Le Prophète Isaïe (Le Pérugin)

Le Prophète Isaïe (en italien : Il Profeta Isaia) est une peinture religieuse, du Pérugin, datant de 1497 environ, et conservée au musée d'Arts de Nantes.

Histoire

Le tableau provient du Polyptyque de saint Pierre (en italien : Polittico di San Pietro) une peinture religieuse du Pérugin, réalisée pendant la période tardive du peintre de 1496 à 1500 environ. Le tableau fait partie de ceux réquisitionnés par la France à la fin du XVIIIe siècle et a été remis au musée en 1809[1].

Le retable terminé en 1500 a été démantelé en 1591 pour faire place à un large espace cérémonial prôné par la Contre-Réforme. Les pièces démontées, qui devaient encadrer le grand tableau central L'Ascension du Christ en présence de la Vierge et des apôtres, ont été déplacées et le tondo du Prophète Isaïe et celui du Prophète David ont été encastrés dans la structure en bois de part et d'autre de la porte d'entrée. Réquisitionnés par les troupes napoléoniennes à la fin du XVIIIe siècle à la suite du traité de Tolentino, les tondi ont été cassés lors du prélèvement et furent entièrement repeints[2]. Les deux tondi de Pérugin réalisés à l'origine sur bois ont été transposés sur toile.

Thème

La représentation est selon l'iconographie chrétienne. Isaïe est reconnaissable à la phrase tirée du premier verset chapitre 66 du livre d'Isaïe : « Caelum sedes mea, terra autem scabellum pedum meorum » (Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied) (Is. 66,1).

Description

La composition est inscrite dans un tondo. Le prophète Isaïe est représente tourné vers la gauche, le cheveu rare mais portant une longue barbe, assis, les pieds nus posés sur un nuage clair, entouré par un phylactère, le tout sur un fond uni bleu clair. Sa main gauche tient l'extrémité du phylactère tandis qu'il indique de son index droit l'extrémité comportant le début de l'inscription.

Analyse

Le tondo ayant été cassés lors du prélèvement et entièrement repeint il est pratiquement impossible de déterminer la qualité originale de l'œuvre. Seule la composition semble être restée originale. Le dessin est néanmoins clair et bien défini, les lignes liantes, la composition sereine et plaisante caractérisée par la monumentalité marquée par la pureté des volumes des vêtements aux couleurs délicates et apaisantes, aux larges plis dans lesquels joue la lumière. La figure possède une idéalisation parfaite issue de l'esthétique des développements artistiques du XVIe siècle.

Notes et références

  1. Réquisition d'œuvres par la France en 1797 après la guerre de Napoléon Bonaparte en Italie.
  2. Extrait du dossier « Images de la Bible au musée des Beaux-Arts de Nantes » 1997.

Sources

  • Voir lien externe;

Bibliographie

  • Vittoria Garibaldi, Perugino, in Pittori del Rinascimento, Scala, Florence, 2004 (ISBN 888117099X)

Articles connexes

Liens externes

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