Lot de sauvetage et de protection contre les chutes

En France, le lot de sauvetage et de protection contre les chutes (LSPCC) est un matériel qui est utilisé dans le domaine du secours. Il permet d’évacuer une victime en danger. Ce matériel est léger et résistant, il permet de remplir rapidement les missions d’un sapeur-pompier même dans des situations extrêmes avant l’intervention du GRIMP.

La composition du lot de sauvetage

Le lot de sauvetage a une composition précise :

  • un sac de transport de couleur jaune citron est destiné au transport du matériel.
  • une corde longue statique de 30 m minimum pour le lot de sauvetage (LOT.JAUNE) et 60 m minimum pour le lot échelle (LOT.BLEU) et de diamètre 12−13 mm : elle peut supporter une charge de 3 000 kg. Elle a une élasticité égale ou inférieure à 4 %. La corde est doté à chaque extrémité d'un nœud de huit double ou d'une gaine thermorétractable. La couleur sur la corde indique l'année de fabrication. La corde est à changer tous les 10 ans même si elle n'a pas servi.
  • le descendeur de type huit : il peut résister à une charge de 2 000 kg. Son rôle est de contrôler la vitesse de descente de la victime ou du sapeur-pompier. Il sert également à l’assurance de la victime et du sapeur lors de la remontée.
  • les connecteurs symétriques à vis ou mousquetons à virole : au nombre de six pour le (LOT .JAUNE) et de neuf pour le (LOT .BLEU), ils sont symétriques et ont une résistance de 2 000 kg (dû aux nœuds en 8 à chaque extrémité qui la fragilise) dans le grand axe et de 750 kg dans le petit axe. Ils permettent de relier entre eux les différents matériels. Il y a une règle à respecter : « jamais métal contre métal » car auparavant, les alliages étaient différents et avaient tendance à se déformer. Maintenant, l'alliage est le même pour toutes les pièces. Mais cette règle n'est pas toujours respectée.
  • connecteurs à double verrouillage automatique ou mousquetons automatiques : il se bloque automatiquement pour éviter une éventuelle ouverture involontaire, due aux mouvements de la victime par exemple.
  • poulie à joue fixe ou mobile : elle permet de dévier le chemin de la corde afin d’éviter les frottements. Elle sert également à démultiplier la force lors de la remontée et ainsi de hisser plus rapidement la victime lors d'un sauvetage en excavation. La largeur de la gorge est de 13 à 14 mm.
  • harnais cuissard (ou harnais veste) et harnais biplace (LOT .BLEU) : il peut être enfilé rapidement par le sauveteur. Il permet d’assurer sa descente et sa remontée.
  • anneaux cousus : il y a trois anneaux bleus d’une longueur de 0,80 m et trois anneaux rouges de 1,50 m. Ils peuvent résister à une charge de 2 000 kg. Ils permettent d’amarrer les différents matériels sur des points fixes. Leurs largeurs est de 18 à 25 mm.
  • le triangle d’évacuation : il permet de descendre ou de monter une victime. Il est composé d’une sangle rouge pour les membres supérieurs et d’une sangle bleue pour les membres inférieurs (moyen mnémotechnique : « rouge-gorge bleu-bas »). Le triangle d'évacuation est en option dans le sac bleu.
  • un fourreau de protection de corde : il permet d’éviter que la corde ne s’use sur des bords saillants.
  • deux cordelettes à nœuds français : elles servent à faciliter la traction de la corde lors de la remontée.
  • une commande permettant le dégagement de la victime lors des descentes de parois.
  • un harnais anti-chute (taille XL dans lot Échelle).

Les différentes manœuvres des sapeurs-pompiers

Ce lot de sauvetage et de protection contre les chutes peut servir aux sapeurs-pompiers de différentes manières.

Sauvetage

Le sauvetage est une opération par laquelle on essaie de tirer quelqu’un ou quelque chose d’un grave danger, d’une situation critique, d’où la victime ne peut pas s’extraire d’elle-même.

Il existe plusieurs manœuvres pour effectuer ces sauvetages :

  • La manœuvre par l’extérieur, c’est-à-dire l’évacuation d’une victime consciente ou inconsciente. La solution la plus simple et la plus cohérente est recherchée en cas de danger immédiat. Lors d’un sauvetage, il peut être suffisant de monter ou descendre la victime de quelques mètres pour la mettre en sécurité. Pour cette manœuvre, le chef sapeur-pompier installe le triangle d’évacuation sur la victime. Pendant ce temps, son équipier doit attacher deux anneaux cousus sur le point fixe désigné par son chef au préalable . On appelle point fixe tout objet ou structure convenablement ancré offrant une résistance suffisante à l’effort demandé. Sur les deux anneaux cousus, il attache, à l’aide d’un mousqueton à virole, le descendeur type huit dans lequel il a passé, au préalable, la corde. Une extrémité de la corde est ensuite accrochée, à l’aide du mousqueton sécurité, sur le triangle d’évacuation. Les sapeurs-pompiers accrochent ensuite l’extrémité de la commande en sac dans le dos de la victime. Ils hissent la victime par la fenêtre et la font descendre en régulant la vitesse grâce au descendeur type huit. Pendant la descente, le second binôme de sapeur-pompier écarte la victime du mur en tirant sur la commande en sac.
  • La manœuvre spécifique. Le principe est le même que pour la manœuvre par l’extérieur, à la différence que cette fois le point fixe servant au dispositif de descente sera l’équipier du binôme. Pendant que le chef équipe la victime du triangle d’évacuation, l’équipier s’équipe du harnais cuissard. Le descendeur type huit est directement attaché au harnais grâce à un mousqueton à virole. La fin de la manœuvre reste la même.
  • La manœuvre d’excavation. Son principe est de remonter une victime consciente ou inconsciente. Pour cette manœuvre, on a besoin de deux lots de sauvetages et de protection contre les chutes. Le premier dispositif permet au gradé sauveteur, équipé du harnais, de rejoindre la victime et ainsi de pouvoir l’équiper du triangle d’évacuation. Le deuxième permet de remonter la victime.

Protection

Le lot permet également aux sapeurs-pompiers de pouvoir progresser en sécurité. Par exemple, lors d’une progression sur un toit, le sapeur-pompier, équipé du harnais, devra réaliser des points d’ancrage, à l’aide des mousquetons à virole et des anneaux cousus, le plus régulièrement possible afin d’éviter qu’il n'y ait un facteur de chute trop important.

Sauvetages en milieu périlleux

Les sauvetages ne pouvant pas être réalisés à l’aide du LSPCC sont effectués par le groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP). C’est une cellule spécialisée des sapeurs-pompiers qui est appelée lors d’une intervention nécessitant des techniques et des savoir-faire particuliers de spéléologie et d’alpinisme. Ses équipes sont formées et entraînées pour intervenir sur des sites naturels ou urbains, sentiers rocheux, falaises, bâtiments industriels, grues, puits de mines, etc. Ils utilisent du matériel complétant l’utilisation du lot de sauvetage.

Voir aussi

Bibliographie

  • GNR GRIMP (direction de la défense et de la sécurité civiles, juillet 99)
  • GNR lot de sauvetage (direction de la défense et de la sécurité civiles, février 99)
  • Livret Formation Sapeurs-Pompiers de Seine-et-Marne.
  • Portail des premiers secours et du secourisme
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