Livarde
Un balestron, ou livarde, est un espar, sorte de perche ou de vergue utilisée pour déployer une voile aurique généralement quadrangulaire. Il en existe de différents types.
Le type de voile porté par cet espar est une voile à livarde.
C'est aussi, dans des gréements modernes, une poutre axée à l'emplanture du mât et permettant d'orienter en même temps la grand-voile et le foc.
Description
Sur de petites embarcations comme l'Optimist, l'unique voile, la grand-voile, est de type aurique ; le balestron est un espar en bois incliné approximativement de 30° à 45° par rapport au mât et servant à tendre cette grand-voile trapézoïdale.
La livarde permet éventuellement (voir la pirogue de Casamance (Sénégal) ci-contre) de ne pas mettre de bôme sur la bordure de la voile, la rendant ainsi beaucoup plus simple à gréer et sans danger en cas d'empannage. La limite de ce gréement vient de ce qu'il faut gréer un bras en bout de livarde pour éviter que la voile ne se vrille de trop.
Pour ferler la voile, il suffit de relever la livarde contre le mât et d'assurer la voile.
Sur le flèche, la voile placée au-dessus d'une voile à corne d'un gréement aurique, la bordure est parfois prolongée d'un court balestron qui déborde du pic de la grand-voile.
Les gréements de l'Optimist et de la pirogue sénégalaise s'approchent finalement du phare carré où la vergue, descendue le long du mât, est apiquée. Comme dit au paragraphe ci-dessus, la voile à corne d'un gréement aurique est l'aboutissement idéal de cette lente évolution. L'abandon de la vergue, de la corne, du balestron, de la livarde a été permis par la création de mâts d'un seul tenant très élevés où s'est déployé avec un succès sans faille le gréement Marconi qui se caractérise par deux espars : le mât et la bôme et qui se contente d'une seule écoute frappée sous le vent.
Le terme de balestron est également employé en voile radiocommandée pour désigner une bôme de foc, ou un espar pivotant supportant l'ensemble de la voilure.
Dans les voiliers modernes, c'est un système nouveau qui est censé faciliter l'orientation des voiles en synchronisant le réglage foc/grand-voile. Utilisé en course pour la première fois par Marc Pajot sur son voilier Elf-Aquitaine II, il n'eut que peu de successeurs en compétition. Ce procédé est actuellement à l'étude aux Chantiers de l'Atlantique pour équiper des bateaux de grande dimension (transport et croisière) afin d'utiliser facilement l'énergie éolienne.
Exemples de voiliers équipés d'un balestron
- L'Optimist
- Le gommier des Antilles
- Le sharpie de New Haven
- La Dame Périnelle de Savonnières
- Elf-Aquitaine II, de Marc Pajot, chantier Multiplast
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Joseph de Bonnefoux et François Edmond Pâris, Dictionnaire de marine à voiles, Réédition Editions de la Fontaine au Roi, 1994 (réédition d'un ouvrage de 1847 et 1856), 776 p. (ISBN 2-84132-006-5)
- Collectif, Guide des termes de marine : Petit dictionnaire thématique de marine, Douarnenez, Le Chasse Marée - Armen, , 136 p. (ISBN 2-903708-72-X)
- https://www.ultimboat.com/elf-aquitaine-ii