Les Filles de Caleb (série télévisée)
Les Filles de Caleb (titre au Québec), ou Émilie, la passion d'une vie (titre en France), est un téléroman québécois en vingt épisodes[1] de 45 minutes réalisé par Jean Beaudin d'après le roman d'Arlette Cousture[2] Les Filles de Caleb, diffusé entre le et le à la Télévision de Radio-Canada[3].
Pour les articles homonymes, voir Les Filles de Caleb.
Titre original | Les Filles de Caleb |
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Autres titres francophones |
Émilie, la passion d'une vie |
Genre | Feuilleton dramatique |
Acteurs principaux |
Marina Orsini Roy Dupuis Vincent Bolduc Germain Houde Véronique Le Flaguais |
Pays d'origine |
![]() |
Chaîne d'origine | Radio-Canada |
Nb. de saisons | 1 |
Nb. d'épisodes | 20 |
Durée | 45 minutes |
Diff. originale | – |
En France, le feuilleton a été diffusé entre le et le sur France 3, en heure de grande écoute[4].
Synopsis
L’action se déroule en Mauricie, plus précisément à Saint-Tite, dans la province de Québec, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. La fille de Caleb Bordeleau, Émilie, au caractère bien trempé, poursuit ses études et devient maîtresse d’école. Déchirée entre sa vocation d’institutrice et son amour pour Ovila, son élève de deux ans plus jeune qu'elle, la vie d'Émilie sera marquée de choix et de passion.
Fiche technique
- Réalisation : Jean Beaudin
- Scénario : Fernand Dansereau
- Musique : Richard Grégoire
- Société de production : Cité Amérique
Distribution
- Marina Orsini : Émilie Bordeleau
- Roy Dupuis : Ovila (prénom de baptême : Charles) Pronovost
- Vincent Bolduc : Napoléon Bordeleau
- Germain Houde : Caleb Bordeleau
- Johanne Marie Tremblay : Célina Bordeleau
- Pierre Curzi : Dosithé Pronovost
- Véronique Le Flaguais : Félicité Pronovost
- Jessica Barker : Charlotte Baumier
- Geneviève Langlois : Année Bordeleau
- Richard Blaimert : Edmond Pronovost
- Hugo Dubé : Joachim Crête
- Michel Goyette : Lazare Pronovost
- Patrick Goyette : Ovide Pronovost
- Ariane Frédérique : Éva Pronovost
- Lucie Laurier : Émilie (enfant)
- Sophie Léger : Antoinette Arcand
- Jacques Lussier : Henri Douville
- Nathalie Mallette : Berthe Auclair
- Jean-Pierre Bergeron : Monsieur Lebrun (« gros gras »)
- Marie-Renée Patry : Madame Lebrun
- Suzanne Gingras : Marie Lebrun
- Karine Pelletier : Rose Pronovost
- Ysabelle Rosa : Rosée Pronovost
- Patrick Labbé : Télesphore Pronovost
- Catherine Tranchemontagne : Henriette Vallée
- Pierre Germain : Curé St-Stanislas
- Gabriel Duchesneau(-Poellhuber) : Paul-Ovide Pronovost
- Daniel Laflamme : Émile Pronovost
- Yvon Roy : Émile Pronovost
- Philippe Ross : Émile Pronovost
- Francis Renaud : Télésphore Pronovost
- David Chouinard-Lavoie : Télésphore Pronovost
- Marie-Ève Ferland-Miron : Léda Bordeleau
- Alexandre Pilon : Émilien Bordeleau
- Jod Léveillé-Bernard : Émilien Pronovost
- Maxime Collin : Honoré Bordeleau
- Reynald Bouchard : Curé Grenier
- Fabien Dupuis : Arthur Veillette
- Jonathan Mérineau-Gosselin : Oscar Pronovost
- Alexandre Bergeron : Oscar Pronovost
- Étienne de Passillé : Oscar Pronovost
- Catherine Tranchemontagne : Henriette Vallée
- Eric Mckay : Edwige Bordeleau
- Jean-François Vermette : Edwige Bordeleau
- Pierre-Paul Donais : Pierre-Joseph Alarie
- Mathieu Lachapelle : Le petit François
- Annie Major-Matte : Marie-Ange Pronovost
- Karine Poellhuber : Marie-Ange Pronovost (2 à 3 ans)
- Adèle Pilote : Jeanne Pronovost
- David Cromp : Clément Pronovost
- Annabelle Lamontagne : Alice Pronovost (3 mois)
- Léa Guimond : Alice Pronovost
- Renée Girard : Madame Clouatre
- Guy Robitaille : Chantre
- Paul Dion : Elzéar Veillette
- Alain Gélinas : Le docteur
- Sabin Thivierge : Pierre Eustache
- Réjean Gauvin : Buveur #1
- Jean-François Pichette : Buveur #2
- Marc Legault : Buveur #3
- Caroline Stephenson : Philomène
- Michel Edmond Robert : Monsieur Baumier, père de Charlotte
- Michel Thériault : Gaspard Périgny
Récompenses
1991 :
- Prix Gémeaux de la meilleure série dramatique
- Prix Gémeaux du meilleur premier rôle féminin dramatique : Marina Orsini
- Prix Gémeaux du meilleur premier rôle masculin dramatique : Roy Dupuis
- Prix Gémeaux du meilleur rôle de soutien féminin dramatique : Véronique Le Flaguais
- Prix Gémeaux du meilleur rôle de soutien masculin dramatique : Germain Houde
- Prix Gémeaux de la meilleure réalisation dramatique : Jean Beaudin
- Prix Gémeaux du meilleur texte dramatique : Fernand Dansereau
- Prix Gémeaux pour direction photographique, meilleur montage, meilleur son d'ensemble, meilleurs décors, meilleurs costumes et meilleure musique originale
Commentaires
Succès
- Ce téléroman est l'un des plus grands succès de l’histoire de la télévision québécoise. Le , le téléroman a attiré 3 664 000 téléspectateurs, ce qui constituait un record qui n'a été surpassé que par La Petite Vie en 1995[5]. Il y a eu des rediffusions dans les années qui ont suivi. De nos jours, ce feuilleton est resté l'un des plus marquants et populaires de l'histoire de la télévision québécoise.
- En France, 4 millions de téléspectateurs ont suivi la série en moyenne[4].
Doublage français
Pour la diffusion française, les acteurs ont été redoublés afin de gommer l'accent québécois, et certains dialogues et certaines expressions ont été réécrits pour être compris par les téléspectateurs de France.
Références historiques
Même si le téléroman est une fiction romanesque, il s’appuie sur une période historique importante du Québec. Dans les petites communautés rurales de l’époque, la lutte pour la survie des familles québécoises était particulièrement difficile. L’instruction était rare. Pour toute une génération de Québécoises, c’était un exploit de devenir maîtresse d’école laïque, après avoir fréquenté les pensionnats ou les écoles religieuses. Ces femmes ont permis aux enfants des villes et des villages du Québec de faire leurs études primaires, d'apprendre à lire et à compter.
Dans une culture catholique très croyante, les religieuses demeuraient nombreuses à assumer cette fonction, mais le téléroman relate l’époque où les premières femmes laïques sont devenues institutrices. Leur vocation se conciliait difficilement avec un projet familial. En même temps, le récit évoque bien les rôles traditionnels des parents dans la famille québécoise d'alors, avec la mère seule au foyer et le père agriculteur en été et coureur des bois en hiver.
Notes et références
- « Première présentation de la série télévisée », sur Bilan du siècle - USherbrooke
- (en) W. H. New, A History of Canadian Literature, McGill-Queen's Press - MQUP, , 488 p. (ISBN 978-0-7735-7136-5, lire en ligne)
- (en) Elspeth Probyn, Outside Belongings, Routledge, , 181 p. (ISBN 978-1-317-95880-2, lire en ligne)
- « Emilie, la passion d'une vie », sur Toutelatele.com (consulté le )
- Jean-Pierre Desaulniers, De La famille Plouffe à La petite vie : les Québécois et leurs téléromans, Musée de la civilisation du Québec / Fides, , 119 p. (ISBN 2-7621-1937-5), p. 18
Articles connexes
- Les Filles de Caleb, le roman
- Blanche (1993)
- Téléromans québécois
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- (en) Internet Movie Database
- (de) OFDb
- « Fiche de la série », sur Qui Joue Qui ?
- « Fiche de la série », sur Annuséries
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