Le Favril (Eure-et-Loir)

Le Favril est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Le Favril.

Le Favril

Église Saint-Pierre du Favril.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté de communes Entre Beauce et Perche
Maire
Mandat
John Billard
2020-2026
Code postal 28190
Code commune 28148
Démographie
Gentilé Favrilois, Favriloise
Population
municipale
369 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 52″ nord, 1° 07′ 46″ est
Altitude Min. 178 m
Max. 247 m
Superficie 23,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Illiers-Combray
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Le Favril
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Le Favril
Géolocalisation sur la carte : France
Le Favril
Géolocalisation sur la carte : France
Le Favril
Liens
Site web https://le-favril-28.fr/

    Géographie

    Situation

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 707 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Loupe_sapc », sur la commune de La Loupe, mise en service en 1996[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 735 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Chartres », sur la commune de Champhol, mise en service en 1923 et à 28 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 11 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Favril est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,8 %), terres arables (42 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), zones urbanisées (0,4 %), prairies (0,4 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Faverillum en 1117[21].

    Sens probable : « champ de fèves » ou du mot latin fabrilia, le diminutif de Făbrĭca, « atelier d'artisan », à l'origine de notre « fabrique », a principalement désigné la forge .

    Histoire

    XIXe siècle

    Le de l’an 1841, en son château des Vaux, Étienne Jean François Charles, marquis d’Aligre, président du collège électoral d’Eure-et-Loir en 1814, Pair de France en 1815, léguait une somme de 900 000 francs à partager entre neuf communes, dont la commune du Favril, à charge pour celle-ci, de fonder un hôpital qui porterait le nom de son fondateur gravé sur deux pierres placées, l’une à l’intérieur, et l’autre à l’extérieur de l’édifice.

    Par des codicilles olographes datés des et , le marquis d’Aligre confirmait son don et complétait ses volontés : « chaque commune aura en outre les baliveaux arbres et meubles existants sur les territoires ci-dessus » et « je lègue à la commune du Favril 100 000 francs et tous les baliveaux du Parc de la Rivière ».

    Le , le marquis d’Aligre, généreux donateur, décédait à Paris en son hôtel de la rue d’Anjou-Saint-Honoré.

    Naquit alors entre les héritiers du marquis d’Aligre et la commune du Favril un désaccord sur le sens de « l’étendue du legs des baliveaux », legs qui se révélait beaucoup plus important et complexe qu’il n’y paraissait.

    En 1848, nanti de l’autorisation du président de la République, Jean-François Marchand, maire du Favril, entamait une procédure qui devait perdurer jusqu’en 1867.

    Durant ces vingt années émaillées de jugements en appel, d’appels contradictoires en conciliations, les différents maires de la commune défendirent avec acharnement les intérêts du bureau de bienfaisance et assurèrent une gestion avisée et intelligente de bon père de famille.

    En , après avoir sollicité l’accord de monsieur le préfet, monsieur Lavie, maire du Favril, résidant ferme de La Rousselière, procéda au placement des fonds légués par le marquis d’Aligre, et acheta pour le compte du bureau de bienfaisance, une grange située à Pontgouin, rue de la Brasserie, et un lot de terres labourables situées à Pontgouin d’une part (24 ha et 45 a) et à Digny d’autre part (24 ha et 94 a), terres dont le centre communal d'action sociale du Favril, est, aujourd’hui encore, propriétaire.

    Le , monsieur de Pomereu, époux de la petite-fille du marquis Étienne d’Aligre et exécuteur testamentaire, fit don à la commune du Favril d’une parcelle de terre lui appartenant, ce qui permit ainsi de réaliser le vœu de son grand-père : la construction d’un hospice auquel on adjoignit une école de filles. Le , en présence de Monsieur Pomereu d’Aligre et Monsieur Gateau, maire du Favril, la première pierre de l’asile d’Aligre fut posée…

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie (ancien asile d'Aligre).
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1919 1927 Victor Leroy    
    19xx 1938 Auguste Petiot    
    1938 1945 Henri Briand    
    1945 1953 Marcel Abraham    
    1953 1959 Alicia Leroy    
    1959 1983 André Rousseau SE  
    1983 2001 Suzanne Legros SE  
    2001 2005 Danielle Bougas SE  
    2005 2008 Gilbert Riant SE  
    2008 En cours John Billard SE Cadre dans un groupe d'assurances
    Président de l'Association des maires ruraux d'Eure-et-Loir (AMR28)
    Vice-président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF)[22]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

    En 2018, la commune comptait 369 habitants[Note 7], en augmentation de 6,96 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    823867837867838835739767788
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    698711679648643622572582580
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    595583543447422398371387290
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    329277268266300280314319324
    2013 2018 - - - - - - -
    345369-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Ferme à côté de l'église.
    • Agriculture ;
    • Élevage.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le Favril (Église).
    • Manoir dit La Grand'maison, des XVIe et XVIIe.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France La Loupe_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Le Favril et La Loupe », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France La Loupe_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Le Favril et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Chartres - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Jacques Chaurand, Guy Villette et avec la collaboration de Georges Bonnebas, Les noms des villes et des villages d'Eure-et-Loir, t. 23-24, Nouvelle revue d'onomastique, , p. 266.
    22. Sébastien Couratin, « John Billard, maire du Favril, se lance le premier dans la bataille des sénatoriales en Eure-et-Loir », sur https://www.lechorepublicain.fr, .
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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