Lettre sur le commerce des livres

La Lettre sur le commerce des livres est un essai relatif à la police littéraire - en gros, le droit d'auteur[1]-, rédigé en 1763 par Denis Diderot, à la demande d'André Le Breton, alors syndic des libraires (éditeurs) parisiens.

Lettre sur le commerce des livres
Auteur Denis Diderot
Pays France
Genre essai
Date de parution 1764

Édition du texte

Diderot envoie son texte aux commanditaires en 1763 sous le titre Mémoire sur la liberté de la presse. Ce texte est envoyé remanié à Antoine de Sartine en 1764. Le texte original de Diderot ne sera publié qu'en 1861.

Contenu

Le texte de Diderot est un ouvrage de commande des libraires parisiens, qui cherchent à défendre un modèle économique du droit d'auteur qui convient au mieux à la marche de leurs affaires. Concrètement, ils cherchaient à s'opposer à cette idée, née en Angleterre au début du siècle que l'auteur était propriétaire de son oeuvre. En ce sens, le texte envoyé à Sartine peut ainsi être vu comme une entreprise de lobbying.

La plume de Diderot est d'autant moins libre que Le Breton est l'un des éditeurs de l'Encyclopédie dont il est alors le directeur.

Diderot suit le raisonnement déjà tenu par Louis d'Héricourt[2] en 1725, selon lequel l'auteur est propriétaire de son œuvre, au même titre que n'importe quel bien matériel. En dépit du caractère particulier qu'il attribue à cette propriété, qui fait penser au droit moral de l'auteur, inaliénable de nos jours, Diderot la considère comme entièrement aliénable : l'éditeur est donc en droit de l'acquérir, entièrement et ce jusqu'à nouvel ordre.

Références

Notes

  1. Le sous-titre complet cerne les différents aspects de la question abordés : « Lettre historique et politique adressée à un magistrat sur le commerce de la librairie, son état ancien et actuel, ses règlements, ses privilèges, les permissions tacites, les censeurs, les colporteurs, le passage des ponts et autres objets relatifs à la police littéraire. »
  2. Avocat (1687-1752), auteur d'un mémorandum sur la question en 1725, adressé au gardien des sceaux.
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