Le Code noir (opéra)

Le Code Noir est un opéra-comique en trois actes de Louis Clapisson sur un livret d’Eugène Scribe créé le à Paris. L'œuvre s'inspire de la nouvelle « Les épaves » de Fanny Reybaud publiée en 1838.

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Le Code noir
Page de titre d'une partition pour piano et voix
Genre Opéra-comique
Nbre d'actes 3
Musique Louis Clapisson
Livret Eugène Scribe
Langue
originale
français
Durée (approx.) 120 minutes
Dates de
composition
1842
Création
Opéra-Comique

Personnages

  • Donatien, jeune officier de marine
  • Marquis de Feuquière, gouverneur de la Martinique
  • Gabrielle, sa femme
  • Zamba (« la capresse »), mère de Donatien
  • Zoé, esclave
  • Palème, esclave affranchi
  • Parquet Denambuc, riche colon, oncle de Gabrielle
  • Mathieu, commandeur

Argument

Donatien, enfant adopté devenu officier de marine, se rend en Martinique à la recherche de ses origines où il est vendu aux enchères comme esclave avec sa mère Zamba au profit du gouverneur sous le régime du Code noir[1].

Cette partition se démarque par son inventivité tant mélodique qu'orchestrale. À l'acte 1, la romance (« du mancenillier ») chantée par Zoé s'enchaîne très rapidement avec un duo (Zoé, Gabrielle), lequel évolue en trio avec l'entrée de Zamba, puis en quatuor et quintette, très ciselés, ménageant des apartés[réf. nécessaire]. L'acte 2 débute par un bal chez le gouverneur d'une singulière beauté mêlant menuet et airs créoles[2]. L'acte 3 se situe sur la place de Saint-Pierre à la Martinique, où se prépare d'abord et se déroule ensuite la vente des esclaves, la scène des enchères donnant lieu à un ensemble singulier, dans lequel se croisent les interventions des participants. Cet acte contient l'air de bravoure de Donatien « Non, vous n'aurez pas cet esclave ».

Dans cette partition, Clapisson confie notamment au personnage de Zamba des airs remarquables telle, à l'acte 1, son entrée (avec boutique portative) : « achetez, gentilles créoles mes parures et mes rubans », teintée de couleur locale, ou encore sa prière très poignante à la vierge Marie à l'acte 2 « c'est encore un bonheur de mourir pour mon fils …. Vierge Marie toi que je prie », qui n'est pas sans évoquer, par son dramatisme et sa beauté mélodique, l'air « il faut partir » de La Fille du régiment de Donizetti (Paris, 1840)[réf. nécessaire].

La partition se conclut avec la libération de Donatien sur un chœur plein de panache : « Guidés par l'espérance, embarquons nous [vous] gaîment, Au rivage de France, le bonheur nous [vous] attend ! ».

Réalisation et réception

Cet opéra a contribué à une prise de conscience ayant mené à l’abolition de l’esclavage six ans après sa création[3]. L'œuvre, tombée dans l’oubli, est remise en scène par la Compagnie Les Paladinsen [4]. La Compagnie Les Paladins a ressuscité l'œuvre en version quasi intégrale, incluant les récitatifs parlés[5][réf. incomplète].

Notes et références

  1. Le Code noir, opéra comique en 3 actes, paroles de Mr E. Scribe, morceaux détachés chant et piano par Max d'Autrive, Paris, (lire en ligne)
  2. Félix Clément et Pierre Larousse, Dictionnaire Lyrique (lire en ligne), « Code noir ».
  3. Olivier Bara, « Figures d’esclaves à l’opéra. Du ”Code noir” à ”L’Africaine” d’Eugène Scribe (18421865), les contradictions de l’imaginaire libéral. », L’esprit des Lettres, (lire en ligne)
  4. « Code noir version opéra », sur la1ere.francetvinfo.fr
  5. « Livret », sur Gallica.
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