Louis Emberger

Louis Emberger (né à Thann le et mort à Saint-Sulpice en ) est un botaniste phytogéographe français[1] connu pour sa classification des bioclimats méditerranéens selon l'indice climatique d'Emberger.

Biographie

Louis Emberger est né à Thann en Alsace occupée[2]. C'est dans la plaine d'Alsace et dans les Vosges qu'il apprit à connaître les plantes et à les aimer. À 18 ans, pour échapper à la réquisition allemande, il quitte la maison familiale et s'installe à Lyon où il entreprend des études de Pharmacie (dès 1917) et une licence en sciences naturelles (qu'il obtient en 1918). Il présentera une thèse de doctorat sous la direction du professeur Guilliermond. Sa première fonction universitaire fut celle de Préparateur en Chimie organique à la faculté de Médecine et de Pharmacie. Il publiera sa première Note en 1919 dans le Bulletin de la Société Botanique de France compte-rendu d'une excursion en Grande Chartreuse. Il est pharmacien en 1920 et à la fin de cette année, il a publié six notes préliminaires, présentées à l'Académie des Sciences par Gaston Bonnier.

En 1921, il est appelé comme chargé de cours à la faculté de pharmacie de l'université de Montpellier. Cinq ans plus tard, il est nommé chef du service botanique de l'Institut scientifique chérifien au Maroc où il restera une dizaine d'années (1926-1936). À son retour en France, il devient brièvement professeur à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand, avant de revenir à Montpellier, où il prend la succession de son beau-père, Charles Flahault à la tête de l'Institut de botanique, jusqu'à son décès en 1969, dans sa maison de Savoie.

Son œuvre

L'œuvre de L. Emberger se répartit en quatre grands domaines scientifiques[3]. Cette œuvre est étayée par une bibliographie considérable.

L'œuvre cytologique

Cette œuvre concerne les fougères, les prêles, les sélaginelles et les lycopodes.

La Géographie botanique, floristique et écologie

Cette partie concerne la végétation du bassin méditerranéen en général et plus particulièrement dans le Grand Atlas oriental. Elle concerne également la classification des groupements végétaux, la répartition géographique au Maroc de l'Alfa (Stipa tenacissima) ainsi que la végétation et la flore du Maroc.

Elle comporte aussi les étages de végétation des montagnes marocaines, la définition phytogéographique du climat désertique, la place de l'arganier et les étages de végétation du Maroc. À ces travaux sur la flore marocaine (plaines, collines, montagnes) s'ajoutent ceux sur les associations végétales des de la forêt dense équatoriale et qui serviront de base à une classification biogéographique des climats. Il a été ensuite amené à comparer avec l'Australie ayant des caractéristiques méditerranéennes, homologue de la zone méditerranéenne européenne. Il est difficile de tout résumer ici.

La conclusion de ce travail est contenu dans les considérations bioclimatologiques sur le bioclimat méditerranéen, les subdivisions de ce bioclimat et la classification générale des climats du point de vue biogéographique. Le quotient d'Emberger intégrera pluies et températures en fonction des observations faites sur la végétation des stations climatiques.

Élèves et enseignement

En 1967-1968, Louis Emberger dirige les enseignements du Diplôme d'Études Approfondies de Biologie végétale option Écologie. Cinq étudiants feront partie de cette promotion. Il prendra ensuite sa retraite. Il était assisté par Charles Sauvage.

Emb. est l’abréviation botanique standard de Louis Emberger.

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Références

Bibliographie

  • Louis Emberger, Travaux de Botanique et d'Écologie : choisis et présentés par les soins d'un groupe de ses amis et élèves à l'occasion de son jubilé scientifique, Masson & Cie, , publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.
  • Paul Jaeger et Gonthier Ochsenbein, « Louis Marie Emberger », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 9, p. 795
  • Paul Marres, « Louis Emberger, 1897-1969 », dans Annales de Géographie, 1972, Vol. 81, no 448, p. 748-751. (lire en ligne sur Persée)
  • Roger Buvat, Notice nécrologique sur M. Louis Emberger, Correspondant de la section de Botanique, dans Comptes rendus de l'Académie des Sciences de Paris, t.270, , pp. 132–137 .

Fonds d'archives

Liens externes

Notes

  1. Site de la ville de Thann : personnalités illustres
  2. G. Mangenot, Travaux de L. Emberger, 1971, p. 1-9.
  3. voir l'Œuvre de L. Emberger (1971) pp. 517-520
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