Les Nuits fauves
Les Nuits fauves est un film autobiographique franco-italien réalisé par Cyril Collard, sorti en 1992.
Réalisation | Cyril Collard |
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Scénario |
Cyril Collard Jacques Fieschi |
Acteurs principaux |
Cyril Collard |
Pays d’origine |
France Italie |
Genre | Drame |
Durée | 126 minutes |
Sortie | 1992 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
1986. Jean a 30 ans, il est chef opérateur, reconnu, doué, curieux de tout et séropositif. Dans l'immense harem de Jean, il y a Samy, mi-frère, mi-amant, dont il n'accepte pas la dérive vers l'extrême droite fasciste[1].
Au cours d'un casting pour une publicité, il rencontre Laura, jeune, belle, vivante. Une passion naît entre eux. La bisexualité de Jean et le fait qu'il entretient d'autres liaisons bouleversent la jeune femme. Elle découvre également que Jean est infecté par le sida et que ses jours, à elle aussi, sont peut-être comptés.
Fiche technique
- Titre : Les Nuits fauves
- Réalisation : Cyril Collard
- Scénario : Cyril Collard et Jacques Fieschi, d'après le roman autobiographique éponyme de Cyril Collard
- Production : Nella Banfi, Alessandro Verdecchi et Jean-Frédéric Samie
- Assistant réalisateur : Jean-Jacques Jauffret
- Musique : René-Marc Bini, Cyril Collard, Noir Désir (Si rien ne bouge)...
- Photographie : Manuel Teran
- Opérateur Steadicam : Marc Koninckx
- Montage : Lise Beaulieu
- Décors : Jacky Macchi
- Costumes : Régine Arniaud
- Pays d'origine : France, Italie
- Format : Couleurs - 1,66:1 - Dolby - 35 mm
- Genre : drame
- Durée : 126 minutes
- Date de sortie : 21 octobre 1992 ( France)
- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles en France[réf. nécessaire].
Distribution
- Cyril Collard : Jean
- Romane Bohringer : Laura
- Carlos López : Samy
- Corine Blue : la mère de Laura
- Claude Winter : la mère de Jean
- René-Marc Bini : Marc
- Maria Schneider : Noria
- Clémentine Célarié : Marianne
- Laura Favali : Karine
- Denis D'Arcangelo : le chanteur réaliste
- Jean-Christophe Bouvet : Serge
- Jean-Jacques Jauffret : Pierre Olivier
- Michel Voletti : Monsieur André
- Aïssa Djabri : Kader
- Francisco Giménez : Paco
- Marine Delterme : Sylvie
- Yannick Tolila : l'infirmière
- Régine Arniaud : Véro
- Nella Banfi : la patronne du magasin
- Olivier Pajot : Lempereur
- Samir Guesmi : Jamel
- Christophe Chantre
Production
Préproduction
À l'origine du film il y a l'autobiographie de Cyril Collard, romancier, musicien, cinéaste, bisexuel et atteint du sida, qui puise dans ses dernières forces pour cette adaptation à l'écran[2]. L'auteur s'est expliqué sur le titre Les Nuits fauves : « Il suggère l'opposition entre l'obscur, les ombres de la mort et la lumière solaire, éclatante... C'est aussi une référence au fauvisme en peinture, dont on retrouve dans le film les couleurs primaires vives. »
Le projet du film fait peur, si bien que le rôle de Jean est d'abord refusé par Patrick Bruel, Jean-Hugues Anglade et Hippolyte Girardot, et que Cyril Collard doit lui-même l'endosser[3]
Accueil
Le film réalise 2 811 124 entrées lors de son exploitation en 1992 et 1993[4].
Lors de sa sortie, ce film remporte un succès populaire, notamment auprès des jeunes[5]. Il rend accessible aux spectateurs la réalité de la maladie et permet la discussion sur le sida et les difficultés de l'utilisation des moyens de prévention[6].
Distinctions
- Prix de l'Aide à la Création de la Fondation Gan pour le Cinéma en 1991.
- Prix du public, lors du Festival international du jeune cinéma de Turin 1992.
- Lors de la 18e cérémonie des César, le , il remporta ces récompenses :
Le film est également nommé au César du meilleur réalisateur (Cyril Collard), du meilleur scénario (Cyril Collard) et de la meilleure musique (René-Marc Bini).
Le cinéaste est décédé des suites du sida trois jours avant la cérémonie mais après la clôture des votes. C'est le seul vainqueur posthume du meilleur film, c'est sa productrice et son attaché de presse qui viendront chercher son prix. C'est le premier long métrage à cumuler le César du meilleur film et du meilleur premier film. Selon le critique Jean-Michel Frodon, la dramatisation propre à cette cérémonie télévisuelle et sa proximité avec le décès « engendre une tempête émotionnelle complaisamment relayée par les médias, pour devenir non plus un événement cinématographique, mais un « fait de société »[7] ».
Autour du film
- Le long métrage est dédié à Lino Brocka (décédé durant la production du film) et à Thierry Ravel, acteur[8],[9](source : générique).
- Film culte que tous les producteurs refusent, c'est Claude Davy, prince des attachés de presse parisiens et mentor de Cyril Collard[10], qui l'aide à monter le film[11].
Notes et références
- Alain Brassart, L'homosexualité dans le cinéma français, Nouveau monde, , p. 161
- Nathalie Giraudeau, Le sida à l'écran , Editions L'Harmattan, 1998
- Gérard Camy, Alain Riou, 50 films qui ont fait scandale, Corlet-Télérama, , p. 178
- JP, « Les Nuits fauves (Savage Nights) (1992)- JPBox-Office », sur www.jpbox-office.com (consulté le )
- « Les enfants des «Nuits fauves» », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Marie-Elisabeth Rouchy Télérama n°2244 13 janvier 1993 repris dans Nos années culture 60 ans Tome 2
- Jean-Michel Frodon, L'âge moderne du cinéma français, Flammarion, , p. 800
- « Thierry Ravel », sur www.unifrance.org (consulté le )
- « Thierry Ravel », sur IMDb (consulté le )
- Gilles Médioni, Cyril Collard, Flammarion, , p. 47
- Gilles Médioni, « Les enfants des «Nuits fauves» », sur lexpress.fr,
Voir aussi
Articles connexes
- Relation avec À nos amours de Maurice Pialat (avec Cyril Collard) (Documentaire sur le film À nos amours - diffusion : Arte), qui dépeint la 3e génération d'après-guerre avant les années sida.
- Liste de films français sortis dans les années 1990
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Isabelle Charpentier, CURAPP-CNRS, La politisation des émotions : Les Nuits Fauves de Cyril Collard
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