Lance bombes de 135 mm modèle 1932

Le lance-bombes de 135 mm modèle 1932 est un engin destiné à défendre jusqu'à 3 000 ou 4 000 m les approches des gros ouvrages et d'écraser l'ennemi et ses travaux d'approche. Il a été installé indifféremment sous casemate ou sous tourelle.

Historique

Conçu à l'origine comme un simple crapouillot, le lance-bombes de 135 mm est devenu au fil du temps un obusier classique.
C'est une conception originale en France, mais il présente certaines analogies avec des armes allemandes de la Première Guerre mondiale, notamment avec le célèbre mortier allemand de 130, terreur des combattants français de 1914-1918[1].

Caractéristiques techniques

  • longueur du tube : 1,145 m
  • poids : 288 kg
  • portée : 6 000 m
  • cadence de tir : 8 coups par minute
  • refroidissement : 250 l d'eau par jour
  • culasse semi-automatique
  • munitions employées : obus 1930 (obus A) et obus 1931 (obus AO) à forte capacité explosive (4,5 kg)[2].

La pièce ne comportant pas de lunette de tir et la volée du tube ne dépassant pas l'embrasure, celle-ci a pu être munie d'un volet blindé[3]

Nombre de lance-bombes installés

En 1939, 43 lance-bombes avaient été installés se répartissant ainsi :

  • sous casemate : 9 tubes, dont 7 dans le Nord-Est et 2 dans le Sud-Est (ouvrage de Sainte-Agnès dans les Alpes-Maritimes) ;
  • sous tourelle : 34 tubes, soit 16 tourelles dans le Nord-Est et 1 dans le Sud-Est (ouvrage du Monte-Grosso)[3].

Notes et références

  1. Philippe Truttmann, La Ligne Maginot ou la muraille de France, éd. Gérard Klopp éditeur, 1985, p. 142.
  2. Jean-Yves Mary, La Ligne Maginot, ce qu’elle était, ce qu’il en reste, SERCAP, 1985, p. 137.
  3. Philippe Truttmann, La Ligne Maginot ou la muraille de France, op. cit., p. 144.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Yves Mary, La Ligne Maginot, ce qu’elle était, ce qu’il en reste, SERCAP, 1985.
  • Philippe Truttmann (ill. Frédéric Lisch), La Muraille de France ou la ligne Maginot : la fortification française de 1940, sa place dans l'évolution des systèmes fortifiés d'Europe occidentale de 1880 à 1945, Thionville, Éditions G. Klopp, (réimpr. 2009), 447 p. (ISBN 2-911992-61-X).
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 4 : la fortification alpine, Paris, Histoire & collections, , 182 p. (ISBN 978-2-915239-46-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 5 : Tous les ouvrages du Sud-Est, victoire dans les Alpes, la Corse, la ligne Mareth, la reconquête, le destin, Paris, Histoire & collections, , 182 p. (ISBN 978-2-35250-127-5).

Liens externes

Articles connexes

  • Portail des armes
  • Portail de l’entre-deux-guerres
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.