Le Val d'Andorre

Le Val d'Andorre est un opéra comique de Fromental Halévy sur un livret de Saint-Georges.

Premières productions

La première de l'opéra eut lieu le à l'Opéra-Comique à Paris. Presque complètement oublié de nos jours, il fut l'une des plus grandes réussites d'Halévy : il y'en eut 165 représentations, et le théâtre redressa sa situation financière, qui était alors précaire. Le critique de la Revue et gazette musicale de Paris écrivit que l'œuvre était le succès total le plus brillant qu'ait jamais connu l'Opéra-Comique. Elle fut traduite en allemand et interprétée en 1849 à Leipzig, où Ignaz Moscheles en fit l'éloge en ces termes : « musique qui a un réel caractère dramatique, où la mélodie coule davantage que dans les autres opéras d'Halévy. Le sujet est habilement élaboré et très impressionnant[1]. » En 1850, l'œuvre eut sa première à Londres et obtint de mauvaises critiques, mais fut honorée par une visite de la reine Victoria (pour laquelle il fallut faire rapidement répéter le God Save the Queen à la distribution française)[2].

Rôles

Anne-Benoîte-Louise Lavoye en Georgette
Rôle Voix Distribution à la première, le [3],[4]
Georgette, riche héritière, cousine de Stéphan soprano Anne-Benoîte-Louise Lavoye
Jacques Sincère, vieux chevrier basse Charles-Amable Battaille[5]
L'Endormi, sergent de milice basse Georges-Marie-Vincent Palianti
Lejoyeux, capitaine de milice française et recruteur baryton Toussaint-Eugène-Ernest Mocker
Rose de Mai, servante de Thérésa soprano Céleste Darcier
Saturnin, garde-pêche du gave ténor Pierre-Marius-Victor Jourdan
Stéphan, jeune chasseur des Pyrénées ténor Marius-Pierre Audran
Thérésa, fermière du val d'Andorre mezzo-soprano Antoinette Jeanne Hermance Révilly
Le grand syndic du val d'Andorre basse Henry Deshaynes « Henri »
Habitants du val d'Andorre, soldats, recrues, magistrats, moissonneurs, etc.

Synopsis

La scène se passe sous Louis XV, dans la république du val d'Andorre, au milieu des Pyrénées, sur les frontières de la France et de l'Espagne[3].

Stéphan cherche à échapper au recrutement de l'armée française. Il est aimé par la jeune Rose de Mai, la veuve Thérésa et la riche Georgette. Lorsqu'il est condamné à mort pour désertion, Rose obtient sa libération en volant de l'argent à Thérèse et en prétendant que cet argent vient de Georgette. Dans un rebondissement final improbable mais classique, (puisé dans Les Noces de Figaro), Rose s'avère être la fille que Thérésa avait perdue il y a longtemps, Georgette se retire, Rose de Mai et Stéphan sont libres de se marier.

Références

  1. Moscheles 1873, vol. 2, p. 203.
  2. Jordan 1994, p. 137.
  3. « Le Val d'Andorre », sur IMSLP.
  4. (it) « Le Val d'Andorre », sur Amadeusonline.net.
  5. Philip Robinson, « Battaille, Charles (Amable) », dans Sadie, 1992, vol. 1, p. 351.

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Ruth Jordan, Fromental Halévy, his Life and Music, Londres, Kahn & Averill, (ISBN 978-1-871082-51-7).
  • (en) Charlotte Moscheles (trad. A. D. Coleridge), Life of Moscheles, Londres, Hurst and Blackett, (OCLC 1210534).
  • Stanley Sadie (dir.), The New Grove Dictionary of Opera (4 volumes), Londres, Macmillan, 1992 (ISBN 978-1-56159-228-9).

Liens externes

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