La morte di Lucretia

La morte di Lucretia est une cantate profane composée par le compositeur français de musique baroque Michel Pignolet de Montéclair en 1728.

La morte di Lucretia
Genre Cantate profane
Musique Michel Pignolet de Montéclair
Texte librettiste inconnu
Langue originale italien
Durée approximative 14 min 39 s
Dates de composition 1728

Historique

La cantate fit officiellement son apparition en France en 1706 avec la parution du premier livre de Jean-Baptiste Morin (1677-1745), et connut un grand succès durant les trois premières décennies du XVIIIe siècle[1]. Montéclair compte cependant parmi les précurseurs du genre avec Adieu de Tircis à Climeine, une scène avec récitatifs, air et duo publiée en 1695 par Robert Ballard[1].

Montéclair a composé vingt-quatre cantates, publiées en trois livres[2]:

  • le premier livre, vers 1709
  • le deuxième livre, vers 1716
  • le troisième livre, en 1728.

Dans ses deux premiers livres, Montéclair fut plus expérimental que ses contemporains[2].

La morte di Lucretia est la neuvième cantate du troisième livre. Le librettiste en est inconnu, contrairement à deux autres cantates du troisième livre dont le librettiste est connu (Dejan pour la cantate Les délices champêtres et Rousseau pour la cantate Sur un arbrisseau)[2].

Description

La cantate La morte di Lucretia est une cantate profane en langue italienne pour soprano, deux violons et basse continue (Cantata a voce sola con due violini e il basso[3]) d'une durée d'environ 14 min 30 s.

L'influence italienne, qui se faisait fort sentir sur les cantates des livres I et II de Montéclair, principalement dans les récitatifs et dans les multiples pauses et passages tremolo pour cordes, est moins palpable dans le troisième livre où Montéclair adopte un style plus conservateur, sauf précisément dans La morte di Lucretia[2].

Comme La Mort de Didon (Livre I) et Pyrame et Thisbé (Livre II), la cantate décrit l'itinéraire douloureux de la passion amoureuse[1].

Cette cantate conte l'histoire de Lucrèce, épouse du patricien romain Lucius Tarquinius Collatinus, qui se suicida après avoir été violée par Sextus Tarquin, fils du septième et dernier roi de Rome Tarquin le Superbe[1].

Discographie

  • Cantates (La Mort de Didon, Il dispetto in amore, Le Triomphe de l'Amour, Morte di Lucretia, Pyrame et Thisbé), par Les Arts Florissants, dirigés par William Christie (enregistré en , paru sur CD Harmonia Mundi HMC 901280 et réédité en 1998 dans la collection Harmonia Mundi Musique d'Abord sous la référence HMA 1901280)

Chanteurs :

Articles connexes

Références

  1. Anne Pichard, notice du CD Cantates, Les Arts Florissants, 1988, HMC 901280
  2. (en) James R. Anthony et Diran Akmajian, Recent Researches in the Music of the Baroque Era : Michel Pignolet de Montéclair - Cantatas for one and two voices, A-R Editions - Madison, 1978, p. viii-ix.
  3. (en) James R. Anthony et Diran Akmajian, op. cit., p. 149
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