Liste du patrimoine mondial en Tunisie

La liste du patrimoine mondial en Tunisie compte huit éléments : sept sont listés en tant que sites culturels, un en tant que site naturel[1]. Seuls sept des 24 gouvernorats tunisiens sont représentés, le gouvernorat de Tunis abritant deux des sites[1].

Les sites du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) sont des lieux d'importance culturelle ou naturelle tels que décrits dans la Convention du patrimoine mondial de l'Unesco établie en 1972[2]. La Tunisie a ratifié la convention le 10 mars 1975, rendant ses sites éligibles[1].

Histoire

Les premiers sites tunisiens sont inscrits sur la liste lors de la troisième session du comité du patrimoine mondial qui se tient en Égypte en 1979 : l'amphithéâtre d'El Jem, le site archéologique de Carthage et la médina de Tunis[3].

Sites inscrits

Ce tableau liste des informations sur chaque site inscrit au patrimoine mondial de l'humanité :

  • Nom : tel que listé par le comité du patrimoine mondial ;
  • Gouvernorat : localisation par gouvernorat ;
  • Données Unesco : numéro de référence du site, année d'inscription et critères (culturels de i à vi et naturels de vii à x).
Nom Image Gouvernorat Données Unesco Description
Médina de Tunis Tunis 36 ; 1979 ; ii, iii, v Petite bourgade, Tunis devient l'une des villes les plus importantes du monde islamique sous le règne des Almohades et des Hafsides (XIIe-XVIe siècles). Elle compte quelque 700 monuments (palais, mosquées, mausolées, médersas, etc.) qui témoignent de ce riche passé historique.
Site archéologique de Carthage Tunis 37 ; 1979 ; ii, iii, vi Fondée au IXe siècle av. J.-C., la cité de Carthage établit un empire commercial sur le bassin méditerranéen et devient le siège d'une brillante civilisation. Au terme des trois guerres puniques, elle est détruite en 146 av. J.-C. avant de renaître de ses cendres sous l'impulsion de l'Empire romain.
Amphithéâtre d'El Jem Mahdia 38 ; 1979 ; iv, vi La ville d'El Jem, située au cœur du Sahel tunisien, accueille les ruines du plus grand colisée d'Afrique du Nord. D'une capacité de 35 000 spectateurs, il illustre la richesse que la cité tirait du commerce de l'huile d'olive.
Parc national de l'Ichkeul Bizerte 8 ; 1980 ; x Le lac Ichkeul et les zones humides environnantes constituent un important relais pour des oiseaux migrateurs. Ceux-ci s'y arrêtent pour se nourrir et y nicher.
Cité punique de Kerkouane et sa nécropole Nabeul 332 ; 1985 ; iii L'ancienne cité phénicienne a été abandonnée, sans doute pendant la Première guerre punique (vers 250 av. J.-C.). Elle offre de ce fait les seuls vestiges d'une ville phénico-punique connus à ce jour.
Médina de Sousse Sousse 498 ; 1988 ; iii, iv, v Sousse est un exemple d'une ville des premiers siècles de l'islam. Avec sa kasbah, ses remparts, sa médina et sa Grande Mosquée ou son ribat, elle constituait l'un des éléments d'un système de défense côtier.
Kairouan Kairouan 499 ; 1988 ; i, ii, iii, v, vi Fondée en 670, Kairouan prospère sous les Aghlabides (IXe siècle). Malgré le passage du statut de capitale à Tunis au XIIe siècle, elle reste considérée comme la première ville sainte du Maghreb. Son patrimoine architectural comprend notamment la Grande Mosquée et la mosquée des Trois Portes.
Dougga / Thugga Béja 794 ; 1997 ; ii, iii Construite sur une colline surplombant une plaine connue pour sa fertilité, la cité est d'abord la capitale d'un État libyco-punique. Après avoir prospéré sous les dominations romaine puis byzantine, elle décline inexorablement. Ses ruines témoignent des ressources dont disposait une petite ville située aux frontières de l'Empire romain.

Sites refusés

À ce jour, un seul site proposé à l'inscription a été refusé par le comité du patrimoine mondial en 1979[3] :

Liste indicative

En plus des sites inscrits au patrimoine mondial de l'humanité, les États membres peuvent maintenir une liste des sites qu'ils ont l'intention de proposer pour inscription au cours des années à venir. Les propositions d'inscription sur la liste du patrimoine mondial ne sont examinées que si le site proposé figure déjà sur la liste indicative de l'État[4].

La Tunisie a fait inscrire quatorze sites sur la liste indicative[5] :

Nom Image Gouvernorat Données Unesco
Parc national d'El Feija Jendouba 5383 ; 2008 ; vii, viii, x
Parc national de Bouhedma Sidi Bouzid et Gafsa 5384 ; 2008 ; vii, viii, x
Chott El Jerid Tozeur et Kébili 5385 ; 2008 ; vii, viii, ix, x
Oasis de Gabès Gabès 5386 ; 2008 ; iv, vii, x
Mausolées royaux de Numidie, de la Maurétanie et monuments funéraires pré-islamiques Jendouba, Le Kef, Béja, Siliana et Médenine 5684 ; 2012 ; ii, iii, iv
Complexe hydraulique romain de Zaghouan-Carthage Zaghouan, Ben Arous, La Manouba, l’Ariana et Tunis 5685 ; 2012 ; i, iv
Île de Djerba Médenine 5686 ; 2012 ; v, vi
Carrières antiques de marbre numidique de Chimtou Jendouba 5687 ; 2012 ; ii, iv
Frontières de l'Empire romain : Limes du Sud tunisien Gabès, Kébili, Médenine et Tataouine 5688 ; 2012 ; ii, iii, iv
Médina de Sfax Sfax 5689 ; 2012 ; ii, iv, v
Permien marin de Jebel Tebaga Médenine 6087 ; 2016 ; vii, viii
Stratotype de la limite Crétacé-Tertiaire (limite K-T) Le Kef 6088 ; 2016 ; vii, viii
Table de Jugurtha à Kalaat-Senen Le Kef 6278 ; 2017 ; ii, iii, v, vi, vii, viii
Habitat troglodytique et le monde des ksour du Sud tunisien Gafsa, Gabès, Médenine et Tataouine 6444 ; 2020 ; iv, v

Notes et références

  1. « Tunisie », sur whc.unesco.org (consulté le ).
  2. « Convention du patrimoine mondial », sur whc.unesco.org (consulté le ).
  3. (en) Michel Parent, « Report of the Rapporteur on the Third Session of the World Heritage Committee », sur whc.unesco.org, (consulté le ).
  4. « Listes indicatives », sur whc.unesco.org (consulté le ).
  5. « Listes indicatives », sur whc.unesco.org (consulté le ).

Articles connexes

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