Laboratoire Aimé-Cotton

Le laboratoire Aimé-Cotton (LAC), situé à Orsay, est une formation de recherche en évolution (FRE no 2038) du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l'université Paris-Saclay.

Histoire

Le laboratoire Aimé-Cotton est créé en 1927 comme annexe du Laboratoire des recherches physiques de la faculté des sciences de l'université de Paris, à l'occasion de la construction du Grand électro-aimant de l'Académie des sciences à Meudon-Bellevue, dont Aimé Cotton, à l'origine du projet dès 1914, annonce solennellement l'achèvement le [1]. Premier directeur du laboratoire du Grand électro-aimant de Bellevue, Aimé Cotton a comme successeurs en 1941 Gaston Dupouy puis, en 1950, Pierre Jacquinot[2]. Successivement « laboratoire de l'électro-aimant et des basses températures », « laboratoire des basses températures », « laboratoire des basses températures et des champs magnétiques intenses » puis « laboratoire de magnétisme et de magnéto-optique », le laboratoire prend en 1951, à l'initiative de Pierre Jacquinot et non sans qu'il se soit heurté à l'objection qu'on n'avait jamais baptisé un laboratoire du CNRS du nom de quelqu'un[3], le nom de laboratoire Aimé-Cotton (LAC). Concurrencé, à Bellevue même, par le laboratoire de magnétisme de Charles Guillaud, le LAC (dont Louis Néel jugera férocement l'apport au magnétisme en déclarant « Industriellement, ils ne sont jamais arrivés à fabriquer un seul truc. C'était semelles de plombs ce laboratoire... »)[4] s'oriente alors plus particulièrement vers la spectroscopie atomique et joue un rôle pionnier dans le développement de la spectrométrie par transformée de Fourier[5], au développement de laquelle se consacrent, à partir de 1954, Pierre et Janine Connes[6]. À partir du colloque sur la « spectrométrie interférométrique » organisé à Bellevue en 1957 par P. Jacquinot, le LAC joua le rôle d'une pépinière pour la diffusion de cette nouvelle technique spectrométrique[6].

Sous la direction de Robert Chabbal le LAC déménage en 1967 vers le campus d'Orsay de l'université Paris-sud, au bord du plateau de Moulon. Le le LAC, qui était jusque-là unité propre de recherche (UPR no 3321) du CNRS associée à l'université Paris-sud[7], devient unité mixte de recherche (UMR), sous la triple tutelle du CNRS, de l'université Paris-sud et de l'école normale supérieure de Cachan. Cette unité est dissoute le pour laisser place à deux « formations de recherche en évolution » (FRE): l'une reprenant le nom de Laboratoire Aimé-Cotton, et l'autre LuMIn (Lumière, Matière et Interfaces)[8].

Thèmes de recherche du laboratoire Aimé-Cotton

Les directeurs du laboratoire Aimé-Cotton depuis 1951

Hommage

Notes et références

  1. Aimé Cotton, « Le grand électro-aimant de l'Académie des sciences », sur Académie des sciences, (consulté le )
  2. André Kaspi et Girolamo Ramunni, « Pierre Jacquinot », La revue pour l'histoire du CNRS, 9, (consulté le )
  3. J-F Picard & P. E. Mounier-Kuhn, « Entretiens avec Pierre Jacquinot », sur histcnrs, (consulté le )
  4. J.-F. Picard et E. Pradoura, « Entretien avec Louis Néel (1904-2000) », sur histcnrs, (consulté le )
  5. « Décès de Pierre Jacquinot, ancien directeur général du CNRS, médaille d'Or du CNRS en 1978 », sur cnrs, (consulté le )
  6. (en) B. Joerges et T. Shinn, Instrumentation Between Science, State and Industry, Springer Science & Business Media, , 270 p. (présentation en ligne), p. 127
  7. Convention du
  8. « Décision 191240DGDS », Bulletin officiel du CNRS, , p. 254 (lire en ligne [PDF])
  9. « Disparition d'Ivan Lorgeré et Olivier Guillot-Noël, chargés de recherche au CNRS dans l'accident du vol d'Air France », sur cnrs, (consulté le )
  10. « Processeurs atomiques et moléculaires dans les solides », sur laboratoire Aimé-Cotton (consulté le )

Liens externes

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