Liste des présidents de l'Assemblée nationale française et des chambres assimilées

Cet article dresse la liste des présidents de l’Assemblée nationale française et des chambres assimilées.

Pour des articles plus généraux, voir Parlement français et Assemblée nationale (France).

Président de l'Assemblée nationale

Logo de l'Assemblée nationale.


Titulaire actuel
Richard Ferrand
depuis le

Création Constitution française du 4 octobre 1958
Mandants Députés
Premier titulaire Jacques Chaban-Delmas
Résidence officielle Hôtel de Lassay (Paris)
Site internet Présidence de l'Assemblée nationale

1789-1795

États généraux

Chambre de la noblesse :

La Chambre de la noblesse tint sa dernière séance le .

Chambre du clergé :

  •  : président : le cardinal de La Rochefoucauld (président provisoire en vertu de son rang hiérarchique)
  •  : président : le cardinal de La Rochefoucauld (président par élection régulière)

La Chambre du clergé tint sa dernière séance le .

Tiers-État :

Année 1789

Le , l'Assemblée constituante vote un règlement concernant les présidents et les secrétaires. Il stipule notamment : 1° Il y aura un président et six secrétaires. 2° le président ne pourra être élu que pour quinze jours ; il ne sera point continué mais il sera éligible de nouveau dans une autre quinzaine... 5° En l'absence du président, son prédécesseur le remplacera dans les mêmes fonctions... 8° On procédera dans les bureaux à l'élection des secrétaires par un seul scrutin... 10° La moitié des secrétaires sera changée et remplacée tous les quinze jours.

Année 1790

Année 1791


1791

Portrait Président Début Fin
Batault, doyen d'âge 1er octobre 1791
Pastoret, président définitif et Ducastel, vice-président
Ducastel, président et Vergniaud, vice-président
Vergniaud, président
Viénot-Vaublanc, vice-président
Viénot-Vaublanc, président
Lacépède, vice-président
Lacépède, président
Lemontey, vice-président
Lemontey, président
François (de Neufchâteau), vice-président
François (de Neufchâteau), président
Daverhoult, vice-président

1792

1792

NomPortraitDébut du mandatFin du mandat
Philippe Rühl (doyen d'âge des présents)
Jérôme Pétion de Villeneuve
Jean-François Delacroix
Marguerite-Élie Guadet
Marie-Jean Hérault de Séchelles
Henri Grégoire
Bertrand Barère de Vieuzac
Jacques Defermon (dit Defermon des Chapelières)
Jean-Baptiste Treilhard

1793

NomPortraitDébut du mandatFin du mandat
Pierre Victurnien Vergniaud
Jean-Paul Rabaut Saint-Étienne
Jean-Jacques Bréard (dit Bréard-Duplessis)
Edmond Louis Alexis Dubois-Crancé
Armand Gensonné
Jean Antoine Joseph Debry
Jean François Bertrand Delmas
Marc David Albin Lasource
Jean-Baptiste Boyer-Fonfrède
Maximin Isnard
François-René-Auguste Mallarmé
Jean-Marie Collot d'Herbois
Jacques Alexis Thuriot de la Rosière
André Jeanbon Saint André
Georges Jacques Danton
Marie-Jean Hérault de Séchelles
Maximilien Robespierre
Jacques Nicolas Billaud-Varenne
Pierre Joseph Cambon
Louis Joseph Charlier
Moïse Antoine Pierre Jean Bayle
Pierre-Antoine Lalloy
Charles-Gilbert Romme
Jean-Henri Voulland
Georges Auguste Couthon

1794

NomPortraitDébut du mandatFin du mandat
Jacques-Louis David
Marc-Guillaume-Alexis Vadier
Joseph-Nicolas Barbeau du Barran (dit Dubarran)
Louis Antoine de Saint-Just
Philippe Rühl
Jean-Lambert Tallien
Jean-Baptiste-André Amar
Robert Lindet
Lazare Carnot
Claude-Antoine Prieur-Duvernois (dit Prieur de la Côte d'Or)
Maximilien Robespierre
Élie Lacoste
Jean-Antoine Louis (dit Louis du Bas-Rhin)
Jean-Marie Collot d'Herbois
Philippe Antoine Merlin (dit Merlin de Douai)
Antoine Merlin de Thionville
André Antoine Bernard (dit Bernard de Saintes)
André Dumont
Jean-Jacques-Régis de Cambacérès
Pierre-Louis Prieur (dit Prieur de la Marne)
Louis Legendre
Jean-Baptiste Clauzel
Jean-François Reubell
Pierre Louis Bentabole

1795

NomPortraitDébut du mandatFin du mandat
Étienne-François Le Tourneur
Stanislas Joseph François Xavier Rovère
Paul Barras
François Louis Bourdon (dit Bourdon de l'Oise)
Antoine Claire Thibaudeau
Jean Pelet (dit Pelet de la Lozère)
François-Antoine de Boissy d'Anglas
Emmanuel Joseph Sieyès
Théodore Vernier
Jean-Baptiste Charles Matthieu
Jean-Denis Lanjuinais
Jean-Baptiste Louvet de Couvray
Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant
Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux
Pierre Claude François Daunou
Marie-Joseph Chénier
Théophile Berlier
Pierre-Charles-Louis Baudin
Jean-Joseph-Victor Genissieu

Directoire (1795-1799)

Nom Dates du mandat Durée
(j.)
Parti ou idéologie politique Notes
1 Pierre Daunou 25 Républicanisme Le Dictionnaire des parlementaires français dit que « peu d'hommes politiques ont eu moins d'ennemis que Daunou, et peu de carrières littéraires ont été plus utilement et plus dignement remplies ».
2 Marie-Joseph Chénier 29 Républicanisme Républicain favorable dans un premier temps à l'Empire, il plaide au travers de pièces de théâtre qu'il présente à Napoléon Bonaparte pour plus de liberté.
3 Jean-Baptiste Treilhard 29 Républicanisme Eugène Marbeau décrit Jean-Baptiste Treilhard comme « un homme honnête et droit qui se contente de faire son devoir dans la situation où la fortune le place, mais qui ne cherche pas à diriger sa vie et à dominer les événements ».
4 Armand-Gaston Camus 29 Républicanisme Il fut l’un des premiers à prêter le serment du Jeu de paume.
5 Antoine Claire Thibaudeau 29 Républicanisme Très populaire, Thibaudeau est élu au Conseil des Cinq-Cents par trente-deux départements. Il choisit de nouveau de siéger pour la Vienne et est élu président du premier bureau de l'Assemblée. Il préside le Conseil du au .
6 Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant 29 Modérés Charlotte Corday fit appel à lui comme défenseur car il était de la même province, la Normandie. Mais la lettre ne lui a pas été remise. « On n’a point trouvé son adresse » lui fut-il dit à l'audience.
7 Aaron Jean François Crassous 29 Modérés
8 Joseph (ou Jacques)
Defermon des Chapelières
29 Bonapartisme
9 Jean Pelet de la Lozère 29 Modérés
10 François-Antoine de Boissy d'Anglas 29 Modérés
11 Emmanuel Pastoret 34 Modérés
12 Charles Antoine Chasset 29 Modérés
13 Jean-Jacques-Régis de Cambacérès 29 Modérés
14 Nicolas-Marie Quinette 29 Bonapartisme
15 Jean Antoine Debry 29 Gauche
16 François Marie Joseph Riou de Kersalaün 29 Droite
17 Pierre-Antoine Lalloy 29 Gauche (politique)
18 Michel Mathieu Lecointe-Puyraveau 31 Girondisme, Bonapartisme modéré
19 François Lamarque 28 Gauche
20 Jean-Charles Pichegru 29 Droite
21 Pierre François Joachim Henry Larivière 29 Clichyens
22 Joseph Vincent Dumolard 29 Modérés
23 Joseph Jérôme Siméon 34 Modérés
24 François Lamarque 34 Gauche Il fut président par intérim du Conseil des Cinq-Cents, notamment après le Coup d'État du 18 fructidor an V.
25 Jean-Baptiste Jourdan 34 Bonapartisme
26 François-Toussaint Villers 29 Plaine
27 Emmanuel-Joseph Sieyès 29 Droite libérale
28 Antoine Boulay de la Meurthe 29 Droite
29 Jacques-Charles Bailleul 29 Modérés
30 Antoine-François Hardy 30 Gauche
31 Alexis François Pison de Galand 29 Modérés
32 Joseph Clément Poullain de Grandprey 29 Modérés
33 Jacques Antoine Creuzé-Latouche 29 Modérés
34 Marie-Joseph Chénier 30 Gauche
35 Michel Mathieu Lecointe-Puyraveau 28
36 Pierre Daunou 34 Modérés
37 Jean-Baptiste Jourdan 29 Gauche
38 Dieudonné Dubois 29 Bonapartisme
39 Jean Julien Michel Savary 29
40 Théophile Berlier 29 Majorité
41 Jean-Baptiste Leclerc 29 Majorité
42 Gabriel Malès 29 Majorité
43 Philippe-Laurent Pons 29 Majorité
44 Jean-Marie Heurtault de Lammerville 29 Modérés
45 Jean Antoine Debry 29 Gauche
46 Jean-Joseph-Victor Genissieu 29 Gauche
47 Jean-Baptiste Quirot 29 Modérés
48 Antoine Boulay de la Meurthe 35 Droite
49 Jean-Pierre Chazal 29 Droite
50 Lucien Bonaparte 20 Bonapartisme
51 Antoine Boulay de la Meurthe,
Pierre Daunou et
Jean-Ignace Jacqueminot
29 Droite
Modérés
52 Pierre Daunou,
Antoine Boulay de la Meurthe et
Jean-Ignace Jacqueminot
4 Modérés
Droite

Consulat et Premier Empire (1800–1814)

Présidents du Corps législatif :

Consulat

Portrait Président Début Fin
Jean-Baptiste Perrin des Vosges
Jean-Pierre Duval
Henri Jean-Baptiste Grégoire
Jean-Baptiste Girot-Pouzol
Claude-Pierre de Delay d'Agier
Isaac Tarteyron
Pierre-Jacques-Samuel Chatry-Lafosse
Alexis Pison du Galland
Antoine Bourg-Laprade
Jean-Jacques Bréard
Jean-François Rossée
Jacques Poisson de Coudreville
Jean-Baptiste Leclerc
François-Joseph Lefebvre-Cayet
Charles-François Dupuis
Jean-François Barailon
Pierre-Louis Lefebvre-Laroche
Nicolas-Bernard Belzais-Courménil
Joseph Pemartin
Denis Couzard
Louis Ramond de Carbonnières
Jacques Devismes
Jean-François Joseph Marcorelle
François Lobjoy
Pierre-Antoine Rabaut-Dupuis
François-Pascal Delattre
Jean-François Méric
Jean-Louis Girod de l'Ain
Marie-Félix Faulcon
Vincent-Marie Viénot-Vaublanc
François Lagrange
Jérôme Reynaud de Lascours

Empire

Président Début Fin
Louis de Fontanes
Pierre de Montesquiou-Fezensac
Claude Ambroise Régnier

Restauration (1814-1830)

Première restauration

Présidents de la Chambre des députés des départements :

Cent-Jours

Président de la Chambre des représentants :

Seconde restauration

Présidents de la Chambre des députés des départements :

Nom Dates du mandat Notes
1 Joseph-Henri-Joachim Lainé Deuxième mandat après l'interruption des cent jours. Ministre de l'Intérieur entre 1816 et 1818, pair de France, sans jamais cesser de faire paraître en lui le partisan de la liberté constitutionnelle. En 1830, à l’occasion des ordonnances, il déclare : « Les rois s’en vont ! ». Nommé par ordonnance (mais non élu) membre de l’Académie française en 1816.
2 Étienne-Denis Pasquier Nommé ministre de la Justice. Il sera ensuite président de la Chambre des pairs en 1830, il reçoit le titre et les honneurs de chancelier de France par le roi Louis-Philippe, le . Il est le dernier chancelier de France[1]. Élu à l’Académie française en 1842. Grand-oncle de Gaston d'Audiffret-Pasquier qu'il adopte.
3 Hercule de Serre Nommé ministre de la Justice.
4 Auguste Ravez Président durant près de neuf ans.
5 Pierre-Paul Royer-Collard Élu à l’Académie française en 1827.

Monarchie de Juillet (1830-1848)

Présidents de la Chambre des députés :

Nom Dates du mandat Notes
1 Casimir Perier Grand père de Jean Casimir-Perier.
2 Jacques Laffitte Nommé le à la présidence du Conseil.
3 Casimir Perier Deuxième mandat. Nommé le à la présidence du Conseil.
4 Louis Girod de l'Ain Nommé Vice-président du Conseil d'État.
5 André-Marie Dupin Procureur général près la Cour de cassation de 1830 à 1852 et de 1857 à 1865. Il est élu à l'Académie française en 1832.
6 Hippolyte Passy Ministre des Finances du au puis du au .
7 Paul-Jean Sauzet Son embonpoint lui valut le surnom de « poire molle ».

Deuxième République (1848-1851)

Nom Dates du mandat Assemblée nationale Tendance politique Notes
1 Philippe Buchez
(Seine)
Constituante Républicain et catholique social Peu présent et très critiqué pour son manque de fermeté face aux révolutionnaires qui s'introduisirent à l'Assemblée et tentèrent de la renverser lors de la manifestation du 15 mai 1848, il fut évincé au profit de Sénard.
2 Antoine Sénard
(Seine-Inférieure)
Républicain modéré Bénéficiant d'une réputation d'autorité et de fermeté (il a réussi à réprimer une émeute à Rouen), il fut élu pour remplacer Buchez. Après les Journées de Juin, il fut nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement du général Cavaignac.
3 Alexandre Marie
(Seine)
Initiateur de la décision de fermeture des ateliers nationaux (décision qui a entraîné les Journées de Juin), il apparaissait comme le digne héritier de Sénard par son absence de complaisance à l'égard de l'extrême-gauche. Peu de temps après son élection à la présidence de l'Assemblée, il entra à son tour au sein du gouvernement Cavaignac avec le portefeuille de la Justice.
4 Armand Marrast
(Haute-Garonne)
Après avoir été le rapporteur de la commission chargée de rédiger une Constitution, il proclama celle-ci le . Le mois suivant, il proclama l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République et lui fit prêter serment. Son mandat prit fin avec l'élection de la nouvelle Assemblée, législative.
5 André-Marie Dupin
(Nièvre)
1er juin 1849 Législative Conservateur, orléaniste Deuxième mandat. Élu à la présidence par une nouvelle majorité conservatrice composée de républicains modérés et de monarchistes orléanistes, il ne s'opposa que mollement au coup d'État du 2 décembre 1851 qui mit fin à l'existence de l'Assemblée législative. Procureur général près la Cour de cassation de 1830 à 1852 puis de 1857 à 1865.

Second Empire (1852-1870)

Nom Dates du mandat Parti ou idéologie politique Notes
Présidents du Corps législatif
1 Adolphe Billault Une statue lui fut érigée à Nantes le mais a été retirée après la chute du Second Empire 1872.
2 Charles Auguste, duc de Morny Petit-fils naturel de Talleyrand et demi-frère de Napoléon III, il meurt dans l'exercice de ses fonctions.
3 Comte Alexandre Walewski Fils naturel de Napoléon Ier.
4 Eugène Schneider Fondateur de la dynastie des maîtres des forges du Creusot.

Troisième République (1870-1940)

Nom Dates du mandat Parti ou idéologie politique Notes
Présidents de l’Assemblée nationale
1 Jules Grévy
(Jura)
Républicain modéré Candidat à l'élection présidentielle du 24 mai 1873, il est sèchement battu par le maréchal Patrice de Mac-Mahon, élu avec l'appui des monarchistes.
2 Louis Buffet
(Vosges)
Légitimiste Auparavant président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations, il est nommé le à la vice-présidence du Conseil.
3 Gaston d'Audiffret-Pasquier[2]
(Orne)
Légitimiste Petit-neveu du duc Étienne-Denis Pasquier, il est élu président du Sénat en 1876. Deux ans plus tard, en 1978, il est élu membre de l'Académie française.
Présidents de la Chambre des députés
4 Jules Grévy
(Jura)
Républicain modéré Premier président de la Chambre des députés, il est une figure importante des Républicains modérés. Il quitte cette fonction après avoir été élu, le , à la présidence de la République.
5 Léon Gambetta
(Seine)
Républicain modéré Brillant orateur, il est désigné par ses pairs à l'âge de 41 ans, ce qui fait de lui le plus jeune président élu de la Chambre des députés. Il est désigné, le , comme président du Conseil.
6 Henri Brisson
(Seine)
Républicain radical Président de la commission du budget lorsqu'il est élu au « perchoir » de l'assemblée, cet ancien journaliste est nommé, le , à la présidence du Conseil.
7 Charles Floquet
(Pyrénées-Orientales)
Républicain radical Président du Conseil municipal de Paris entre 1874 et 1875, il suit l"exemple de son prédécesseur en quittant la présidence de la Chambre après avoir été nommé, le , président du Conseil des ministres.
8 Jules Méline
(Vosges)
Républicain modéré Ayant obtenu exactement le même nombre de voix que Georges Clemenceau, il doit son élection au privilège de l'âge car étant l'aîné de son concurrent.
9 Charles Floquet
(Seine)
Républicain radical Retrouvant, pour la deuxième fois non-consécutive, le « perchoir », il doit démissionner après la publicité de son implication dans le scandale de Panama.
10 Jean Casimir-Perier
(Aube)
Républicain progressiste Petit-fils de Casimir Perier, il est nommé président du Conseil, ce qui l'amène à quitter la présidence de la Chambre des députés.
11 Charles Dupuy
(Haute-Loire)
Républicain progressiste Nommé le à la présidence du Conseil, il concourt à l'élection présidentielle du 25 juin 1894 mais est battu par Jean Casimir-Perier.
12 Jean Casimir-Perier
(Aube)
Républicain progressiste Il retrouve la présidence de la chambre basse pour la seconde fois, mais la délaisse bientôt après avoir été élu président de la République.
13 Auguste Burdeau
(Rhône)
Républicain progressiste Succédant au nouveau chef de l'État, il meurt dans l'exercice de ses fonctions, quelques mois seulement après son élection au « perchoir ».
14 Henri Brisson
(Seine)
Républicain radical Plusieurs fois candidat à la présidence de la République entre 1885 et 1895, il échoua de peu lors de sa dernière tentative, face à Félix Faure. Il est ensuite plus tard, le , à la présidence du Conseil par son ancien rival dans la course à l'Élysée.
15 Paul Deschanel
(Eure-et-Loir)
Républicains progressistes puis Alliance démocratique Fils d'Émile Deschanel, né durant l'exil de celui-ci à Bruxelles, il excelle dans l'art oratoire et son éloquence compte parmi les plus remarquables, ce qui lui vaut d'être élu à l'Académie française en 1899.
16 Léon Bourgeois
(Marne)
Parti radical Ancien président du Conseil, il sera, plusieurs années plus tard, lauréat du Prix Nobel de la Paix de 1920 et président du Sénat du au .
17 Henri Brisson
(Bouches-du-Rhône)
Parti radical Il est le premier à accéder au « perchoir » plus de deux fois non-consécutives.
18 Paul Doumer
(Aisne)
Parti radical Candidat à l'élection présidentielle du 17 janvier 1906, il est battu par Armand Fallières. Il sera, plus tard, président du Sénat à partir du puis élu président de la République quatre ans plus tard.
19 Henri Brisson
(Bouches-du-Rhône)
Parti radical Effectuant son quatrième mandat sur le « perchoir », il meurt en fonction après avoir exercé la présidence durant 13 ans et 7 mois en quatre fois.
20 Paul Deschanel
(Eure-et-Loir)
Alliance démocratique Retrouvant la présidence de la chambre basse, il exerce cette fonction tout au long de la Première Guerre mondiale. Au mois de , il parvient à vaincre Georges Clemenceau qui convoitait, comme lui, la présidence de la République.
21 Raoul Péret
(Vienne)
Alliance démocratique Succédant à Deschanel élu à l'Élysée, il préside la Chambre des députés jusqu'au terme de la législature.
22 Paul Painlevé
(Seine)
Parti républicain-socialiste Candidat à l'élection présidentielle du 11 juin 1924 face à Gaston Doumergue, il est battu par celui-ci. Nommé le à la présidence du Conseil, il délaisse alors la présidence de la Chambre des députés.
23 Édouard Herriot
(Rhône)
Parti radical Nommé le à la présidence du Conseil par le chef de l'État, Albert Lebrun, il quitte la présidence de la Chambre des députés au cours de la législature. Néanmoins, son gouvernement est immédiatement renversé.
24 Raoul Péret
(Vienne)
Alliance démocratique Mis en cause ultérieurement dans l'affaire Oustric, il est finalement acquitté en 1931.
25 Fernand Bouisson
(Bouches-du-Rhône)
Parti républicain-socialiste Élu face à André Maginot, il détient le record de longévité comme président de la Chambre des députés sous la IIIe République. Il est brièvement président du Conseil (1er-) et candidat malheureux à l'élection présidentielle du 5 avril 1939.
26 Édouard Herriot[3]
(Rhône)
Parti radical Accédant au « perchoir » de la Chambre des députés pour la deuxième fois, il est candidat à l'élection présidentielle du 5 avril 1939 mais est vaincu par le président sortant, Albert Lebrun, finalement réélu.
Édouard HerriotFernand BouissonRaoul PéretÉdouard HerriotPaul PainlevéRaoul PéretPaul DeschanelHenri BrissonPaul DoumerHenri BrissonLéon BourgeoisPaul DeschanelHenri BrissonAuguste BurdeauJean Casimir-PerierCharles DupuyJean Casimir-PerierCharles FloquetJules MélineCharles FloquetHenri BrissonLéon GambettaJules GrévyGaston d'Audiffret-PasquierLouis BuffetJules Grévy

Institutions provisoires de la Libération

Président de l'Assemblée consultative provisoire :

Présidents de l'Assemblée nationale constituante (voir Gouvernement provisoire de la République française) :

  • -  : Félix Gouin, nommé à la présidence du Gouvernement provisoire de la République
  • -  : Vincent Auriol[4]

Quatrième République (1946-1958)

Nom Dates du mandat Parti Notes
1 Vincent Auriol
(Haute-Garonne)
SFIO Proche de Léon Blum, plusieurs fois ministre dans les gouvernements du Front populaire, il est président de l'Assemblée constituante de 1946. Il quitte la présidence de l'Assemblée nationale après avoir été élu premier président de la IVe République.
2 Édouard Herriot
(Rhône)
RAD Président de la Chambre des députés à deux reprises sous la IIIe République, il aura présidé, durant 12 ans et en trois fois non-consécutives, la chambre basse du Parlement français. Il est, par la suite, proclamé président d'honneur de l'Assemblée nationale. Il est élu membre de l'Académie française en 1946.
3 André Le Troquer
(Seine)
SFIO Mutilé de guerre, il est ministre de l'Intérieur dans le gouvernement dirigé par Félix Gouin, en 1946.
4 Pierre Schneiter
(Marne)
MRP Son mandat, le plus court de la IVe République après celui de Vincent Auriol, est abrégé par la dissolution de l'Assemblée nationale. Il est ensuite, de 1957 à 1959, maire de Reims.
5 André Le Troquer
(Seine)
SFIO Retrouvant le « perchoir » du palais Bourbon pour la seconde fois de sa carrière, il préside la séance parlementaire d'investiture du gouvernement dirigé par le général de Gaulle, auquel il s'oppose, le . La suite de sa carrière politique est ternie par son implication dans un scandale de mœurs, l'affaire des ballets roses, qui est révélé quelques années plus tard.
André Le TroquerPierre SchneiterAndré Le TroquerÉdouard HerriotVincent Auriol

Cinquième République (depuis 1958)

Nom
(Circonscription)
Dates du mandat Parti Législature (élection) Notes
1 Jacques Chaban-Delmas
Gironde (2e circonscription)

UNR puis UNR-UDT puis UDR Ire (1958) Connu pour ses mérites accomplis au service de la Résistance auprès du général de Gaulle, dont il est l'un des plus fidèles, il a été plusieurs fois ministre sous la IVe République. Restant un peu plus de dix ans sur le « perchoir » du palais Bourbon, il quitte ses fonctions après avoir été nommé Premier ministre par le président de la République, Georges Pompidou.
IIe (1962)
IIIe (1967)
IVe (1968)
2 Achille Peretti
Hauts-de-Seine (6e circonscription)

UDR Prenant la succession de Chaban-Delmas, désigné Premier ministre, il préside les travaux de l'Assemblée nationale jusqu'au terme de la législature. Il est nommé membre du Conseil constitutionnel par celui qui lui a succédé au « perchoir », Edgar Faure, en 1977.
3 Edgar Faure
Doubs (3e circonscription)

Ve (1973) Figure émérite de la IVe République, au cours de laquelle il aura été plusieurs fois ministre et par deux fois président du Conseil (1952 ; 1955-1956), il gagne en la présidence de l'Assemblée nationale la dernière fonction d'envergure de toute sa carrière politique. Il est élu à l'Académie française en 1978.
UDR puis RPR
4 Jacques Chaban-Delmas
Gironde (2e circonscription)

RPR VIe (1978) Après avoir été candidat à l'élection présidentielle de 1974, un renversement d'alliances et l'appui du président Valéry Giscard d'Estaing permet à Chaban-Delmas de retrouver la présidence de l'Assemblée nationale quatre ans plus tard, au détriment du sortant Edgar Faure. Il est le premier président de l'Assemblée nationale élu pour un nouveau mandat au « perchoir » sous la Ve République.
5 Louis Mermaz
Isère (5e circonscription)

PS VIIe (1981) Brièvement ministre des Transports après la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981, il devient, quelques semaines plus tard, le premier socialiste, sous la Ve République, à accéder à la présidence de l'Assemblée nationale. Il poursuivra, plusieurs années après, une carrière ministérielle.
6 Jacques Chaban-Delmas
Gironde (proportionnelle)

RPR VIIIe (1986) Retrouvant le « perchoir » pour la troisième fois, il est le premier président d'une Assemblée dont la majorité politique est opposée au président de la République, en l'occurrence François Mitterrand (PS). Le , il est nommé « président d'honneur de l'Assemblée nationale », sur proposition du président de l'Assemblée, Philippe Séguin. Au total, Chaban-Delmas fut président de la chambre basse du Parlement durant 16 ans en trois fois.
7 Laurent Fabius
Seine-Maritime (4e circonscription)

PS IXe (1988) Ancien Premier ministre, il est, au moment de son élection, le plus jeune président de l'Assemblée (41 ans, 10 mois et 3 jours) après Léon Gambetta sous la IIIe République. Il quitte le « perchoir » en 1992 pour devenir Premier secrétaire du Parti socialiste.
8 Henri Emmanuelli
Landes (3e circonscription)

PS Il préside les travaux de la chambre basse jusqu'au terme de la législature. Il est ensuite Premier secrétaire du Parti socialiste du au .
9 Philippe Séguin
Vosges (1re circonscription)

RPR Xe (1993) Il veille, tout au long de la législature, à faire valoir les droits de l'opposition, réduite à la portion congrue, gagnant l'estime de l'ensemble des députés, tout en essayant de réformer l'Assemblée. Il est ensuite président du Rassemblement pour la République du au puis Premier président de la Cour des comptes de 2004 à 2010, date de son décès.
10 Laurent Fabius
Seine-Maritime (4e circonscription)

PS XIe (1997) Retrouvant la présidence de l'Assemblée tandis que commence la troisième cohabitation, il démissionne en 2000 lorsqu’il est nommé ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Devenu ministre des Affaires étrangères en 2012, il est nommé président du Conseil constitutionnel quatre ans plus tard par le chef de l'État, François Hollande.
11 Raymond Forni
Territoire-de-Belfort (1re circonscription)

PS Rapporteur de la loi portant sur l'abolition de la peine de mort en 1981, puis vice-président de l'Assemblée nationale de 1991 à 1993 et de 1998 à 2000, il préside l'Assemblée nationale jusqu'au terme de la législature. Il est ensuite président du conseil régional de Franche-Comté de 2004 à 2008, date de son décès.
12 Jean-Louis Debré
Eure (1re circonscription)

UMP XIIe (2002) Préféré à Édouard Balladur par les députés de la majorité de droite lors de son élection, il fait installer le drapeau français derrière le « perchoir », une première dans l'histoire du palais Bourbon. Sa nomination comme président du Conseil constitutionnel par le président de la République, Jacques Chirac, l'incite à quitter la présidence de l'Assemblée peu avant le terme de la législature.
Le premier vice-président de l'Assemblée nationale, Yves Bur, assure l'intérim.
13 Patrick Ollier
Hauts-de-Seine (7e circonscription)

UMP XIIe (2002) Il effectue le plus court mandat d'un président de l'Assemblée nationale sous la Ve République : 104 jours, soit trois mois et demi. Il est le seul à n'avoir présidé aucune séance à l'exception de celle qui a vu son élection, le , la dernière de la législature. Il est élu président de la Métropole du Grand Paris en 2016.
14 Bernard Accoyer
Haute-Savoie (1re circonscription)

UMP XIIIe (2007) Il fait installer derrière le « perchoir » le drapeau européen à côté du drapeau français, malgré l'opposition des députés souverainistes UMP et PS. Il est secrétaire général des Républicains de 2016 à 2017.
15 Claude Bartolone
Seine-Saint-Denis (9e circonscription)

PS XIVe (2012) Désigné à l'issue d'une primaire ouverte aux députés de son parti, il assume cette fonction durant toute la présidence de François Hollande. Après sa défaite aux élections régionales d'Île-de-France en 2015, il suggère sa démission au groupe socialiste mais conserve finalement le « perchoir ».
16 François de Rugy
Loire-Atlantique (1re circonscription)

LREM- XVe (2017) Troisième vice-président de l'Assemblée nationale entre 2016 et 2017, il quitte le « perchoir » après avoir été nommé ministre d'État, ministre de la Transition écologique et solidaire dans le gouvernement Philippe II.
La première vice-présidente de l'Assemblée nationale, Carole Bureau-Bonnard, assure l'intérim.
17 Richard Ferrand
Finistère (6e circonscription)

en cours
LREM XVe (2017) Brièvement ministre de la Cohésion des territoires entre mai et , il est ensuite désigné président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale. Préféré à trois autres candidats à l'occasion d'une « primaire » interne à son parti, il accède au « perchoir » le avec 254 voix.
Richard FerrandFrançois de RugyClaude BartoloneBernard AccoyerPatrick OllierJean-Louis DebréRaymond ForniLaurent FabiusPhilippe SéguinHenri EmmanuelliLaurent FabiusJacques Chaban-DelmasLouis MermazJacques Chaban-DelmasEdgar FaureAchille PerettiJacques Chaban-Delmas

Notes et références

  • Les « chambres basses » antérieures à la Troisième République ne sont pas toutes encore répertoriées.
  • Certaines des dates[Lesquelles ?], pourtant trouvées sur un site officiel, sont sujettes à caution (chevauchements de fonctions incompatibles).

Voir aussi

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