Ligne bleue des Vosges

La ligne bleue des Vosges représente symboliquement la frontière naturelle derrière laquelle se trouvaient l'Alsace et une partie de la Lorraine, après qu'elles furent conquises par les Allemands, et qui fut communément mais à tort appelée l'Alsace-Lorraine au lieu d'Alsace-Moselle (en fait, la Lorraine annexée se situe en avant de cette ligne).

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Origine

Le traité de Francfort entre la France et l’Allemagne () ayant porté sur les Vosges la frontière franco-allemande, les partisans de la revanche, de 1880 à 1918, appelèrent les Français à garder les yeux fixés sur les Vosges en fraternité de cœur avec les populations d'Alsace-Lorraine qui, de l'autre côté des montagnes, se trouvaient sous la domination allemande.

L'expression « ligne bleue des Vosges » a été empruntée au testament de Jules Ferry qui, député puis sénateur pour les Vosges, demandait à être enterré dans sa ville natale de Saint-Dié : « Je désire reposer dans la même tombe que mon père et ma sœur, en face de cette ligne bleue des Vosges d'où monte jusqu'à mon cœur fidèle la plainte touchante des vaincus ». En réalité, si ce testament a popularisé cette expression, l'homme politique l'a déjà utilisée le , à la Chambre des députés, lors d'un débat qui l'oppose aux parlementaires anticolonialistes[1].

La couleur bleue souvent aperçue au-dessus de cette chaîne des Vosges serait due, selon certaines sources, à l'expulsion d'aérosols par les arbres, tels que l'isoprène ou le sabinène, de la même façon que pour les montagnes Blue Ridge de Virginie[2].

Notes et références

  1. Olivier Calon, Les petites phrases qui ont fait la grande histoire, La Librairie Vuibert, , 304 p. (lire en ligne) (n. p., Google Livres) : à la tribune, Ferry s'exclame : « Au nom d'un chauvinisme exalté, devons-nous acculer la politique française dans une impasse et, les yeux fixés sur la ligne bleue des Vosges, laisser tout se faire, tout s'engager, tout se résoudre sans nous, contre nous ? ».
  2. « Étude, en atmosphère simulée, de la réactivité de trois composés biotiques d'impact atmosphérique majeur : l'isoprène, le MBO et le sabinène. », sur Tel.archives-ouvertes.fr.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Tulard (dir.), Dictionnaire du Second Empire, Paris, Fayard, 1995, 1 347 p. (ISBN 978-2213592817).

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