Le Petit Fût

Le Petit Fût est une nouvelle réaliste de Guy de Maupassant, parue en 1884 et dédiée à Adolphe Tavernier. Elle a pour sujet principal la ruse qu'emploie un aubergiste pour hériter de la ferme d'une vieille dame.

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Le Petit Fût
Publication
Auteur Guy de Maupassant
Langue Français
Parution
dans Le Gaulois
Recueil
Nouvelle précédente/suivante

Historique

Le Petit Fût est une nouvelle d'abord parue dans Le Gaulois du , avant d'être reprise dans le recueil Les Sœurs Rondoli[1].

Résumé

Maître Chicot convoite la ferme de la mère Magloire, sa vieille voisine. Il parvient à la convaincre de lui céder son bien en viager.

Après quelques années, constatant que la vieille tarde à trépasser, maître Chicot décide d'aider la nature en convertissant la mère Magloire aux bienfaits de sa « fine » dont il lui offre généreusement un « petit fût ». Le traitement s'avère efficace. En effet, la mère d'un naturel ordonné et industrieux prend la mauvaise habitude de s'enivrer. Elle perd de sa vivacité et décède promptement au grand bénéfice de maître Chicot.

Situation d'énonciation

Le narrateur est extérieur à l'histoire dans ce texte ce qui peut être observé dès la première ligne où il décrit une des protagonistes à la troisième personne.

Structure narrative et étude des rythmes

L'histoire dure plusieurs années, en effet le texte compte beaucoup d'ellipses comme "trois années s'écoulèrent".

Thèmes et registres

Le thème principal de cette nouvelle est la cupidité, et son registre est surtout satirique.

Le registre satirique

Dans cette nouvelle Maupassant fait la satire des Normands, il se moque du patois et de leurs mœurs avec des dialogues tels que:

-"Eh bien! La mère, et c'te santé,toujours bonne?

-Pas trop mal et vous maît', Prosper?

-Eh! Eh! Quèques douleurs, sans ça, ce s'rait à satisfation."

Il se moque aussi de l'égoisme et la naiveté de la mère Magloire:

"Et Maître Chicot hérita de la ferme en déclarant:

-C'te manante, si elle s'était point boissonnée elle en avait bien pour dix ans de plus"

La cupidité

Dans la nouvelle Maître Chicot n'a aucun scrupule à tuer la mère Magloire, telles sont ces paroles quand elle lui dit qu'elle se porte bien:

"Tu ne crèveras donc point carcasse!"

Il prémédite aussi ses actions, en la poussant vers la mort grâce au fût d'alcool.

Éditions

Adaptation à la télévision

Références

  1. Maupassant, Contes et Nouvelles, tome II, notice de Louis Forestier (pp. 1336-1337), éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1979 (ISBN 978 2 07 010805 3)

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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