Le Diable à quatre (ballet)

Le Diable à quatre est un ballet-pantomime en deux actes[1] de Joseph Mazilier et Adolphe de Leuven, musique d'Adolphe Adam, créé le à l'Opéra de Paris. La chorégraphie était de Joseph Mazilier et les décors de Pierre-Luc-Charles Cicéri, Charles Séchan, Jules Dieterle et Édouard Desplechin. La distribution originale comprenait Carlotta Grisi, Joseph Mazilier, Jean Coralli et Lucien Petipa.

Pour les articles homonymes, voir Le Diable à quatre.

Annonce de la première du Diable à quatre (1845).
De gauche à droite : Lucien Petipa, Jean Coralli, Carlotta Grisi, Maria Mazilier et Joseph Mazilier.

Argument

La comtesse Berthe Polinsky a un caractère tellement insupportable et est si malpolie qu'elle a reçu le surnom de « diable à quatre ». Elle maltraite les serviteurs et chasse les visiteurs de sa maison. Elle renverse un vieillard auquel vient en aide la femme du vannier. Celui-ci est en réalité un magicien qui décide d'inverser les rôles, transformant la comtesse en femme de vannier, et vice-versa. Mais la richesse ne faisant pas le bonheur, la femme du vannier préfère retourner à sa condition et à son mari, tandis que la comtesse, qui a compris la leçon, devient bonne et polie.

Lucien Petipa dans le rôle du comte Polinsky (1845), costume de Paul Lormier.

Historique

Adolphe de Leuven et Joseph Mazilier ne sont pas les auteurs originaux de cette fable : ils ont réutilisé le sujet d'une pièce de Thomas Jevon, déjà adaptée à l'opéra par Charles Coffey (The Devil to Pay ou The Wives metamorphosed, 1731) et Michel-Jean Sedaine (Le Diable à quatre ou la Double Métamorphose, 1756).

En 1825, Didelot chorégraphie pour le Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg un ballet comique, Satan en plein appareil ou la Leçon du magicien (Сатана со всем прибором, или Урок чародея), dans lequel la capricieuse comtesse Alberte (l'actrice et danseuse Avdotia Istomina) devient la femme d'un cordonnier[2].

Principales reprises

  • 1845 – Drury Lane, Londres, sous le titre The Devil to Pay ou The Wives Metamorphosed[3]
  • 1846 – Bolchoï, Moscou sous le titre La Dame scandaleuse (Сумбурщица), chorégraphie de Yekaterina Sankovskaya
  • 1848 – New York
  • 1850 – Bolchoï Kamenny, Saint-Pétersbourg, sous le titre La Femme capricieuse (Своенравная жена), chorégraphie de Jules Perrot
  • 1885 – Bolchoï Kamenny, Saint-Pétersbourg, sous le titre La Femme capricieuse, chorégraphie de Marius Petipa[4]

Discographie

  • Orchestre symphonique de Londres, dirigé par Richard Bonynge. Enregistrement Decca de 1964, couplé avec des musiques de ballets de Bizet, Gounod et Massenet

Voir aussi

Bibliographie

  • France-Yvonne Bril, « Adolphe-Charles Adam » dans Joël-Marie Fauquet (dir.), Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, 2003 (ISBN 2-213-59316-7)
    • Arthur Pougin, Adolphe Adam, sa vie, sa carrière, ses mémoires artistiques, G. Charpentier, Paris, 1877 (rééd. Minkoff, Genève, 1973).

Notes et références

  1. Ou trois actes. Cf. Oxford Dictionary of Dance
  2. (ru) Biographie d'Avdotia Istomine (А. И. Истомина)
  3. Titre de l'opéra original de Charles Coffey ayant inspiré l'argument du ballet.
  4. (ru) Своенравная жена

Liens externes

  • Portail de la danse
  • Portail de la musique classique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.