Ligne B du métro de Lyon

La ligne B du métro de Lyon est une ligne du réseau métropolitain de Lyon. Cette deuxième ligne, dont le premier tronçon a été ouvert en 1978, relie aujourd'hui la station Charpennes - Charles Hernu à Villeurbanne, au nord, à la station Gare d'Oullins, au sud. Avec une longueur de 7,7 km, elle se place entre les lignes principales A et D, et la plus courte ligne du réseau, la C. Une extension au sud-ouest de 2,5 km avec deux stations est en construction. Conçue comme une antenne de la ligne A, elle a pris son identité lors de ses trois prolongements. Il s'agit d'un métro sur pneumatiques.

Pour les articles homonymes, voir Ligne B.

Métro ligne B

Rame 631 au nouveau terminus Gare d'Oullins en 2014

Réseau Métro de Lyon
Terminus Charpennes - Charles Hernu
Gare d'Oullins
Communes desservies 3 (4 à partir de 2023)
Histoire
Mise en service  : Charpennes à Gare Part-Dieu
Dernière modification Prolongement de Gare d'Oullins à St-Genis-Laval hôpitaux-Sud vers
Exploitant Keolis Lyon
Infrastructure
Conduite (système) Semi-Automatique avec conducteur (PA)
Exploitation
Matériel utilisé MPL 75
(32 rames)
Dépôt d’attache Unité de transport métro de La Poudrette
Points d’arrêt 10 (12 à partir de 2023)
Longueur 7.7 km
Temps de parcours 14 min
Distance moyenne entre points d’arrêt 775 m
Jours de fonctionnement L, Ma, Me, J, V, S, D
Fréquentation
(moy. par an)
50 683 000 (2019)[1]
3e/4 (2019)
Lignes connexes     

Histoire

Chronologie

Construction de la ligne

L'existence de la ligne B est intrinsèquement liée à celle de la ligne A. D'abord limitée à un tronçon entre Charpennes et Part-Dieu, la ligne avait pour principal objectif de desservir la gare des Brotteaux. En effet, l'ancienne gare était encore en activité lors des études pour la construction du métro lyonnais et ne pouvait pas être desservie par la ligne A dont le parcours se prolonge vers Villeurbanne à défaut de passer au niveau du quartier des Brotteaux.

La construction du centre commercial de la Part-Dieu va permettre la réalisation anticipée d'une première station prototype entre 1969 et 1973 qui servira de modèle pour l'ensemble du métro lyonnais et de terminus à la ligne B. Le reste du tronçon sera ensuite construit à partir de 1974 et sera inauguré avec ses trois stations en même temps que la ligne A, le .

Prolongement à Jean Macé

La station Jean Macé

L'installation de la nouvelle gare SNCF et le développement du quartier de la Part-Dieu va rapidement inciter à la réalisation d'un premier prolongement de la ligne vers la sud de l'agglomération au niveau de la place Jean Macé dans le 7e arrondissement. Les travaux se dérouleront entre 1978 et 1981 avec la construction de trois nouvelles stations dont Saxe-Gambetta qui présente la particularité d'avoir un profil souterrain plus profond que la normale afin d'anticiper la future correspondance avec la ligne D qui avait déjà été planifiée à l'époque.

Prolongement à Stade de Gerland

Rame à la station Stade de Gerland

Le lancement d'un prolongement vers le quartier de Gerland est décidé en 1996. Motivé par la desserte du stade éponyme et le développement urbain de cette partie de la ville, il sera mis en service en 2000 avec l'ouverture de trois nouvelles stations.

Les nouvelles stations de ce tronçon se distinguent en s'éloignant fortement des codes architecturaux des précédentes stations de la ligne, construites sur le standard datant des années 70.

Prolongement à Gare d'Oullins

Le tunnelier Agathe prêt à percer, au parc Henry-Chabert
Le tube creusé en octobre 2011

Le prolongement de la ligne à la Gare d'Oullins est engagé en , sur la base d'un projet élaboré depuis 1989 à l'initiative de Michel Noir, et mis en service fin 2013. Le projet a un coût de 222 millions d'euros hors taxes pour un prolongement de 1,7 km de ligne (incluant la réalisation d'une traversée sous-fluviale sous le Rhône)[2],[3],[4].

Il relie la gare d'Oullins à la station Part-Dieu en moins de 15 minutes et allège appréciablement le trafic dans Oullins et la Mulatière. Le Sytral compte en effet 22 000 voyageurs par jour dans la nouvelle station (et estime à 15 000 véhicules par jour la réduction du trafic automobile, soit une économie de 1,23 million de tonnes de CO2 par an)[3]. Le prolongement est financé par le Sytral, et bénéficie d'une subvention de l'État de 5,5 millions d'euros (soit 2 % du projet), obtenue au titre du Grenelle de l'environnement.

Le passage sous le Rhône se fait dans un tunnel unique pour les deux sens de circulation du métro[5]. Les travaux de construction du tunnel ont été réalisés par un groupement d'entreprises piloté par Chantiers Modernes (groupe Vinci). Le forage est réalisé par un tunnelier, construit par la société Herrenknecht A.G.[5].

Le percement du tunnel sous-fluvial commence en et s'achève le , date à laquelle le tunnelier atteint la station Gare d'Oullins, après cinq mois de creusement[6],[5]. L'excavation de 9,50 m de diamètre permet la réalisation d'un tunnel de 8,35 m de diamètre interne[5]. Le tunnel présente une rampe maximale de 60 ‰ et atteint une profondeur maximale de 17 mètres sous le lit du fleuve (soit 35 m environ sous la surface du Rhône). Le sous-sol est essentiellement constitué d'alluvions et de molasses[5]. Au-delà du terminus, situé à la Saulaie, dans un site de 13 ha dépendant des anciennes installations ferroviaires d'Oullins, le tunnelier a également creusé le tunnel des installations d'arrière-gare sur 300 m dans du granite[3]. Puis il est démonté et évacué du tunnel[5].

À partir du printemps 2012, sont réalisés les aménagements fonctionnels du tunnel (voie ferrée, signalisation, aménagement de la station Oullins-Gare) et le recouvrement des puits d'entrée et de sortie du tunnelier[5].

Un pôle d'échanges intermodal est construit sur le terminus de la ligne, comprenant : la gare d'Oullins, la station de métro, une gare routière de (4 500 m2), et deux parcs relais de 450 places[3].

La marche à blanc débute dans la nuit du 27 au [7].

La mise en service a lieu le à 14h[8] respectant ainsi la date annoncée dès le départ du projet et marquant la succession de nombres 11 12 13 14.

Tracé et stations

Tracé

Tracé géographique de la ligne B

La ligne B du métro de Lyon a un tracé orienté globalement nord-sud. De longueur moyenne, elle est plutôt sinueuse dans sa section d'origine et en ligne droite dans sa partie la plus récente au sud avant d'aborder une grande courbe en tunnel sous le Rhône.

L'origine de la ligne B se situe à Villeurbanne, à la station Charpennes - Charles Hernu ; la ligne part en antenne de la ligne A, la station terminale à voie unique étant située en courbe sous le sud de la place Charles Hernu, et s'oriente vers le sud-ouest sous la rue des Émeraudes et franchit la voie ferrée au nord de l'ancienne gare des Brotteaux.

Elle s'incline alors au sud en s'enfonçant un peu plus profondément sous la place Jules Ferry, dessert la station Brotteaux sous une mezzanine, continue vers le sud sous la rue Lalande, puis sous la centrale de chauffage urbain au sud du cours Lafayette. Elle vire à l'ouest sous les immeubles au sud de la rue de Bonnel (Place de Milan), puis traverse en profondeur le boulevard Vivier-Merle avant de s'engager en deuxième sous-sol sous le centre commercial de la Part-Dieu, où se situe la station Gare de la Part-Dieu - Vivier Merle.

Le tracé se prolonge vers l'ouest sous la rue Dunoir en se rapprochant de la surface, puis s'oriente au sud-ouest sous la rue Moncey, traverse en diagonale la place Guichard desservie par une station, avant de rejoindre l'avenue de Saxe.

La ligne prend alors une orientation franche au sud, s'enfonce sous la ligne D juste avant la station Saxe - Gambetta. Elle tourne légèrement (sud-sud-ouest) et file en ligne droite sur 3,2 kilomètres sous l'avenue Jean Jaurès jusqu'à Stade de Gerland – Le LOU. Elle emprunte ensuite la section la plus récente, passe sous le parc Henry-Chabert (où se trouve un emplacement réservé pour une station) avant de tourner vers l'ouest en plongeant sous le Rhône pour rejoindre Gare d'Oullins, le terminus.

Liste des stations

Les stations de métro de la ligne sont présentées du nord au sud :

      Stations Lat./Long. Communes desservies Correspondances[9]
   Charpennes - Charles Hernu 45° 46′ 14″ N, 4° 51′ 48″ E Villeurbanne  ,   ,    ,    
   Brotteaux 45° 46′ 01″ N, 4° 51′ 34″ E Lyon 6e    ,  
   Gare Part-Dieu - Vivier Merle 45° 45′ 42″ N, 4° 51′ 28″ E Lyon 3e     ,         ,    , Cars RégionT36X75, TGV, TER Auvergne-Rhône-Alpes
   Place Guichard - Bourse du Travail 45° 45′ 33″ N, 4° 50′ 51″ E Lyon 3e  ,    
   Saxe - Gambetta 45° 45′ 14″ N, 4° 50′ 49″ E Lyon 3e et Lyon 7e  ,     
   Jean Macé 45° 44′ 47″ N, 4° 50′ 33″ E Lyon 7e  ,     ,   , TER Auvergne-Rhône-Alpes
   Place Jean Jaurès 45° 44′ 15″ N, 4° 50′ 14″ E Lyon 7e  ,  
   Debourg 45° 43′ 52″ N, 4° 50′ 00″ E Lyon 7e   ,   
   Stade de Gerland – Le LOU 45° 43′ 36″ N, 4° 49′ 51″ E Lyon 7e  ,
   Gare d'Oullins 45° 43′ 00″ N, 4° 48′ 53″ E Oullins   ,        ,  114 119 120 145,TER Auvergne-Rhône-Alpes,

Stations à thème ou particulières

Entrée du quai à la station Place Guichard - Bourse du Travail
La station Place Jean Jaurès

Les stations ont un niveau de décoration qui les classe en trois catégories correspondant aux trois dates de mise en service : les stations de 1978 n'ont pas de décoration particulière ; celles de 1981 possèdent quelques éléments « améliorés » dans une structure classique. Les trois dernières ont fait l'objet d'un travail plus soigné des architectes. Indépendamment de la décoration, certaines ont des points particuliers.

  • Charpennes - Charles Hernu est un terminus établi à voie et quai uniques (comme Cuire sur la ligne C) ; cette configuration est difficilement compatible avec les fréquences de circulation de la ligne aux heures de pointe ; elle ne permet plus aucun prolongement vers le nord à moins d'engager de lourds travaux de génie civil.
  • Brotteaux se situe au 2e sous-sol ; construite en prévision d'un trafic élevé du fait de l'ancienne gare, fermée en 1983, elle est aujourd'hui très peu fréquentée.
  • Part-Dieu est construite au niveau le plus bas du centre commercial, ce qui en a fait la première station construite des lignes A et B ; par la suite, une sortie a été aménagée devant la gare, moyennant le seul long couloir de correspondance et trottoir roulant du métro de Lyon. Cependant, en raison des travaux de réaménagement de la gare SNCF, le couloir est fermé depuis le et rouvrira après l'aménagement du futur niveau inférieur de la Place Charles-Béraudier.
  • Place Guichard - Bourse du Travail, aménagée en diagonale de la place, est équipée de grandes baies vitrées permettant à la station de bénéficier de la lumière naturelle. Des vitraux séparent les accès des quais.
  • Saxe - Gambetta est la seule station des années 1980 qui a été traitée de façon plus complète que les autres : grands volumes au-dessus des voies dans le prolongement de la mezzanine et sculpture de Jacques Bouget. Elle se situe au 2e sous-sol.
  • Jean Macé, un des poteaux centraux est décoré d'une mosaïque.
  • Place Jean Jaurès est conçue autour du thème du voyage, avec des cartes du monde et des lettres géantes formant le mot « ITINÉRAIRE ».
  • Debourg : Si elle conserve la structure classique avec les poteaux centraux entre les deux voies, la station rappelle l'architecture industrielle du XIXe siècle avec des piliers métalliques.
Les larges accès de la station Stade de Gerland pour gérer l'afflux de visiteurs lors des matchs
  • Stade de Gerland – Le LOU, de couleur ocre et de style très sobre, est une station aux quais très larges, conçue en prévision d'une forte fréquentation lors des soirs de matchs au stade éponyme.
  • Gare d'Oullins, habillée par du marbre blanc et du granit au sol, les matériaux choisis sont inaltérables et faciles d'entretien.

Stations fantômes ou jamais ouvertes

La station fantôme Plaine des Jeux lors des travaux du prolongement vers Gare d'Oullins

Lors des prolongements successifs de la ligne, des réservations ont été faites pour pouvoir créer deux stations supplémentaires dans le quartier de Gerland en cas de futurs besoins. En effet, ce quartier connaît, depuis les années 2000, un développement économique et démographique important (création de La ZAC du Bon Lait, nombreuses constructions immobilières). Ces réservations pourraient ainsi donner naissance aux stations suivantes :

  • la station Lortet située au carrefour des rues Jean Jaurès et Lortet. L'emplacement de cette éventuelle station est matérialisé par élargissement de quelques centimètres du tunnel sur une longueur de 75 m à mi-chemin des stations Jean Macé et Jean Jaurès. Sur la voie 2 (direction Charpennes) le signal ferroviaire répétiteur R24 marque la limite nord de la « future » station Lortet. Cette station nécessiterait d'importants travaux de génie civil pour pouvoir être créée, avec notamment l'élargissement indispensable du cadre en béton du tunnel pour pouvoir implanter les quais et les accès pour le public.
  • la station Plaine des Jeux située environ 500 m après la station Stade de Gerland – Le LOU (entre les PK 111,140 et 111,215), n'est autre que le puits de descente du tunnelier. Elle servirait à desservir le parc Henry-Chabert et les futures habitations d'un nouveau quartier Plaine des Jeux. L'emplacement de cette station est matérialisé par un élargissement du cadre en béton du tunnel permettant d'accueillir les éventuels quais. Cependant, les accès pour le public devraient être créés pour qu'elle puisse être mise en service.

Le Sytral n'a pas planifié dans le temps l'ouverture éventuelle de ces stations, qui pourraient même ne jamais voir le jour.

Raccordements

La ligne B bénéficie de deux raccordements avec d'autres lignes.

Le premier se situe à la station Charpennes avec la ligne A. Cette liaison, datant de l'origine de la ligne, devait servir en exploitation commerciale pour des services directs de la Presqu'Île vers les Brotteaux dans les premiers projets du réseau, et sert quotidiennement pour rejoindre les ateliers de la Poudrette.

Le second est nettement plus récent : il a été construit à l'occasion de la réalisation de la ligne D, sur laquelle il est branché. Établi sous l'avenue Félix Faure, il aboutit sur la voie 1 direction Gare d'Oullins au sud de la station Saxe - Gambetta.

Ateliers

Les ateliers de la ligne B sont partagés avec la ligne A : il s'agit des ateliers de la Poudrette, à l'extrémité est de la ligne A. Ceci implique que pour aller, quotidiennement pour le garage, ou au besoin pour la maintenance, les rames de la ligne B doivent emprunter le raccordement de Charpennes et les voies de la ligne A entre Charpennes et la Soie.

Plan de voies[10]

La ligne est à voie double, à l'exception du terminus Charpennes, établi en voie unique.

Les communications entre les deux voies sont assez nombreuses : à l'ouest de Part-Dieu (le terminus d'origine), au nord et au sud de Jean Macé, au nord et au sud de Stade de Gerland et au nord et au sud de Gare d'Oullins.

Exploitation

Le temps de parcours total est de 14 minutes entre terminus. La fréquence est d'une rame toutes les 3 minutes 20 secondes le matin et 3 minutes et 17 secondes le soir en heures de pointe, de 5 minutes en heures creuses et jusqu'à 10 minutes à partir de 20h28[réf. nécessaire]. 11 trains circulent simultanément (B51 à B61 le matin et B51, 52, 54, 55, 56, 57, 61, 62, 63, 64 et 65 l'après midi) en heures de pointe. La première circulation quitte le terminus de Oullins à 4h52, le dernier train à 0h18 de Charpennes[11].

MPL75 des lignes A et B de première rénovation (1997-2002)

Matériel roulant

Le matériel est constitué depuis l'origine de la ligne de 32 rames de type MPL 75 (Métro Pneu Lyon année 1975), partagées avec la ligne A. Ces rames sont composées de trois voitures : deux motrices encadrant une remorque.

De à , un réaménagement des MPL 75 des lignes A et B a eu lieu, avec la modification de l'intérieur des rames existantes pour les transformer comme ceux de la ligne D (réaménagée elle-même entre 2008 et 2010). L'opération a eu lieu à la fréquence d'une nouvelle rame toutes les 4 à 5 semaines.

Les rames offraient avant leur réaménagement une capacité de 160 places assises et 224 places debout environ (4 personnes/m²), soit un total de 384 voyageurs). Fin 2013, elles bénéficient de 114 places assises et 314 places debout environ (soit un total de 428 voyageurs)[12]. Cela représente une hausse de la capacité des rames d'environ 10 à 12 %.

MPL75 des lignes A et B de seconde rénovation (2011-2013)

Le personnel d'exploitation

68 agents de conduite sont nécessaires pour exploiter les lignes A et B un jour de semaine (hors vacances scolaires).

Les relèves de conducteurs de la ligne B s'effectuent à la station Charpennes Bis; celles de la ligne A s'effectuent à la station Vaulx - La Soie.

Propriété, financement et tarification

L'infrastructure et le matériel roulant sont propriété du Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise (SYTRAL), Autorité organisatrice de transport urbain de l'agglomération lyonnaise, qui en a confié l'exploitation et l'entretien dans le cadre d'une délégation de service public à la société Keolis-Lyon, filiale du groupe Keolis. Le SYTRAL définit les conditions générales d'exploitation ainsi que la durée et la fréquence des services.

La tarification de base est identique sur tout le réseau et accessible avec les mêmes abonnements. Un ticket à l'unité permet un trajet simple quelle que soit la distance avec une ou plusieurs correspondances possibles avec les autres lignes de métro, tramway et bus dans la limite d'une heure. Certaines lignes telles que les navettes et funiculaires, bénéficient de tarifs moins élevés.

Trafic

La fréquentation quotidienne de la ligne était de 133 000 en [13] et de 135 938 (juin 2012) voyageurs par jour ouvrable en semaine, et environ 38 millions en 2010. Elle devrait dépasser les 150 000 voyageurs avec la mise en service de la station Gare d'Oullins[réf. nécessaire].

L'avenir de la ligne

Automatisation et renouvellement du matériel roulant

Dans son plan de mandat 2015-2020, le Sytral a émis le souhait de remplacer les rames MPL 75 de la ligne B par de nouvelles rames équipées de Pilotage Automatique Intégral (PAI)[14].

Le Sytral présente en le plan Avenir Métro[15], dans lequel il prévoit entre autres l'automatisation intégrale de la ligne B et la commande de nouvelles rames automatiques MPL 16 fabriquées par Alstom[16].

La ligne B automatisée sera donc équipée des nouvelles rames MPL 16 ; celles-ci sont composées de deux voitures dotées d'une intercirculation. Il sera possible de coupler deux rames MPL 16 afin d'obtenir un train de quatre voitures donc de plus grande capacité ; il est prévu d'utiliser ce procédé en heure de pointe.

Mi-2020, puis finalement repoussé à 2021[17],[18], les rames MPL 75 sur la ligne B seront remplacées par les nouvelles rames MPL 16 au fur et à mesure de la livraison de ces dernières. Il y aura donc une période de cohabitation entre rames semi-automatiques (avec conducteur) et rames intégralement automatiques (sans conducteur). Les rames MPL 75 libérées continueront à circuler sur la ligne A, dont la fréquence pourra être augmentée.

Prolongement à Saint-Genis-Laval

   StationsLat./Long.Communes desserviesCorrespondances[9]
   Gare d'Oullins 45° 43′ 00″ N, 4° 48′ 53″ E Oullins   , TER Auvergne-Rhône-Alpes,
   Oullins Centre 45° 42′ 51″ N, 4° 48′ 19″ E Oullins
   Saint-Genis-Laval Hôpitaux Sud 45° 42′ 01″ N, 4° 48′ 18″ E Saint-Genis-Laval

La ligne B sera prolongée au-delà de la gare d'Oullins sur une longueur de 2,5 km environ. En effet, une étude pour une extension vers le Centre Hospitalier Lyon Sud Jules Courmont et Saint-Genis-Laval avait été lancée par le Sytral[3],[19] dans les années 2000. Selon une délibération du SYTRAL débattue le , les travaux commenceraient en 2018 pour se terminer en 2022 ou 2023 pour un coût de 300 millions d'euros avec deux stations supplémentaires : « Oullins Centre » et « Saint-Genis-Laval Hôpitaux Sud »[20].

La CNDP est saisie du projet par une lettre du et décide qu'il n'y a pas lieu d'organiser un débat public sur ce projet de caractère local et recommande au maître d'ouvrage d'organiser une concertation sous l'égide d'un garant qu'elle désignera[21]. Cette concertation préalable s'est déroulée du au [22].

Le projet d'extension fait partie du plan de mandat 2015-2020 du Sytral adopté en [23]. L'enquête publique s'est déroulée du au [24]. Le projet est déclaré d'utilité publique le [25].

L'objectif est une mise en service du prolongement à la mi-2023[26], avec les déviations de réseaux en 2018 et un début des travaux de génie civil en [27]. Le chantier est officiellement lancé le [28]. Le tunnelier Coline a commencé à creuser le les 2,5 kilomètres de prolongement[29] et a achevé le percement du tunnel le en arrivant au puits Orsel[30]. Deux jours plus tard, le , le journal Le Progrès fait état de la fragilisation d'un immeuble de la rue de la République, à proximité du puits Orsel, provoquée par l'arrivée du tunnelier à celui-ci, nécessitant le relogement, par précaution, des six occupants par le Sytral[31].

Prolongement au sud

À plus long terme, la ligne pourrait être prolongée encore plus au sud vers une station P+R au niveau de l'autoroute A450 avec un nouvel échangeur à créer[32]. Le projet de PDU 2017-2030 arrêté par le comité syndical du SYTRAL et présenté début 2017 prévoit l’étude d’ici 2022 de l'opportunité d'un tel prolongement. En 2019, le SYTRAL proposait un prolongement de la ligne B jusqu'à l'A450 d'ici à 2035[33].

Station fantôme Plaine des Jeux

Dans le cadre des deux prolongements successifs de la ligne B vers le sud, la station fantôme Plaine des Jeux pour le parc Henry-Chabert pourrait aussi voir le jour[réf. souhaitée]. Le Sytral n'a pas planifié dans le temps l'ouverture éventuelle de cette station, qui pourrait même ne jamais voir le jour.

Un prolongement au nord ?

À plusieurs reprises dans l'histoire de la ligne, un prolongement au nord du terminus Charpennes a été envisagé[34], soit vers le campus de la Doua, soit vers Saint-Clair. Ces projets de prolongements n'ont cependant pas fait l'objet d'études approfondies, et ont été gelés au cours des années 1990[35].

Ces projets ont à nouveau été évoqués lors de la concertation sur la création des deux premières lignes de tramway (T1 et T2). Le débat y a notamment porté sur la desserte du campus de la Doua, et la pertinence du tramway vis-à-vis du métro pour desservir ce campus. À l'issue de l'enquête publique, le choix du tramway est finalement retenu[36].

L'idée d'un prolongement au nord, vers le quartier de Saint-Clair à Caluire, a été relancée début 2008 par Dominique Perben dans le cadre de la campagne pour les élections municipales[réf. nécessaire].

L'idée est relancée en 2019 par les élus du plateau de la Croix-Rousse, à nouveau avant les élections municipales. Elle s'appuie sur un rapport de prospective du SYTRAL qui propose cette fois un prolongement en plusieurs phases jusqu'à la gare de Sathonay - Rillieux et l'autoroute A46, pour une réalisation étalée entre 2035 et 2050. Les premières estimations tableraient sur une fréquentation de 70 000 passagers/jour sur ce nouveau tronçon[37],[38].

Il faut toutefois noter qu'une extension au nord se heurtera à la conception de la station Charpennes. En effet, le terminus de la ligne B est aujourd'hui situé au même niveau que la ligne A pour des raisons historiques. Une reconstruction de ce tronçon pour passer sous la ligne A sera donc indispensable à toute extension au delà[36].

Tourisme

La ligne B n'a pas une vocation touristique primordiale, du fait de son parcours situé en dehors de la partie historique de l'agglomération. Elle dessert cependant des quartiers présentant un certain intérêt et surtout un nombre important d'équipements. En particulier, elle dessert la gare de la Part-Dieu, qui est un point de passage de nombreux visiteurs.

La station Brotteaux est placée devant l'entrée du bâtiment voyageurs de l'ancienne gare des Brotteaux, qui était encore en service lors de l'ouverture de la ligne B. Depuis l'ouverture de la gare de la Part-Dieu, le bâtiment a perdu sa fonction d'origine, et il est aujourd'hui en partie classé monument historique.

Le quartier de la Part-Dieu est un centre économique et un pôle d'emploi important. Outre la gare, on y trouve un centre commercial et de nombreux équipements publics : bibliothèque municipale de Lyon, caisse d'allocations familiales, auditorium Maurice-Ravel, etc.

Au-delà de la voie ferrée, franchie à la place Jean-Macé, se trouve le quartier de Gerland, en profonde mutation et siège d'un certain nombre d'équipements sportifs et culturels. La ligne dessert ainsi l'ENS de Lyon, le pôle médical (laboratoire P4 Jean Mérieux, Sanofi Pasteur), la Halle Tony-Garnier, le palais des sports et le stade de Gerland.

On retrouve à proximité de la gare d'Oullins : la médiathèque La Mémo, la MJC et le théâtre de la Renaissance.

Notes et références

  1. Rapport du délégataire Keolis Lyon au Sytral de décembre 2020
  2. Prolongement de la ligne B à Oullins sur le site du Sytral
  3. Claude Ferrero, « Chantier : le métro de Lyon plonge sous le Rhône », Ville, Rail et Transports (ed. La Vie du rail), no 477, , p. 22-24 (ISSN 1772-6670)
  4. F.S., « Ligne B du métro à Oullins : les grands travaux sont lancés », Le Progrès, (lire en ligne)
  5. Chroniques du Métro B : Carnet 1 : Le creusement du tunnel, Lyon, Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise, (lire en ligne)
  6. Le Progrès de Lyon du 3 mars 2011, article: Métro à Oullins : la ligne B voit enfin le bout du tunnel
  7. Oullins: première navette pour le métro B prolongé sur lyonpoleimmo.com
  8. Christelle Monteagudo, « Métro B : Oullins à 15 minutes de la Part-Dieu », sur LyonCapitale.fr, (consulté le )
  9. Pour alléger le tableau, seules les correspondances SNCF, métro, funiculaire, tramway et lignes majeures « C » sont données. Les correspondances bus sont reprises dans les articles de chaque station.
  10. D'après le site Carto. métro
  11. Lyon en lignes - Ligne B
  12. Le Métro sur le réseau TCL
  13. « Le métro B » (version du 24 novembre 2006 sur l'Internet Archive), sur Sytral, via Wayback Machine,
  14. « Plan de mandat 2015-2020 », sur Sytral (consulté le )
  15. « Avenir Métro - Dossier de presse - Avril 2017 », sur sytral.fr, (consulté le )
  16. « Alstom fournira une nouvelle génération de métros à la Métropole de Lyon », sur alstom.com, (consulté le )
  17. « Les nouveaux métros sont à Lyon », sur magazine.sytral.fr, (consulté le )
  18. Florent Deligia, « TCL Lyon : toutes les nouveautés qui arrivent en 2020 », sur LyonCapitale.fr, (consulté le )
  19. Fabien Fournier, « Ligne B à Oullins : ce choix a privé la Confluence de métro », sur LyonCapitale.fr, (consulté le )
  20. Fabien Fournier, « Métro B aux Hôpitaux Sud : pas avant 2022 », sur LyonCapitale.fr, (consulté le )
  21. Communiqué des décisions du 5 novembre 2014
  22. Une concertation publique sur le prolongement de la ligne B du métro aux Hôpitaux Lyon Sud - 16 décembre 2014
  23. SYTRAL : Plan de mandat 2015-2020 (consulté le 11 décembre 2014).
  24. [PDF] Arrêté n°E-2015-447 du 2 septembre 2015 prescrivant l'ouverture d'une enquête préalable à la déclaration d'utilité publique du projet de prolongement de la ligne B du métro aux Hôpitaux Lyon Sud - Préfecture du Rhône (consulté le 5 octobre 2015).
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Bibliographie

  • René Waldmann (préf. Dr Frédéric Dugoujon), La grande traboule, Lyon, LUGD, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, coll. « Entreprises et entrepreneurs en Rhône-Alpes », , 243 p., 24 cm, relié (ISBN 2-905230-49-5).
  • José Banaudo, Sur les rails du Lyonnais : les réseaux secondaires, tacots, ficelles et métro, vol. 2, t. 9, Breil-sur-Roya, Clermont-Ferrand, Les éditions du Cabri, éditions De Borée, coll. « Images ferroviaires », , 159 p. (ISBN 2-84494-134-6 et 2-914603-05-3).

Voir aussi

Articles connexes

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