La Maison des lumières

La Maison des lumières est un roman de Didier Van Cauwelaert publié en 2009 aux éditions Albin Michel.

La Maison des lumières
Auteur Didier Van Cauwelaert
Pays France
Genre roman
Éditeur éditions Albin Michel
Date de parution 2009
Nombre de pages 179
ISBN 978-2-226-19079-6
Chronologie

Présentation

Le paranormal à l'aune de la science ou, comme se le demande l'auteur, comment recréer le bonheur dans la réalité ?
Jérémie Rex, ex star en herbe du petit écran, pénètre par effraction dans un tableau de Magritte, L'Empire des lumières, pour renouer avec Candice, la femme de sa vie, qui vit sa vie de son côté, « l'absurde a toujours une résonance émotionnelle » assure son ami Philippe Necker[1].

Elle, Candice, « a grandi dans le trop-plein d'attentions d'une famille admirable qui l'a étouffée, culpabilisée[2]... » Il n'a pas su relever le défi, lui donner un amour plus fort que son passé. Lui Jérémie avec ce père trop tôt disparu, trop timide et cette mère si encombrante, si égoïste, si peu mère, ce demi-frère si mal à l'aise même s'il a 'pris sa place'. Des étrangers pour lui, des êtres qui n'ont pas de place dans sa vie[3].

Rejoindre vraiment Candice, c'est abandonner le réel, se glisser dans ce tableau de Magritte qu'elle aime tant, il fait d'abord un accident vasculaire, une NDE, une 'near death experience' puis fait une nouvelle tentative dans un labo privé en Suisse. Pour Candice, c'est une espèce de psyché qui lui renvoie l'image de sa vie[4]. Il faut qu'il sa redonne une chance après des années de vacuité, de perte d'identité accentuée par la perte de Candice[5].

Qu'a donc hérité Candice de son enfance, d'une éducation fondée sur l'interdit et le don de soi ? L'auteur y voit trois possibilités : « forger les belles âmes, les vrais complexes et les grandes amantes. » (page 173) Et il y a toujours ce tableau de Magritte qui la fascine[6]. Dans ses recherches sur ce tableau, Jérémie visite 'le jardin des musées' « construction en béton tubulaire, hésitant entre la maternelle, le centre des impôts et la maison d'arrêt. » (page 161)
Déception. Le sens profond de sa quête lui échappe mais l'essentiel est de retrouver Candice, la femme qu'il aime.

Candice pense à cette Marthe qui a si bien connu le peintre et que Jérémie a fini par retrouver : « Si Magritte peint toutes ces versions de sa maison après guerre, c'était peut-être pour l'aider à sortir de sa nuit intérieure... à retomber dans 'l'empire des lumières'. » Ainsi s'explique pour elle le titre du tableau.

Notes et références

  1. « Tout a un sens chez Magritte. Il y a une démarche, en tout cas. » (page 35)
  2. « Réduite à ses complexes d'infériorité, ajoute-t-il, condamnée de son point de vue à toujours décevoir les espoirs mis en elle. » (pages 86-87)
  3. Voir par exemple page 86
  4. « Ce tableau, c'est ta maison intérieure » commente-t-elle (page 106)
  5. Il faut « qu'il répare sa vie » lui conseille son ami Philippe Necker (page 81)
  6. Magritte qui disait que « l'illusion n'est pas là où l'on croit. »

Éditions

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