Le Combat syndicaliste

Le Combat syndicaliste est un organe de presse syndicaliste révolutionnaire et anarcho-syndicaliste qui désigne :

Le Combat syndicaliste

Langue français
Périodicité hebdomadaire
Genre presse syndicale
Date de fondation décembre 1926
Date du dernier numéro août 1939
Ville d’édition Paris - Lyon - Saint-Étienne - Limoges

Propriétaire Confédération générale du travail - Syndicaliste révolutionnaire

Le Combat syndicaliste

Langue français et espagnol[1]
Périodicité mensuel
Genre presse syndicale
Date de fondation avril 1947
Ville d’édition Paris - Marseille

Propriétaire Confédération Nationale du Travail
ISSN 0754-0574
Site web Le Combat syndicaliste

Éléments historiques

Première époque

Fondé le , Le Combat syndicaliste est à l'origine l'organe confédéral de la Confédération générale du travail - Syndicaliste révolutionnaire (CGT-SR)[2]. Le titre disparait en , du fait de l'interdiction du syndicat[3],[4],[5],[6]

Selon l'historien Benjamin Stora, « le journal paraît irrégulièrement jusqu'en (numéro 62). La nouvelle série qui va jusqu'au numéro 200 () est d'une remarquable régularité »[7]

Selon l’étude de Samuel Jospin en 1974, La CGTSR à travers son journal (1916-1937), l’expression syndicalisme révolutionnaire est petit à petit abandonnée dans Le Combat syndicaliste au profit du terme anarcho-syndicalisme, synthèse d’anarchisme et du syndicalisme[8].

Deuxième époque

Après la Seconde Guerre mondiale, le , se tiennent les premières assises du Mouvement libertaire français. Maurice Joyeux remarque à cette occasion que « Le Mouvement libertaire, fédérait trois tendances représentées par trois journaux : Ce qu'il faut dire, qui rassemblait Louis Louvet et ses amis ; Le Combat syndicaliste, organe de la minorité anarcho-syndicaliste de la CGT, animé par Pierre Besnard et Le Libertaire, organe de la Fédération anarchiste. »[9].

D'abord publié clandestinement, Le Combat syndicaliste reparait légalement en , comme « organe officiel de la Confédération nationale du travail, section française de l'Association internationale des travailleurs », montrant ainsi une certaine continuité entre la CGT-SR et la CNT[10],[11],[12],[13],[14].

L'influence espagnole

Dès sa fondation en 1947, des libertaires espagnols en exil contribuent de manière significative à la vie du journal[15].

De 1947 à 1956, Le Combat Syndicaliste est publié de façon très irrégulière. À partir de cette année, il devient l'organe commun bilingue des CNT espagnole et française, et parait régulièrement, selon un rythme hebdomadaire[16].

En 1961, le gouvernement français interdit la publication de plusieurs titres de la presse anarchiste spécifiquement espagnole éditée en France (CNT, Solidaridad Obrera et España Libre). Les anarcho-syndicalistes renforcent encore les liens avec Le Combat Syndicaliste, qui paraît également en espagnol en parallèle[17],[18],[19].

Thèmes

Le journal est rédigé par des syndiqués volontaires et bénévoles.

La publication traite de sujets d'actualité, propose des dossiers thématiques (code du travail, protection sociale, prud’hommes, réduction du temps de travail) et se fait le relais de luttes sociales en cours au niveau national et international[20].

C'est aussi sous ce nom d'éditeur que la CNT fait paraître diverses publications, dont des ouvrages ou revues spécifiques[10],[21].

Le , le groupe de punk rock Bérurier noir participe à un concert de soutien au journal. Des extraits de ce concert sont repris sur l'album L'Opéra des loups[22].

Collaborateurs notoires

Première époque

Deuxième époque

Publications

Ouvrages publiés

  • Hem Day, Histoire du chant de L'Internationale, Paris, Le Combat syndicaliste, 1970[33].
  • Max Nettlau, El lugar de las ideas libertarias en la serie de las liberaciones humanas, Paris, Le Combat syndicaliste, 1970.
  • André Prudhommeaux, Dori Prudhommeaux, La Catalogne libre (1936-1937), Paris, Le Combat syndicaliste, 1970.

Articles notoires

Reproductions en fac-similé

Le bibliothèque virtuelle de l'Universidade Estadual Paulista Júlio de Mesquita Filho de l'État de São Paulo (Brésil) reproduit en fac-similé quelques numéros avec ce commentaire : « Anarchiste et révolutionnaire, le journal lutte contre le fascisme et les forces répressives de l'État. Il aborde des thèmes tels que l'anarcho-syndicalisme, des informations du mouvement libertaire international et des communiqués de la Confédération nationale du travail (France et Espagne). »

En français

  • Le Combat Syndicaliste, 1962, no 176, [lire en ligne].
  • Le Combat Syndicaliste, 1963, no 265, [lire en ligne].
  • Le Combat Syndicaliste, 1964, no 279, [lire en ligne].
  • Le Combat Syndicaliste, 1964, no 329, [lire en ligne].
  • Le Combat Syndicaliste, supplément illustré, 1965, no 336, [lire en ligne].
  • Le Combat Syndicaliste, supplément illustré, 1965, no 338, [lire en ligne].
  • Le Combat Syndicaliste, supplément illustré, 1968, no 488, [lire en ligne].

En espagnol

  • Le Combat Syndicaliste, supplément illustré, 1964, no 304, [lire en ligne].

Autres reproductions en fac-similé

  • Le Combat Syndicaliste, plusieurs parutions de 1954 avec en épigraphe : « L'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes », [lire en ligne].

Notes et références

  1. Roland Biard, Histoire du mouvement anarchiste en France : 1945-1975, Éditions Galilée, 1976, page 95.
  2. Kathryn E. Amdur, La tradition révolutionnaire entre syndicalisme et communisme dans la France de l'entre-deux-guerres, Le Mouvement social, avril 1987, note 62.
  3. René Bianco, 100 ans de presse anarchiste : Le Combat syndicaliste, organe officiel de la Confédération générale du travail-Syndicaliste révolutionnaire, AIT (CGT-SR).
  4. Centre international de recherches sur l'anarchisme (Lausanne) : Le Combat syndicaliste : Organe de la C.G.T.S.R., Lyon, France.
  5. (notice BnF no FRBNF32744630) : Le Combat syndicaliste : organe officiel de la Confédération générale du travail syndicaliste révolutionnaire.
  6. Institut international d'histoire sociale (Amsterdam) : Le combat syndicaliste : organe officiel de la Confédération Générale du Travail (CGT), Syndicaliste, révolutionnaire.
  7. Benjamin Stora, La gauche socialiste, révolutionnaire, et la question du Maghreb, au moment du Front populaire (1935-1938), Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 70, no 258-259, 1er et 2e trimestres 1983, page 60, lire en ligne.
  8. Claire Auzias, La CGTSR, 1926-1928 : un épisode de décentralisation syndicale, Le Mouvement social, octobre 1988, page 65, note 44.
  9. Maurice Joyeux, L'Hydre de Lerne, Fédération Anarchiste, 1996, p. 3-4.
  10. « Le Combat syndicaliste (Paris) - Périodique - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  11. (notice BnF no FRBNF34386289) : Le Combat syndicaliste : organe officiel de la Confédération nationale du travail, Section française de l'Association internationale des travailleurs.
  12. René Bianco, 100 ans de presse anarchiste : Le Combat syndicaliste, organe officiel de la CNT section française de l’AIT.
  13. Centre international de recherches sur l'anarchisme (Lausanne) : Le Combat syndicaliste : Organe de la CNT, Paris, France.
  14. Institut international d'histoire sociale (Amsterdam) : Le combat syndicaliste : organe officiel de la Confédération Nationale du Travail (CNT), Section franc̜aise de l'Association Internationale des Travailleurs (AIT).
  15. Jean Maitron, Alain Droguet, La Presse anarchiste française de ses origines à nos jours, Le Mouvement social, no 83, avril-juin 1973, Éditions ouvrières, page 20.
  16. Óscar Freán Hernández, Les exilés anarchistes espagnols en France. Un paradigme de militantisme transnational, Modern & Contemporary France, Volume 24, 2016, p. 127-142, lire en ligne.
  17. http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SRCH?IKT=12&TRM=039649113
  18. http://www.worldcat.org/title/combate-sindicalista-le-combat-syndicaliste/oclc/237804200&referer=brief_results
  19. Geneviève Dreyfus-Armand, L'émigration politique espagnole en France après 1939. Les fonds de la BDIC, Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 3-4, 1985, page 86.
  20. « Le combat syndicaliste », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
  21. « Résultats pour 'Le Combat syndicaliste (Paris)' [WorldCat.org] », sur www.worldcat.org (consulté le )
  22. Bérurier Noir, « L'Opéra des loups », sur beruriernoir.fr, .
  23. Jean Maitron, Guillaume Davranche, « BESNARD Pierre [Eugène, Pierre Besnard, dit] », sur Dictionnaire des anarchistes.
  24. Bianco, René Louis (1941-2005), « Bianco (Bi 0557-0558). Le Combat syndicaliste : organe officiel de la Confédération générale du travail-Syndicaliste révolutionnaire, AIT (CGT-SR) », sur bianco.ficedl.info (consulté le )
  25. Collectif Sarka-SPIP, « SCHAPIRO (ou SHAPIRO), Alexandre, M. « SANYA » - Dictionnaire international des militants anarchistes », sur militants-anarchistes.info (consulté le )
  26. « LAPEYRE Paul - Maitron », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr (consulté le )
  27. Trois petites lettres, Le Combat syndicaliste, avril 1947, in Brassens libertaire, articles de presse sur georges-brassens.fr.
  28. Bertrand Dicale, Brassens ?, Flammarion, 2011, page 17.
  29. « BERNARD André [Dictionnaire des anarchistes] - Maitron », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr (consulté le ).
  30. « LAMBERET Jeanne, Renée, Yvonne [Dictionnaire des anarchistes] - Maitron », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr (consulté le ).
  31. « PERRIER Élisée [Dictionnaire des anarchistes] - Maitron », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr (consulté le ).
  32. Collectif Sarka-SPIP, « VILLARD, René [VEILLARD, Gabriel dit] - Dictionnaire international des militants anarchistes », sur militants-anarchistes.info (consulté le ).
  33. WorldCat - notice

Voir aussi

Sources et bibliographie

Liens externes

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