La Revue nouvelle

La Revue nouvelle est une revue belge créée en 1945 et paraissant actuellement[Depuis quand ?] huit fois par an. Dirigée à l'origine par André Molitor, elle est l'héritière de La Cité chrétienne fondée par Jacques Leclercq et, comme elle, indépendante mais d'inspiration catholique et d'orientation progressiste. Tout en assumant pleinement ses racines, la revue est ouverte aux intellectuels laïcs et se présente surtout comme un lieu de débat pluraliste, libre à l'égard de toute institution.

Elle se présente essentiellement comme un lieu de réflexion engagée sur la société actuelle et assume son refus de coller à l'événement, préférant prendre le temps de la réflexion.

Ses numéros se structurent autour d'un dossier thématique et d'une rubrique « Le Mois » décodant l'actualité du mois précédant la parution. S'y ajoutent un éditorial, un billet d'humeur, des articles hors de la thématique, une rubrique « Italiques » publiant de la fiction et de la poésie et « Le Livre » proposant des comptes rendus d'ouvrages.

Paraissant sans discontinuer depuis plus de 70 ans, La Revue nouvelle est une source d'informations exceptionnelle sur la société belge et européenne de l'après-guerre.

Histoire

J.-L. Jadoulle écrit dans Les intellectuels catholiques. De la Libération au concile que le travail de Joseph Comblin dans Échec de l'Action catholique? (Paris, 1961), ouvrage dont le titre, selon lui, masque son véritable objet qui est une théologie du laïcat, nourrit toute une série de recherches liturgiques et ecclésiologiques auxquelles participent des clercs et des laïques dont certains font partie des milieux universitaires notamment l'université catholique de Louvain et qui « se rassemblent souvent autour de quelques grandes revues catholiques[1]. » Dans cet article, il cite Roger Aubert écrivant dans La Revue nouvelle elle-même que celle-ci : « [En] faisant le tri entre la balle et le bon grain dans le bouillonnement des publications françaises, [sut] présenter avec nuances à un vaste public de lecteurs un certain nombre d'idées et de réalisations qui deviendront banales sous Jean XXIII mais qui bousculaient alors bien des conformismes et des habitudes passées chez beaucoup à l'état de principes[2]. »

La Revue nouvelle s'est prononcée assez tôt pour l'émancipation du Congo alors belge (elle a notamment publié le "plan Van Bilsen"). Elle a suivi de près les travaux du concile de Vatican II. Dès 1966, elle a pris position en faveur d'un rassemblement des progressistes et d'une plus grande autonomie des régions belges de Wallonie et de Bruxelles. Ces positions seront défendues pendant de longues années par "Trencavel", signature collective d'une équipe politique réunissant notamment Marc Delepeleire (alors rédacteur en chef), Vincent Goffart, François Martou et Michel Molitor.

Jean Delfosse, Michel Molitor, Théo Hachez et Luc Van Campenhoudt se sont succédé à la tête du large comité de direction de la revue. Depuis , elle est dirigée par Thomas Lemaigre et Christophe Mincke. Son rédacteur en chef est Renaud Maes.

Au début de 2008, La Revue nouvelle s'est dotée d'une formule et d'une présentation rénovées.

En 2013, la Revue a créé des blogs destinés à compléter son offre d'information. Ceux-ci sont accessibles gratuitement en ligne.

En , le journal Le Soir note que la revue a fait « peau neuve »[3], en présentant une nouvelle maquette de l'édition papier et un site entièrement repensé et redessiné, intégrant désormais les blogs. Le journal ajoute que « le travail sur la forme est en tout cas réussi. » La nouvelle présentation est visible en ligne[4].

Comité de rédaction

Albert Bastenier — Baptiste Campion — Donat Carlier — Béatrice Chapaux — Pierre Coopman — Olivier Derruine — David D’Hondt — François Fecteau — Pascal Fenaux — Azzedine Hajji — Guillermo Kozlowski — Cristal Huerdo Moreno — Thomas Lemaigre — Renaud Maes — Charlotte Maisin — Aude Merlin — Christophe Mincke — Michel Molitor — Boris Najman — John Pitseys — François Reman — Pierre Reman — Carmen Rodriguez — Laurence Rosier — Paola Stévenne — Corinne Torrekens — Luc Van Campenhoudt — Geneviève Warland[réf. nécessaire]

Notes et références

  1. J-L Jadoulle dans Les intellectuels catholiques. De la LIbération au concile in Jean Pirotte et Guy Zelis (dir.) Pour une histoire du monde catholique au 20e siècle Wallonie-Bruxelles. Guide du chercheur Archives du monde catholique Église-Wallonie, Louvain-la-Neuve, 2003, p. 467-486, p. 478.
  2. R.Aubert, La Revue nouvelle et l'aggiornamento dans l'Église, dans La Revue nouvelle, t. L, n° 12, décembre 1969, p. 489.
  3. Le Soir du 27 novembre 2014, p. 20.
  4. Site officiel
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