Le Breuil (Saône-et-Loire)

Le Breuil est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir Le Breuil.

Le Breuil

La nouvelle mairie.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines
Maire
Mandat
Chantal Cordelier
2020-2026
Code postal 71670
Code commune 71059
Démographie
Gentilé Brogéliens[1]
Breuillois[2],
Breuillons, [2]
Population
municipale
3 556 hab. (2018 )
Densité 123 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 47′ 43″ nord, 4° 29′ 01″ est
Altitude Min. 277 m
Max. 421 m
Superficie 28,8 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Le Creusot
(banlieue)
Aire d'attraction Le Creusot
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Creusot-2
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Le Breuil
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Le Breuil
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Le Breuil
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Le Breuil
Liens
Site web lebreuilbourgogne.fr

    Le Breuil se revendique comme une des patries de l'andouillette qu'elle célèbre tous les ans fin juin, le temps d'une fin de semaine.

    La commune est située au cœur d'un important bassin houiller exploité entre les années 1820 et 1912 par les houillères de Montchanin.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Géologie

    La commune repose sur le bassin houiller de Blanzy daté du Stéphanien (daté entre -307 et -299 millions d'années)[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Breuil est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine du Creusot, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[7] et 32 959 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Creusot dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (64,5 %), forêts (15,4 %), zones urbanisées (8,9 %), eaux continentales[Note 3] (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), terres arables (1,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Toponymie

    Source[14] :

    Le toponyme Breuil semble issu du gaulois breialos, devenu brolium à l’époque carolingienne, terme désignant un espace clos[15] (pas nécessairement seigneurial).

    Il est tout aussi vraisemblable que l'appellation de la commune provienne d’une famille éponyme qui aurait reçu la seigneurie en fief et lui aurait transmis son nom.

    Histoire

    Source[14] :

    Le premier seigneur dont on possède le nom semble être Hugues du Breuil en 1087[16]. Dès le XIIe siècle, la famille du Breuil avait une maison attestée d’une part par une charte de 1264[17] et d’autre part par des vestiges. La seigneurie change de mains au XIVe siècle. Elle appartient alors aux De la Garde qui la reçoivent en fief du sieur d'Estrabonne, seigneur de Nolay. Au XVIe siècle, elle est rachetée par les Calard issus d’une noblesse de robe, à qui succèdent par alliance les Baudinot, de Thélis[18].

    Des fouilles montrent qu’au XVe siècle, la famille de la Garde avait elle aussi une maison seigneuriale. Au XVIIe siècle, elle a été rasée par les Baudinot originaires de Paray-le-Monial pour bâtir le château actuel. Celui-ci est d'ailleurs inachevé, et n'était qu'une gentilhommière utilisée, entre autres, pour la chasse.

    À la même époque, des éléments hétéroclites (linteaux avec accolade, pieds droits moulurés, colombages, fenêtre à coussièges, colonnes, etc.) provenant de la destruction de l’ancienne bâtisse du XVe siècle, seront réutilisés pour construire, près de l’entrée, le "chenil". Quant à la maison dite "le Pavillon", elle n’existait pas encore. On n’en trouve pas la moindre trace avant le milieu du XVIIIe siècle.

    Plusieurs documents viennent attester de donations faites par les seigneurs du Breuil à l'abbaye de La Ferté-sur-Grosne[Note 4] et des relations qui ont existé entre eux[19].

    Les houillères de Montchanin exploitent du charbon sur la commune entre les années 1820 et 1912[20].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Maire en 1995  ? Raymond Bornet[21] PS  
    mars 2001 décembre 2012 Philippe Baumel PS Cadre du secteur public
    Député de la 3e circonscription de Saône-et-Loire (2012 → 2017)
    Conseiller régional de Bourgogne (2004 → 2012)
    Vice-président du conseil régional de Bourgogne (2004 → 2012)
    décembre 2012[22] En cours Chantal Cordelier PS Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Population

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

    En 2018, la commune comptait 3 556 habitants[Note 5], en diminution de 0,67 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    598535612565576720768794819
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9091 0089361 0851 1341 1111 1641 1431 235
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2471 3451 6312 1672 1002 3452 3502 4152 241
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    2 3822 4713 0673 3683 7413 6673 5473 5913 560
    2018 - - - - - - - -
    3 556--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Le Breuil est célèbre en Saône-et-Loire grâce à sa fête annuelle de l'andouillette qui a lieu pendant un week-end de la fin du mois de juin. Elle mobilise tous les services municipaux durant au moins une semaine[28].

    Appelée "Fête du Bourg", la fête du Breuil a lieu tous les ans fin juillet. Elle propose des repas champêtres en musique. C'est aussi l'occasion du tir annuel de feux d’artifice de la commune[29].

    L'édition 2020 de ces deux événements est annulée pour cause de pandémie de COVID-19. L'édition 2021 le sera probablement également.

    Lieux et monuments

    • Le Château du Breuil.
    • L'étang de Montaubry.
    • L'église romane, placée sous le vocable de saint Étienne, fait partie des nombreuses petites églises rurales qui, dans la seconde moitié du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle, furent édifiées dans l'ombre des grandes abbayes cisterciennes de Bourgogne et de Franche-Comté. Ces monuments simples, sans fioritures, sont l'œuvre des architectes qui ont édifié les grandes abbatiales et inventé la voûte à croisée d'ogives[30].
      L'église du Breuil dispose de peintures murales découvertes seulement en 2013 :
      « En 2013, des peintures murales ont été découvertes dans l’église Saint-Étienne du Breuil lorsque le retable a été démonté. Une sacristie construite contre le chevet plat obstruait le triplet. Sa démolition a permis de rouvrir les trois baies. Les enduits intérieurs avaient été refaits dans les années 1970 mais ils venaient buter contre le retable qui n’avait pas été démonté à l’époque. Sa suppression au cours du dernier chantier a révélé la présence d’enduits anciens préservés avec toute la stratigraphie et les décors encore en place. »[31]

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Lieu-dit de la commune de Saint-Ambreuil.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. habitants.fr
    2. Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
    3. [PDF] C. Raymond, Synthèse géologique sur les ressources charbonnières de la Bourgogne, BRGM, (lire en ligne).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 du Le Creusot », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction duLe Creusot », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    14. Article "L'origine du nom" publié/mis à jour le 20 octobre 2011 sur le site web officiel de la commune de Le Breuil.
    15. Abbé M. Chaume, Les origines de la Bourgogne seconde partie, p. 635, Dijon, librairie E. Rebourneau, 1937.
    16. Recueil des chartes de l'Abbaye de Cluny, formé par Auguste Bernard, complété, révisé et publié par Alexandre Bruel, Tome quatrième 1027-1090, Paris, Imprimerie Nationale, 1888, page 794.
    17. Archives départementales de Saône-et-Loire H 28/60.
    18. Archives départementales de Saône-et-Loire E 373.
    19. Archives départementales de Saône-et-Loire H25, H 26, H213, etc.
    20. Mandy Descamps, Bassin houiller de Blanzy - Concessions de Montchanin et Longpendu : Évaluation et cartographie des aléas liés aux mouvements de terrains, INERIS, (lire en ligne [PDF]).
    21. Il a apporté son parrainage à la candidature de Lionel Jospin en 1995
    22. Chantal Cordelier, nouveau maire du Breuil
    23. Le Breuil, en Bourgogne : site officiel sur www.lebreuilbourgogne.fr
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. 40-eme-fete-de-l-andouillette-les-23-et-24-juin sur le Journal de Saône et Loire du 12/06/2012 par M.-C. C.
    29. « Le Breuil a maintenu sa fête avec un magnifique feu d'artifice », sur www.lejsl.com (consulté le ).
    30. Article "L'église, une petite curiosité" publié/mis à jour le 17 août 2011 sur le site web officiel de la commune de Le Breuil.
    31. Laurence Blondaux, Quelques peintures murales remarquables de Saône-et-Loire, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire », no 199-200 de novembre 2019, p. 25-31.
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