Le Nègre du Narcisse
Le Nègre du Narcisse (titre original : The Nigger of the Narcissus) est le troisième roman et le premier récit maritime de Joseph Conrad. Bien que le récit relève de la fiction, il n’en est pas moins nourri par certaines expériences vécues par l'auteur.
Le Nègre du Narcisse | |
Couverture de la traduction polonaise du livre, Murzyn z załogi Narcyza, parue en 1923. | |
Auteur | Joseph Conrad |
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Pays | Royaume-Uni |
Genre | Roman court |
Version originale | |
Langue | Anglais britannique |
Titre | The Nigger of the Narcissus |
Éditeur | Heinemann |
Date de parution | 1897 |
Version française | |
Traducteur | Robert d'Humières |
Éditeur | Gallimard |
Collection | Blanche |
Date de parution | |
Nombre de pages | 240 |
Publié en 1897 en feuilleton puis en volume aux éditions Heinemann, le récit a suscité une réaction critique largement favorable et obtint un succès non négligeable. Aux États-Unis, le roman a été réintitulé The Children of the Sea, le mot « nègre » (nigger) ayant en Amérique une connotation péjorative. Il paraît dans sa première traduction en français le aux éditions Gallimard[1].
Résumé
Le voilier Le Narcisse quitte le port indien de Bombay en direction de l’Angleterre, avec à son bord un équipage hétéroclite. Sous les ordres du capitaine Allistoun et de son second Baker, sont réunis notamment le vieux Singleton, l’impétueux Craik, surnommé Belfast, Donkin, marin au comportement douteux, et James Wait, le seul Noir de l’équipage originaire de Saint-Christophe-et-Niévès.
Divers incidents viennent ponctuer la traversée : Wait tombe rapidement malade et reste confiné dans sa cabine. Au large du Cap, le navire essuie une violente tempête. L’équipage frôle la mutinerie à la suite d'une décision du capitaine. Finalement, le navire arrive à bon port. Wait meurt en vue des côtes et l’équipage se sépare.
Évocation littéraire
Dans son ouvrage biographique Mon éducation - Un livre des rêves (1995), l'écrivain William S. Burroughs se souvient ou rêve du « passage de l'orage », et cite un passage : « ...dans toute cette troupe d'hommes transis et affamés, qui attendaient avec lassitude une mort violente, on n'entendit aucune voix ; ils restaient muets et sombrement pensifs, écoutaient les horribles imprécations de la tempête ... »[2]
Éditions françaises
- Le Nègre du « Narcisse », trad. Robert d'Humières, coll. « Blanche », éditions Gallimard, 1924[1]
- Le Nègre du « Narcisse », trad. Robert d'Humières, coll. « Succès » no 21, éditions Gallimard, 1932
- Le Nègre du « Narcisse », nouvelle traduction révisée par Maurice-Paul Gautier, dans Joseph Conrad – Œuvres, tome 1, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », éditions Gallimard, 1982 (ISBN 9782070110032)
- Le Nègre du « Narcisse », trad. Robert d'Humières révisée par Maurice-Paul Gautier, coll. « L'Imaginaire », éditions Gallimard, 1983 (ISBN 9782070250417), 168 p.
- Le Nègre du « Narcisse », dans Joseph Conrad – Au cœur des ténèbres et autres écrits, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », éditions Gallimard, 2017 (ISBN 9782072735455)
Notes et références
- Le Nègre du « Narcisse », éditions Gallimard, consulté le 30 mars 2021.
- William S. Burroughs, Mon éducation - Un livre des rêves, trad. Sylvie Durastanti, Christian Bourgois éditeur, 2007 (ISBN 978-2-267-01882-0).
Liens externes
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