
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Décès |
Copenhague Danemark |
Père | Johannes Hjelmslev (en) |
Formation | Université de Copenhague et Gammel Hellerup Gymnasium (d) |
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Profession | Linguiste (en) et professeur d'université (d) |
Employeur | Université de Copenhague et université d'Aarhus |
Intérêts |
Structuralisme Sémiologie |
Idées remarquables |
Glossématique Dénotation et connotation |
Influencé par | Ferdinand de Saussure |
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Partisans (A influencé) |
Roland Barthes Charles F. Hockett Félix Guattari Jerzy Kuryłowicz Bertil Malmberg Hans Jørgen Uldall (en) |
Biographie
Maître indiscuté du Cercle linguistique de Copenhague (en), il est un des pionniers du structuralisme et le fondateur de la glossématique, théorie linguistique de tournure structuraliste qui porte à leurs ultimes conséquences les postulats du Cours de linguistique générale de Saussure.
Parmi ses œuvres sont Principes de grammaire générale (1928), et Prolégomènes à une théorie du langage (en danois : Omkring Sprogteoriens Grundlæggelse) (1943).
Il fonde en 1937 avec Viggo Brøndal (en) la revue Acta Linguistica, plus tard renommée Acta Linguistica Hafniensia[1] ; c'était, à l'époque, la seule revue explicitement dédiée au structuralisme.
Il est enterré au cimetière d'Ordrup avec son épouse morte en 1991.
Pensée
La théorie de Hjelmslev, qu'il appelait glossématique, prolonge le concept saussurien de signe linguistique. Le signe est représenté par une relation de signe (ou fonction de signe) établie entre le plan de l'expression d’une part, et le plan du contenu d'autre part. Lorsque l'on interchange deux unités linguistiques dans l'un de ces deux plans, il se produit en principe un changement sur l'autre plan. Dans chaque plan, les unités linguistiques sont caractérisées par leurs relations mutuelles, par les unités qui les précèdent ou les suivent dans ce plan (relations syntagmatiques, représentées par une ligne horizontale) ainsi que par les relations aux alternatives possibles pour l'emploi à cet endroit de la phrase (relations paradigmatiques, représentées par une ligne verticale). Les relations syntagmatiques sont par conséquent soit des relations entre éléments d'un même mot, comme par ex. « ven » dans vente, ou des relations de sujet à verbe, comme dans « Bernard écrit » ; les relations paradigmatiques-sémantiques interviennent entre des unités linguistiques que l'on peut substituer l'une à l'autre, comme dans les cas de synonymie et d’antonymie. Ces deux types de relations sont les empreintes dans les deux plans d’une forme, définie comme un réseau de relations entre unités linguistiques. Une telle forme est ainsi « projetée sur le signifié » (pour reprendre l'expression de Hjelmslev lui-même) « comme un filet étend ses mailles sur une surface unie », pour donner naissance à ce que Hjelmslev appelle la substance[2].
La formulation de Louis Hjelmslev constituait, surtout à ses débuts, une tentative d’analyse du discours entièrement menée « de l’intérieur », renvoyant l'examen des aspects non verbaux à une discipline à part (la « paralinguistique »). L'intonation, le registre de langue et la gestuelle (que l'on qualifie de « connotations ») ne font pas pour lui partie de l’expression, mais relèvent de la substance : ils ne relèvent donc pas de l’analyse sémiologique, mais de la « paralinguistique » et de ses disciplines sœurs que sont la kinésique et la proxémique[3].
Notes et références
- « List of issues Acta Linguistica Hafniensia », sur www.tandfonline.com (consulté le )
- Hjelmslev 1974, p. 60.
- Umberto Eco: Introduction à la sémiotique. 5e éd., Fink, München 1985, p. 42.
Annexes
Bibliographie
- Louis Hjelmslev (trad. du danois), Prolégomènes à une théorie du langage : La Structure fondamentale du langage, Paris, Éditions de minuit, coll. « Arguments », , 231 p., poche (ISBN 978-2-7073-0134-5, LCCN 76395242)
- Louis Hjelmslev (trad. du danois), Le langage : une introduction, Paris, Éditions de minuit, , 201 p. (ISBN 978-2-7073-0162-8)
- Groupe µ, Rhétorique Générale, Paris, Éditions Larousse, (réimpr. Éditions du Seuil, 1992), « Section 2.0 Figures de la narration - généralités »
- Sémir Badir, Hjelmslev, Paris, Les Belles Lettres, 2000/2004.
- Sémir Badir, Épistémologie sémiotique. La théorie du langage de Louis Hjelmslev, Paris, Honoré Champion, 2014.
Article connexe
Liens externes
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- Signo - Explications et mises en application des théories sémiotiques de Hjelmslev
- Site en anglais sur la glossématique.
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