Le Glaizil

Le Glaizil est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le Glaizil

Le château de Lesdiguières.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar
Maire
Mandat
François Collin
2020-2026
Code postal 05800
Code commune 05062
Démographie
Population
municipale
163 hab. (2018 )
Densité 7,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 45′ 16″ nord, 5° 59′ 00″ est
Altitude Min. 774 m
Max. 2 570 m
Superficie 21,93 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Le Glaizil
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Le Glaizil
Géolocalisation sur la carte : France
Le Glaizil
Géolocalisation sur la carte : France
Le Glaizil

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Le Glaizil est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (29,8 %), prairies (18,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,6 %), terres arables (1,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponyme

    Le Glaizil, en occitan haut-alpin, Lo Glaiziu, est attesté pour la première fois connue dans les écrits en 1271 ; il se retrouve sous la forme Glaysilium dans le cartulaire de l'abbaye de Valbonne, le Gleysil en 1516[8].

    De l'occitan gleisa « église » et du suffixe diminutif -il ; « petite église »[8].

    Ce toponyme ressemble à « Les Gleizolles » de Saint-Paul-sur-Ubaye qui lui pourrait bien venir aussi du latin l'ecclésia. Il rappellerait peut-être l'existence d'une église primitive en ces lieux[9]. L'église aurait brûlé au XIXe siècle et la tour a été détruite en 1960 car elle menaçait de s'écrouler. Le terme latin ecclésia peut recouvrir la notion d'église, mais non pas au sens du bâtiment, édifice, mais au sens d'un groupe de chrétien constitué, implantation monastique. Ce toponyme ressemble aussi, dans le même ordre d'idées, à Iglesia.

    Le toponyme le Glaizil, semble plutôt désigner un lieu où la décomposition des marnes ou schistes a produit une quantité notable d'argile, ou de « terre glaise ». Le village du Glaizil regorge de terre glaise (sorte d'argile grise)[10].

    Histoire

    À la fin du XVIe siècle, François de Lesdiguières, natif de Saint-Bonnet, chef des protestants du Champsaur, fit construire un château fort au lieudit les Diguières, au nord du village du Glaizil. Cette seigneurie lui permit de devenir « duc de Lesdiguières ».

    La tour carrée du cimetière du Glaizil, positionnée au cœur de l'actuel cimetière, serait le vestige d'une église Romane et d'une tour de vigie construites vers le XIIe siècle au cœur même du village. L'église aurait brûlé au XIXe siècle et la tour a été détruite en 1960 car elle menaçait de s'écrouler.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1965 mars 1971 Joseph Garnier    
    mars 1971 mars 1983 René Arques    
    mars 1983 mars 1989 Marie-Hélène Servel    
    mars 1989 avril 2007 Albert Mazet DVD  
    avril 2007 juillet 2020 Jean-Pierre Gauthier[11]   Retraité agricole
    juillet 2020 En cours François Collin[11],[12]   Ancienne profession intermédiaire

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2018, la commune comptait 163 habitants[Note 3], en diminution de 10,93 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    562324571562613580580635609
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    532625575558544531519511497
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    427428424329336291306306220
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    195155168175169179166185170
    2018 - - - - - - - -
    163--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Du château de François de Bonne, construit à la fin du XVIe siècle, il reste aujourd'hui, au hameau qui porte encore le nom de les Diguières, des ruines assez imposantes, qui disent assez bien l'importance du personnage, et de la position géographique du village à l'entrée du défilé du Drac, face à Saint-Firmin et son château[17].

    Personnalités liées à la commune

    François de Bonne, duc de Lesdiguières, maréchal de France, connétable de France et pair de France sous Henri IV et Louis XIII.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1513, (ISBN 2600028846).
    9. http://www.tchinggiz.org/toponymes-hautes-alpes.html
    10. Mémoire du Champsaur Le Glaizil Archives, page 6 à 12.
    11. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Château de Lesdiguières au Glaizil (YouTube).
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