LGBT en France

Le mouvement LGBT en France se forme en tant que tel qu'au début des années 1970, mais l'histoire des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et trans, ainsi que des pratiques de changement de genre, de relations entre femmes et de relations entre hommes en France est aussi longue que celle du pays.

La première « Marche nationale pour les droits et les libertés des homosexuels et des lesbiennes », organisée le 4 avril 1981 à Paris par le Comité d'urgence anti-répression homosexuelle (CUARH).

La communauté LGBT française est diverse, les vécus lesbiens, gays, bisexuels et trans ne se supperposant pas ; ils sont aussi marqués par d'autres facteurs, en particulier le racisme et la classe sociale. Cette diversité se retrouve dans les productions artistiques et revendications politiques.

Classée 13e pays européen sur 49 en termes de libertés et de droits des personnes LGBT par l'ILGA-Europe en 2020, la situation légale et sociale en France est hétérogène : si le mariage pour tous y est reconnu en 2013 et que les associations LGBT sont libres de s'exprimer, mais il promeut les opérations chirurgicales sur les enfants intersexes sans nécessité médicale, conserve un parcours de changement de genre basé sur la pathologisation plutôt que l'autodétermination et prévoit peu de protection pour les demandeurs d'asile LGBT. Malgré une acceptation sociale en hausse, les personnes LGBT continuent d'être la cible de discriminations et de violences.

Histoire

Bal des étudiants, affiche du début du XXe siècle, Bibliothèque municipale de Nancy.

Les personnes LGBT en France sont historiquement l'objet d'une forte condamnation juridique et religieuse, pouvant aller jusqu'à la mort. Ces discriminations affectent plus les personnes du tiers état que de l'aristocratie. La Révolution française met fin à la criminalisation des pratiques homosexuelles. Mais sous les Empires, la répression prend une autre forme : policière et discrète sous le règne Napoléon Ier, elle se double d'une condamnation médicale sous celui de Napoléon III. Cette répression n'empêche pas l'émergence d'une sociabilité et d'une culture homosexuelle et travestie dès la fin du XIXe siècle, en particulier à Paris. Cette relative liberté ne s'étend pas aux colonies, où la France maintient un ordre sexuel au service de l'ordre colonial.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Alsace-Moselle est annexée par l'Allemagne nazie ; il s'ensuit de nouvelles discriminations, voire la déportation des homosexuels de ce territoire. La communauté LGBT française se structure tout au long du XXe siècle, avec la distinction entre travestissement et transsexualité dans les années 1960, accompagnée de la création d'associations spécifiques et des premières revendications et manifestations politiques dans les années 1970. Celles-ci aboutiront à la création de la marche des fiertés en France, ainsi qu'à des apports théoriques de premier plan au féminisme lesbien international, grâce à la pensée de Monique Wittig.

Si les LGBT de France obtiennent la fin du fichage des homosexuels et de la discrimination sur la majorité sexuelle en 1982, la fin du XXe siècle est surtout marquée par l'épidémie de sida. Il faut attendre 1999 pour la création du PACS puis 2013 pour l'ouverture du mariage entre personnes de même sexe.

Démographie

Définitions, entre pratiques, attirances et identité

Les études sociologiques portant sur les personnes LGBT en France se heurtent à plusieurs problèmes : tout d'abord, il est difficile de distinguer simplement les personnes LGBT des cis-hétérosexuelles : cette distinction se fait soit par autodéclaration des répondants, soit en distinguant les personnes ayant déjà eu une relation sexuelle avec une personne du même sexe des autres, soit en distinguant les personnes vivant en couple avec une personne du même sexe des autres[u 1]. Chaque distinction amène à ses biais  par exemple en excluant les personnes LGBT célibataires  qu'il est difficile de corriger statistiquement pour avoir un échantillon représentatif car le pourcentage de personnes LGBT dans la population n'est pas connu, et varie suivant la distinction utilisée[u 1].

Comme pour d'autres pays, les frontières entre, premièrement, les identités hétérosexuelles, bisexuelles et gay et lesbiennes, deuxièmement, les personnes attirées uniquement ou majoritairement par les personnes de leur sexe, celles attirées uniquement ou majoritairement par celles de l'autre sexes, et celles attirées par les deux ; et troisièmement, celles qui ont eu des relations sexuelles avec uniquement des hommes, uniquement des femmes, ou les deux, ne correspondent pas toujours[u 2]. Ainsi, 17 % des femmes homosexuelles et 9 % des hommes déclarent être attirés autant par les deux sexes, et 58 % des femmes bisexuelles et 47 % des hommes bisexuels, surtout par le sexe opposé[u 2].

Vie conjugale

Lors des enquêtes sociologiques effectuées sur la base déclarative, une proportion plus forte de personnes LGBT que dans la population générale déclare être célibataire[u 1]. Les couples gays ou lesbiens sont proportionnellement plus nombreux à vivre dans deux logements, par rapport aux couples femme-homme[u 3]. L'écart d'âge entre conjoints est aussi plus important, les rencontres amoureuses ayant moins de chance de se faire dans des groupes d'âge homogènes, en particulier les études, que pour les couples femmes/hommes[u 4].

En 2011, la répartition géographique des couples non-mariés de personnes de même sexe diffère sensiblement de celle des couples homme/femme : sous-représentés dans les communes de moins de 20 000 habitants, ils sont sur-représentés dans les villes de plus de 200 000 habitants et l'agglomération parisienne, avec une très forte sur-représentation des couples gays dans l'agglomération parisienne et des couples lesbiens dans les villes hors-Paris[u 4]. Les différences s'estompent en regardant les mariages sur la période 2013-2017, mis à part la surreprésentation des couples gays en agglomération parisienne[u 4]. Les couples gays et lesbiens résident aussi beaucoup plus fréquemment dans un autre département que celui de leurs parents, à l'exception des couples de femmes avec enfants[u 4]. La présence d'enfants, ainsi que les plus faibles revenus des couples lesbiens par rapport aux couples gays, fait que celles-ci s'installent plus fréquemment dans des lieux où l'immobilier est moins cher, en particulier la grande couronne parisienne[u 4].

Les couples gays qui se marient le font tardivement, avec une moyenne d'âge de 44 ans au moment du mariage, tandis que les couples lesbiens se mariant le font en moyenne à 39 ans, soit quasiment comme les couples femme/homme (37 ans)[u 4]. Une explication avancée est la différence d'intérêt du mariage suivant les couples : pour les gays, ce serait essentiellement des questions de protection juridique du conjoint en cas de décès de l'un d'eux, alors que pour les lesbiennes, la question de la filiation est prépondérante[u 4].

Pyramide des âges

La proportion de personnes en couple homosexuel est plus élevée parmi les jeunes générations, c'est-à-dire celles nées après 1966 ; cela résulte d'une hostilité moindre de ces classes d'âges à l'homosexualité[u 1].

Niveau de diplôme et catégorie professionnelle

Les personnes LGBT sont proportionnellement plus diplômées, en particulier en deuxième et troisième cycle universitaire, que la population générale ; cette différence est très marquée pour les générations nées avant 1965 et moins pour les plus jeunes[u 1]. Cela s'explique à la fois par une moins grande homophobie dans les milieux aisés, qui rend plus facile d'y assumer son homosexualité, mais aussi d'une stratégie consciente d'élèves et d'étudiants se sachant LGBT et qui s'investissent fortement dans leur étude afin de vivre dans un milieu qu'ils perçoivent comme plus ouvert[u 1]. Les personnes LGBT nées dans un milieu social populaire ou de classe moyenne ont ainsi une plus grande mobilité sociale que le reste de ces classes sociales[u 1].

Sociologie

Lesbiennes

Pour un article plus général, voir Lesbianisme.

Gays

Pour un article plus général, voir Homosexualité masculine.

Personnes bisexuelles

Pour un article plus général, voir Bisexualité.

Les personnes bisexuelles en France ont à faire face à l'invisibilisation de leur orientation sexuelle[p 1].

L'association Bi'Cause est créée en décembre 1995[a 1] pour défendre les droits des personnes bisexuelles et pansexuelles en France. Une journée de la bisexualité est célébrée en France depuis 2007 le 23 septembre.

En 2013, pour la première fois en France, l'association SOS Homophobie publie dans son rapport annuel une rubrique sur la biphobie avec des statistiques issues des signalements reçus[a 2]. Cette publication est suivie d'une enquête plus complète réalisée en 2015. Le 23 septembre 2012, SOS homophobie, Bi’Cause, le MAG jeunes gais, lesbiennes, bi et trans et Act Up-Paris lancent la première enquête associative en ligne autour de la bisexualité[p 2]. Les résultats sont publiés en 2015[a 3],[p 3]. Le 23 septembre 2017, les mêmes associations, auxquelles s'associe FierEs, lancent la première enquête associative en ligne autour de la biphobie[p 4],[p 5],[p 6].

Transidentité

Pour un article plus général, voir transidentité.

Intersexuation

Pour un article plus général, voir Intersexuation.

Communautés religieuses

Les personnes LGBT sont sous-représentées parmi les personnes catholiques pratiquantes (8 % d'entre elles contre 10 % dans la population générale) ; elles sont en revanche légèrement sur-représentées parmi les personnes d'autres religions (12 %) ou sans religion (12 %)[1]. L'homophobie de communautés religieuses provoquent plusieurs réactions : des croyants LGBT cherchent à composer entre leur foi et leur orientation sexuelle, tout en œuvrant à l'intérieur des communautés religieuses à une plus grande acceptation de l'homosexualité, du lesbianisme, de la bisexualité et de la transidentité de leur part. D'autres personnes LGBT, au contraire, vont voir les religions comme homophobes par nature et toutes les rejeter ; cette position sert parfois de paravent à de l'antisémitisme ou de l'islamophobie[u 5].

Catholicisme

Femme bisexuelle catholique en couple lesbien lors d'une manifestation en soutien du mariage pour tous, Toulouse, en décembre 2012.

L'église catholique française s'investit fortement contre l'octroi de nouveaux droits pour les couples de même sexe, que ce soit en 1999 au moment de la création du PACS ou en 2012-2014 lors de l'ouverture du mariage à tous les couples, tout en prenant soin d'afficher ses arguments de manière non-confessionnelle[u 6],[o 1]. L'intensité de la mobilisation catholique est exceptionnelle en France, étant bien plus forte que pour les mêmes changement législatifs dans d'autres pays catholiques en Europe, que ce soit la Belgique, l'Espagne ou le Portugal[u 6]. Cette position n'est pas réservée à la hiérarchie de l’Église mais est aussi embrassée par les fidèles : lors de la période 2012-2014 se crée le collectif de la Manif pour tous, qui regroupe de nombreuses associations familiales catholiques et organise des manifestations contre l'ouverture du mariage aux couples gays et lesbiens[u 6]. Cette période correspond à un profond traumatisme pour les catholiques LGBT pratiquants, les appels à manifester se retrouvant dans l'homélie ou la prière universelle, au point que certains n'effectuent pas la messe en entier[u 6],[o 2]. Certains décident alors de temporairement sortir de l’Église, d'autres de prendre publiquement parole en faveur de l'ouverture du mariage[u 6].

Outre ces positionnements politiques, la position catholique officielle consiste à la fois en la condamnation des actes homosexuels et l'accueil des personnes LGBT vues comme nécessairement en souffrance en raison de leur orientation[u 6]. Cette position ne correspond pas à l'expérience des catholiques LGBT pratiquants, qui rapportent de mauvaises expériences dans leurs paroisses[u 6]. Ces mauvaises expériences font que les catholiques pratiquant en couple gay ou lesbien séparent vivent leur vies religieuses et amoureuses dans des temps et espaces séparés[u 6].

Avant l'ouverture du mariage à leurs couples, les LGBT catholiques pratiquant contractent plus souvent un PACS que les catholiques hétérosexuels et le considèrent non pas comme un simple acte administratif, mais comme un véritable moment solennel[u 6]. La violence des débats sur le mariage font qu'ils sont nombreux à se marier dès que la possibilité leur est offerte[u 6]. En plus de leurs unions civiles, ces couples tiennent à une ritualisation religieuse : sortie de la cérémonie civile à l'église au moment où les cloches de l'église sonnent, bénédiction du couple, messe d'action de grâce, échanges en présence d'un prêtre, retraite pour préparer leurs unions...[u 6]. Pour d'autres, c'est le baptême de leurs enfants qui constitue la véritable reconnaissance religieuse de leur couple[u 6].

Ces bricolages, connus de la hiérarchie catholique, sont tolérés à deux conditions : être clairement différents d'une cérémonie religieuse, et ne pas être publicisés ; cette position correspond ainsi à l'attitude de l’Église catholique envers ses prêtres homosexuels, tolérés tant qu'ils « ne s'affichent pas »[u 6].

L'association David et Jonathan aide les LGBT chrétiens, notamment en leur proposant un soutien pour penser la ritualisation de leurs unions ; plus modérée que des associations équivalentes aux États-Unis, elle ne revendique pas par exemple le mariage religieux pour les couples de même sexe[u 6].

Les catholiques pratiquants LGBT sont essentiellement issus de milieux bourgeois et eux-mêmes catholiques, avec souvent de nombreux frères et sœurs, ayant reçu une éducation confessionnelle dans le privé et ayant fréquenté le scoutisme, le catéchisme ou l'aumônerie dans leur enfance ; ils sont en couple catholique, soit en se rencontrant dans les milieux religieux, soit par conversion du conjoint non-religieux[u 6]. C'est cette position qui leur donne la possibilité de ritualiser leur unions : leur capital culturel leur permet d'imaginer des cérémonies puisant dans la liturgie catholique, et leur capital social d'avoir dans leurs réseaux des prêtres prêts à les célébrer[u 6].

Protestantisme

Les différents courant du protestantisme en France ont des positions variées sur l'homosexualité. L'Église protestante unie de France, la plus grande, propose une bénédiction des couples de même sexe depuis 2015, deux ans après le vote du mariage civil[p 7]. Cette décision est vivement contestée par le Conseil national des évangéliques de France[p 7].

Dès les années 1980, le pasteur Joseph Doucé proposait des « bénédictions d'amour et d'amitié » pour des couples d'hommes ou de femmes[o 3]. Il aide aussi les couples lesbiens à répondre à leur désir d'enfant en les guidant vers des centres d'insémination artificielle aux Pays-Bas[p 7].

Judaïsme

Char de Beit Haverim à la marche des fiertés 2001 de Paris.

La loi juive se prononce contre l'homosexualité en vertu de passages du Lévitique[u 7]. Si au XVIIe siècle l'homosexualité était une raison suffisante pour qu'un Beth din prononce un herem, l'interprétation de ces textes a évolué, avec très peu de commentaires talmudiques ou post-talmudiques du texte par rapport au reste de la Tanakh, vers une « acceptation de personnes homosexuelles tout en condamnant l'homosexualité »[u 7]. Cela correspond à un accueil des LGBT dans la communauté juive, à condition qu'ils et elles soient discrètes, une impossibilité pour les couples gays et lesbiens de se marier ou de voir leur union bénie, et l’impossibilité d'une ordination de rabbins homosexuels[u 7].

Cette exigence de discrétion rend particulièrement difficile pour les familles homoparentales de faire entrer leurs enfants dans la communauté juive : elle nécessite, pour les enfants de couples d'hommes, une conversion au judaïsme de l'enfant, dont le déroulé se fait à la discrétion de l'autorité religieuse à laquelle le couple s'adresse[u 7]. De plus, les cérémonies de nomination, présentation à la communauté, bar-mitsvah, bat-mitsvah, ne peuvent se dérouler avec la famille réelle, à nouveau en raison de cet impératif de discrétion[u 7].

La communauté juive LGBT française s'est structurée autour de l'association Beit Haverim : d'abord groupe informel de 1977 à 1982 qui se réunit dans les locaux du Centre du Christ Libérateur fondé par Joseph Doucé, elle devient une véritable association en 1982[u 5], à la suite de la suppression de la discrimination quant à l'âge de la majorité sexuelle pour les relations hétérosexuelles et homosexuelles et d'un pouvoir exécutif plus sensible à ce sujet. Groupe de sociabilité, l'association se tourne vers les années 1990 vers l'organisation de tea parties qui coïncident plus ou moins avec les fêtes de Rosh Hachana, Pourim, Pessa'h et Hanoucca[u 5]. Les fêtes de Rosh Hachana attirent de nombreux LGBT musulmans et non-religieux, ce qui assure à l'association une notoriété au sein de la communauté gay et lesbienne[u 5].

Fin des années 1990 début des années 2000, Beit Haverim commence un dialogue avec les autorités juives françaises, en particulier les courants libérales et massorti, puis avec des acteurs politiques[u 5].

Islam

Ludovic-Mohammed Zahed, imam gay de France, en conférence

Si le Coran, ne condamne pas explicitement l'homosexualité, les écoles traditionnelles de loi islamique la condamnent moralement et socialement dans sa pratique publique ou dans l'incitation à sa pratique. Une étude IFOP réalisée en 2019 indique que 63 % des Français musulmans ont une opinion négative de l'homosexualité[p 8],[2].

Dans ce contexte, couplé à l'islamophobie de la société française, il est difficile pour les personnes LGBT musulmanes d'accepter et de vivre pleinement leur orientation sexuelle et leur religion. L'absence de modèles et de référent, ainsi que les risques de rupture familiale, font partie des difficultés citées[p 9],[p 10].

Une stratégie développée par les personnes LGBT musulmanes pour lutter contre l'homophobie est le développement d'une expertise très forte sur l'Islam : Ludovic-Mohamed Zahed, premier imam ouvertement gay de France, a ainsi un doctorat d'anthropologie sur les liens entre minorités sexuelles et Islam en France[p 11] et fonde Calem, un institut de recherche et de formation sur l'Islam[p 12]; Nour, du collectif Mille et une queers, s'est elle aussi lancée dans une recherche personnelle sur l'Islam et la place des femmes[p 9].

Malgré la fondation de Homosexuels musulmans de France, les associations LGBT françaises comprenant en majorité des personnes musulmanes rassemblent en réalité des personnes de toute confession ou sans religion et issues de l'immigration[p 10],[p 12].

Gays de l'immigration

Bilal Hassani, chanteur d'origine marocaine et ouvertement gay, représentant de la France à l'Eurovision 2019

Si des sous-groupes existent en fonction de l'origine, le mode d'obtention de la nationalité française n'a que peu d'importance ; ainsi, la communauté des hommes gays d'origine maghrébine a des pratiques culturelles communes, que les personnes soient nées françaises, naturalisées françaises, ou vivant en France sans avoir la nationalité, même ce statut a d'autres répercussions[u 8]. Ainsi, si beaucoup d'hommes gays issus de l'immigration maghrébine sont en rupture familiale, et que celle-ci s'accompagne souvent d'une déscolarisation, les homosexuels nés au Maghreb sont proportionnellement plus nombreux à se prostituer en raison de la difficulté à trouver d'autres sources de revenus compatibles avec leur statut de clandestin[u 8].

La majorité des hommes gays d'origine maghrébine ne révèlent pas leur homosexualité à leur entourage ; si certains peuvent se confier à un frère ou une soeur de confiance, le coming-out aux parents est très minoritaire[u 8]. Ils sont par exemple nombreux à mener une double vie : relation hétérosexuelle la semaine dans la banlieue parisienne où ils vivent, relations homosexuelles dans les lieux gays de la capitale le week-end[u 8]. Une partie d'entre eux en vient à ne pas se considérer comme homosexuels, identité qu'ils considèrent comme par nature occidentale et incompatible avec leurs identités arabes et/ou amazighs ; ils voient leurs relations sexuelles comme simplement des expériences de jeunesse qui ne remettent pas en cause leur aspiration à fonder une famille hétérosexuelle[u 8].

Depuis au moins le début du XXIe siècle, la socialité gay spécifique aux hommes issus de l'immigration, qui s'exprime par des soirées spécifiques, dans des bars ou des lieux de sexualité récréative. Pour les soirées, elles se déroulent soit dans des bars spécialisés, tels que le Saint-Arnaud, soit dans des soirées thématiques de bars gays « généralistes » (soirée « blacks blancs beurs » ou BBB au Folie's Pigalle, soirée orientale au Banana Café, « Breakin' » au Queen ou « StreetLife » au Twin's)[o 4],[u 8]. Ces soirées, outre leur aspect festif, revêtent un aspect militant, en permettant de montrer l'existence d'une communauté gay multi-ethnique[u 8]. Les lieux de sexualité récréative, que sont les saunas gays et les sex clubs, quant à eux, sont plutôt des lieux où les questions identitaires peuvent disparaître grâce à l'anonymat offert, bien qu'il puisse aussi exister une forme de fétichisme des gays blancs envers les hommes d'origine maghrébine, en particulier lors des évènements thématiques[u 8]. Enfin des rencontres s'organisent aussi via internet que ce soit sur des sites gays généralistes ou ethniquement spécialisés. Plus les hommes considèrent leurs relations sexuelles avec d'autres hommes comme des passades non révélatrices de leurs identités, plus ils fréquenteront les sites internets et lieux de sexualité récréative préférentiellement aux autres lieux de sociabilité gay[u 8].

Elle s'accompagne de discours et de prises de positions publiques, par exemple les discours et œuvres de l'écrivain marocain installé en France Abdellah Taïa ou encore de Brahim Naït-Balk[o 4] ou par une existence associative, en particulier Kelma[o 4].

Lesbiennes de l'immigration

Char portant le slogan « des papiers pour nos amours étrangers », à la marche des fiertés 2019 de Paris.

Les lesbiennes qui demandent l'asile et celles qui l'obtiennent n'ont plus accès aux réseaux communautaires de leurs pays d'origine, d'où l'importance de l'accueil qui leur est fait par le collectif Les Lesbiennes dépassent les frontières[p 13]. Elles risquent au sein des communautés de leur pays d'origine de subir des violences, des chantages, ou encore le risque que leur famille soit avertie du lieu où elles se trouvent[a 4].

Pour Faïna Grossman, les couples de lesbiennes ne sont pas considérés comme des couples à part entière par les autorités lors de leur arrivée dans le pays où elles cherchent l'asile. Elles sont notamment séparées à leur arrivée dans leur pays d'accueil. Toujours selon Faïna Grossman, le collectif se doit de soutenir également les lesbiennes migrantes qui font face au racisme, à la misogynie et la lesbophobie quotidienne de la part de certains professionnels de la santé et de l'aide sociale. Le collectif est actif également dans la détection de stéréotypes dans les dossiers de demande d'asile des lesbiennes, lorsqu'elles viennent le solliciter[a 5],[a 4], les assistantes sociales chargées de la constitution des dossiers n'étant pas toujours elles-mêmes lesbiennes.

Culture

Lieux LGBT

Pour un article plus général, voir Quartier gay.

Centre LGBTI de Lyon en 2019.

En France, les lieux LGBT regroupent les lieux associatifs, en particulier les centres LGBT, les lieux de drague dans l'espace public, et les espaces commerciaux : saunas, sex-shops, cabarets, discothèques, bars, restaurants, librairies, points presse, agences de voyage ou lieux de vacances, salons de coiffure, lieux de santé (psychothérapie, mutuelle, médecine alternative, pharmacies), boutiques de vêtements ou de bijoux, clubs sportifs[o 4],[a 6]. Certains sont exclusivement gays (saunas, lieux de drague public), d'autres existent soit sous forme gay, soit sous forme mixte (sex-shop) et d'autres sous forme gay, mixte ou lesbienne (librairies, bars, discothèques) ; ces assignations peuvent aussi varier dans le temps, avec des discothèques mixtes réservant un soir par semaine à des soirées lesbiennes[o 4]. Enfin, lorsque ces lieux sont suffisamment proches les uns des autres, ils créent un quartier gay, où les couples de même sexe se sentent plus à l'aise pour s'embrasser ou se prendre la main[u 9]. Le Marais, à Paris, en est l'exemple représentatif[o 4]. Contrairement à ce qui peut exister dans d'autres pays, en particulier au Canada et aux États-Unis, les quartiers gays français ne sont pas des lieux où vivent et habitent les personnes LGBT mais se définissent par rapport à la présence de lieux commerciaux[o 4].

Le concept de « lieu lesbien » a évolué au cours de la seconde moitié du XXe siècle : si historiquement il signifie un lieu en non-mixité lesbienne, c'est-à-dire où les personnes qui le gèrent, y travaillent et le fréquentent sont lesbiennes et/ou des femmes ayant des relations amoureuses avec d'autres femmes, ces lieux deviennent de plus en plus mixtes, s'ouvrant à une clientèle gay[o 4].

Les lieux lesbiens et culturels ont du mal à perdurer et à exister, en raison de difficultés à obtenir des prêts bancaires au moment de lancer leur activité[p 14] et de maintenir assez de clientèle pour être rentable[o 4].

Paris

Gengoroh Tagame en dédicace à la librairie parisienne Les Mots à la bouche en 2015. Les lieux LGBT ont souvent des fonctions multiples.

Des établissements « homosexuels » sont recensés à Paris au XVIIIe siècle (surtout des tavernes) mais c'est à la Belle Époque qu'une « visibilité homosexuelle » naît véritablement dans la capitale, conséquence des bouleversements majeurs survenus au cours du XIXe siècle (urbanisation, haussmanisation, industrialisation, migrations plus nombreuses, contestation sociale accrue, développement d'une économie du divertissement, sécularisation de la société et libéralisation des mœurs). De nombreux lieux de sociabilité homosexuelle apparaissent alors (bals, guinguettes, bistrots, bordels, bains de vapeur, etc.), surtout près du palais de la Bourse et du Faubourg-Montmartre, mais aussi à Montparnasse, même si les établissements commerciaux en question ne le sont qu'officieusement. Comme les espaces verts (jardin des Tuileries, jardins des Champs-Élysées, etc.), les urinoirs publics sont par ailleurs un lieu de rendez-vous sexuel prisé et sont l'objet de répression au nom des « bonnes mœurs ». Une centaine d'établissement de prostitution masculine sont signalés à l'époque, notamment dans les 2e et 11e arrondissements. Même si la France de la Troisième République et la législation du pays se distinguent pour leur tolérance par rapport à d'autres pays d'Europe, la stigmatisation sociale dont sont victimes les homosexuels participe de leur volonté de se regrouper au sein de réseaux spécifiques[u 10].

Jusqu'aux années 1970-1980, les lieux de rencontre se déplacent autour de la rue Saint-Anne (boîte de nuit Le Sept). À la fin du XXe siècle, Le Marais devient progressivement le quartier gay de la capitale[u 11].Pour les lesbiennes, la tendance au début du XXIe siècle est aux soirées ponctuelles, dans des lieux pas forcément lesbiens ni même LGBT, notamment car internet a ouvert la porte à d'autres modalités de rencontres[o 4]. Les lieux choisis, qu'ils soient ponctuels ou pérennes, se regroupent soient autour du Marais, soit à proximité des nœuds de communication avec la région Île-de-France tels que le quartier des Halles afin d'accueillir une clientèle pas uniquement parisienne mais francilienne[o 4].

Les lieux remplissent plusieurs fonctions : ainsi, les librairies sont aussi des lieux d'exposition, de rencontre, avec un développement de tiers-lieux et d'activités culturelles en communauté mais qui ne sont pas limitées à une localisation unique[p 15].

Au début du XXIe siècle, les lieux LGBT parisiens sont séparés en sous-groupes, suivant le genre, l'âge, le milieu social ou l'appartenance ethnique ; cette mosaïque ne se retrouve pas dans les quartiers gays d'autres grandes villes, telles que Montréal[u 8].

Sud-Ouest

Toulouse a une position assez unique en France, puisque que c'est la ville du Bagdam Cafée, un lieu associatif lesbien non-mixte situé en centre-ville et installé dans une ancienne chapelle[p 16],[p 17]. Fondé en 1989, Bagdam compte en 1997 400 adhérentes et organise chaque année depuis 1996 le Printemps lesbien, ensemble de manifestations culturelles en partenariat avec les librairies, cinémas, théâtres, cinémathèque et institutions de la ville[p 16]. Le choix de non-mixité est triple : pour les fondatrices, il permet de se libérer de l'homophobie générale, du machisme des gays, et de la misogynie et de la lesbophobie intériorisée de certaines lesbiennes[p 16].

Cultures gaies et lesbiennes

Pour un article plus général, voir Culture LGBT.

Littérature

Natalie Barney tient un salon au début du XXe siècle à Paris fréquenté par des autrices lesbiennes.

Au début du XXe siècle à Paris, une communauté lesbienne internationale devient de plus en plus visible et centrée sur les salons littéraires organisés par des lesbiennes américaines telles que Nathalie Barney et Gertrude Stein. Cette communauté produit des œuvres lesbiennes en français et en anglais, tels qu'Idylle Saphique par Liane de Pougy, des poèmes de Renée Vivien, les propres épigrammes de Barney, de la poésie et de plusieurs ouvrages de Stein[u 12].

Dans les années 1950, les pièces de l'autrice Violette Leduc Ravages sont censurées parce qu'elles contiennent des passages lesbiens explicites. Les passages supprimés sont publiés dans les années 1960 sous le titre Thérèse et Isabelle et adapté dans un film de 1968 portant le même titre[u 12].

Dans les années 1990, alors que la littérature jeunesse aborde la question de l'homosexualité, c'est essentiellement sous le prisme du SIDA, pour aider les enfants à gérer le deuil d'un proche[a 7]. C'est dans les années 2000 qu’apparaissent les premiers romans jeunesse où l'héroïne développe une relation lesbienne[a 7].

Bande-dessinée

Dans les années 1950, la bande-dessinée est destinée à un public enfantin et il est impensable d'y parler de relations amoureuses ou sexuelles, a fortiori homosexuelles[p 18]. Il faut attendre l’irruption de l'Argentin Copi dans la presse des années 1960 pour parler d'homosexualité, de lesbianisme ou de transidentité et les années 1980 pour que la BD, devenue plus adulte, puisse aborder ces thèmes[p 18].

Lorsque le Journal de Fabrice Neaud (1996) rencontre le succès, il semble que la mention de son homosexualité dans la bande dessinée autobiographique ne pose plus problème. On note aussi l'apparition de Tom de Pékin, graphiste et dessinateur inspiré, collaborant au SNEG et à Têtu. La bande dessinée lesbienne Les Marsouines d'Arbrelune et Jour de pluie est cependant autoéditée. La collection « Bulles gaies » publie des œuvres d’inspiration autobiographique comme Les Folles Nuits de Jonathan de Jean-Paul Jennequin ou Jean-François fait de la résistance d'Hugues Barthe[p 19], et un magazine gay et lesbien marseillais, Hercule et la toison d’or, révèle de nouveaux talents comme Hélène Georges. Les illustrateurs Kinu Sekiguchi et Sven de Rennes tentent quelques bandes dessinées proches des productions espagnoles et japonaises.

Une tentative de magazine porno gay a été réalisé (Ultimen) par un organisme de vidéo porno, distribué en kiosque mais sans support médiatique : le titre s'est arrêté. H&O devient l'un des principaux acteurs de la diffusion de BD gay en France avec notamment les œuvres de Logan.

Si les personnages gays et lesbiens deviennent de plus en plus fréquents à la fin des années 1990, ils sont soit des personnages secondaires, soit représentés de manière pornographique ou caricaturale[p 18]. La fin des années 2000, avec la publication en 2008 de Princesse aime Princesse, œuvre de Lisa Mandel et en 2010 de Le bleu est une couleur chaude, de Jul' Maroh, sélectionné au festival d'Angoulème, marque un tournant dans la bande-dessinée lesbienne[p 18]. Pour Lisa Mandel, ce tournant vient d'une reprise de confiance des autrices lesbiennes et auteurs gays, qui osent plus proposer leurs propres histoires aux maisons d'éditions, où le bon accueil critique compense des retours homophobes de certains festivals ou parties du public[p 18].

Musique

En France, les artistes qui deviennent des icônes gays parlent rarement de relations entre hommes explicitement : l'identification se fait plutôt par la projection, où une femme parle de désir (hétérosexuel) envers un homme et où le public peut y puiser une représentation de l'amour gay[p 20]. Ces chanteuses ont aussi une féminité exacerbée, une forte stylisation vestimentaire jouant sur les code du genre, allant de la féminité exacerbée à l'androgynie, et une forte présence de thématiques dramatiques faisant écho au traumatisme de l'homophobie ou plus tard de l'épidémie de SIDA[p 20]. Parmi les chanteuses francophones particulièrement appréciées par le public gay français, on peut citer Dalida, Barbara, Mylène Farmer, Sheila, Mistinguett, Sylvie Vartan, Line Renaud, Amanda Lear ou encore Mireille Mathieu[p 20]. L'arrivée du disco en France, ainsi que les remix technos de ces artistes, leur permet de faire partie des set joués dans les boîtes de nuit gays et ainsi de renouveler leur public. Cet investissement du public gay est souvent à double sens, avec une partie de ces chanteuses qui s'engagent par la suite dans la lutte contre le VIH[p 20].

À la fin des années 1990 et au début des années 2000, le collectif Pussy Killer s'impose comme la référence techno des soirées lesbiennes et underground parisiennes, notamment du Pulp[a 7]. Un autre nom de la même époque est Liza N'Eliaz, de style hardcore[a 7]. Si la grande majorité des soirées parisiennes passent essentiellement de la musique électronique et de la variété, les soirées à thématique « ethnique » (afro-caribéennes, arabisantes ou asiatique) proposent plus de diversité, avec la présence de R'n'B, raï, hip-hop et reggae[u 8].

Cinéma

Adèle Haenel au festival de Cannes 2017. Ouvertement lesbienne, elle a joué dans plusieurs films LGBT, tels que Naissance des pieuvres et Portrait de la jeune fille en feu de son ex-compagne Céline Sciamma, ainsi que 120 Battements par minute de Robin Campillo.

La fin des années 1980 / début des années 1990 est marquée par la création de trois festivals de cinéma LGBT en France permettant de valoriser les thématiques d'identité, de désir, de genre, et de politique peu valorisés ou difficilement financés dans les circuits classiques. Le premier d'entre eux est Cineffable, fondé en 1989 pour valoriser le cinéma lesbien international; se déroulant en non-mixité féminine, il est un grand moment de socialité communautaire[p 21]. Les autres festivals, que ce soit Désir... Désirs (Tours, 1993), Chéries-Chéris (Paris, 1994), Reflets (Marseille, 2002), Vues d'en face (Grenoble, 2002), Face à Face (Saint-Étienne, 2006), Des images aux mots (Toulouse, 2007), ZeFestival (Nice, Marseille et Monaco, 2008), In&Out (Nice, 2008) et Écrans mixtes (Lyon, 2011), tous à thématique LGBT générale, se donnent à la fois l'objectif d'informer un public cisgenre et hétérosexuel mais aussi d'être un moment de retrouvailles de la communauté LGBT locale.

Outre les festivals français qui diffusent des films français et étrangers, les films français sont diffusés dans les festivals hors de l'hexagone, notamment en Belgique francophone avec le généraliste Festival du Film Gay et Lesbien de Bruxelles ou encore Massimadi, dédié aux films LGBT d'Afrique et de ses diasporas[u 13].

Il faut attendre la fin des années 1990 pour qu'émerge une visibilité mainstream des films réalisés et/ou écrits par des créateurs et créatrices LGBT français, dont la reconnaissance et la visibilité croissent tout au long du début du XXIe siècle : Patrice Chéreau, Catherine Corsini, Christophe Honoré, François Ozon, Virginie Despentes, Céline Sciamma, Alain Guiraudie, Robin Campillo, Nicolas Maury, les couples Patrick Mario Bernard/Pierre Trividic ou Olivier Ducastel/Jacques Martineau ou les documentaristes Sébastien Lifshitz et Amandine Gay.

Télévision

Collaboration entre l'INA et l'Association des journalistes LGBT illustrant la manière de parler d'homosexualité à la télévision française et réalisée pour les Out d'or 2017

Aux débuts de la télévision française, dans les années 1950, les seules personnalités ouvertement homosexuelles sont issues du monde du spectacle, telles que Charpini ou Colette Mars[3]. Durant les années 1970 et le début des années 1980, la télévision participe à l'émergence du militantisme gay et lesbien, qui accompagne la multiplication des associations : tribune d'André Baudry, interviews de militants dénonçant les discriminations homophobes[3]. Mais l'arrivée de l'épidémie de sida occulte cette dynamique pendant la décennie 1980, éclipsant tous les autres sujets LGBT dans l'actualité télévisuelle[3]. Ce n'est qu'avec les débats sur le PACS, à la fin des années 1990, que la télévision recommence à parler d'homosexualité sous l'angle des droits[3].

Fictions

Les chaînes télévisées françaises ne produisent historiquement pas de série traitant du sujet. Dans la sitcom Les Filles d'à côté, diffusé sur TF1 de 1993 à 1995, ainsi que dans sa suite, Les Nouvelles Filles d'à côté, diffusé sur la même chaîne de 1995 à 1997, figure le personnage de Gérard, prof de sport, culturiste, dont l'homosexualité est supposée mais jamais affirmée.

Un tournant dans la représentation de l'homosexualité est l'arrivée en 2005 du couple formé par Thomas Marci et Nicolas Barrel dans la série télévisée de France 3 Plus belle la vie. Traité de façon assumée, avec moins de pathos et de revirements sexuels que le personnage de Laurent Zelder dans Avocats et Associés sur France 2 ou celui de Gaël dans La Vie devant nous sur TF1, ce couple marseillais apporte une image plus banalisée et intégrée de l'homosexualité.

En 2017, France Télévisions produit pour sa plateforme de fictions web Studio 4 sa première série LGBT, Les Engagés, créée par Sullivan Le Postec qui chronique en 10 épisodes de 10 minutes la vie de militants d'un centre gay et lesbien à Lyon[p 22].

Autres programmes
Laurent Ruquier est l'un des premiers présentateurs de la télévision française ouvertement homosexuel.

Ce n'est qu'à la fin des années 1990 que les animateurs gays osent ouvertement parler de leur homosexualité. Le pionnier est Laurent Ruquier, qui fait son coming-out en 1997, avant le début de sa carrière télévisuelle[p 23]. Il est suivi en 2009 par Stéphane Bern, Alex Goude en 2015 et Frédéric Lopez en 2016[p 23]. Tous témoignent d'avoir reçu de nombreux messages de jeunes gays les en remerciant[p 23].

Animateurs et chroniqueurs gays ont des opinions divergentes concernant l'acceptabilité de l'homosexualité masculine à la télévision française. Pour l'humoriste Jarry, le milieu de la télévision n'accepte que les hommes homosexuels qui ne sont pas trop efféminés, pas trop visibles[p 24]. Pour Matthieu Delormeau, au contraire, ce sont les gays très féminins qui sont mis en avant, citant Benoit Dubois et Bilal Hassani, premier homme gay à Danse avec les stars[p 25]. Il considère que cette représentation est nuisible à la cause LGBT car caricaturale, suscitant de nombreuses réactions lui reprochant de considérer les gays efféminés comme moins dignes d'être montrés que les autres.

Militantisme

Marches des fiertés

Pour un article plus général, voir Marche des fiertés.

Dans les années 1970 apparaissent les premières revendications gaies et lesbiennes dans les manifestations : si le FHAR organise une célébration de la marche des fiertés de New York aux Tuileries en 1971, les actions ont en majorité lieu au sein d'autres manifestations, en particulier le défilé du premier mai, les évènement de la journée internationale des femmes ou les manifestations écologiques[a 8].

La première marche homosexuelle indépendante est organisée en 1977 par le mouvement de libération des femmes (MLF) et le groupe de libération homosexuelle[a 9]. Les marches sont de plus en plus populaires, jusqu'à celle marche de 1981 qui réunit entre 10 000 et 15 000; sa notoriété est telle qu'elle est souvent retenue comme la première vraie marche des fiertés française et qu'elle permet la reconnaissance des personnes LGBT comme d'une force politique à part entière, la fin du fichage des homosexuels et l'unification de l'âge de la majorité sexuelles pour homo comme hétérosexuels[a 10],[a 11].

L'année 1983 marque le début de la présence d'établissements commerciaux dans la marche : journaux, radios et saunas, rejoints ensuite par les discothèques[a 12]. Ceux-ci deviennent de plus en plus nombreux aux différentes marches des années 1980, au point que les militants trouvent que l'esprit initial de la marche n'est plus respecté ; la participation baisse, d'autant plus que l'épidémie de SIDA détourne les forces vives vers d'autres sujets que les manifestations[a 13]. Une répartition des rôles des différents acteurs de la marche émerge progressivement : les associations militantes sont là pour donner du sens à la marche et à en choisir le message ; les médias, à en faire la publicité ; enfin, le rôle des commerces est de fournir le financement[a 14], enrichit à partir de 1991 de subventions publiques[a 15].

Marche des fiertés 2013 de Rennes.

Des marches hors de Paris commencent à s'organiser : Rennes et Marseille à partir de 1994[a 16], Nantes, Montpellier et Toulouse à partir de 1995[a 17], Lyon, Lille, Bordeaux et Cannes, de 1996[a 18], Nancy et Strasbourg, de 1997[a 19], Poitiers, Biarritz, Grenoble, Rouen et Angers en 2000[a 20], Caen en 2001[a 21], Metz en 2003[a 22], Nice et Saint-Denis la Réunion en 2004[a 23], Tours en 2006[a 24], Gourin et Laval en 2008[a 25].

Si la participation, la dissémination de la marche et les résultats politiques sont là, avec l'adoption du PACS en 1999, l'association organisatrice, la Lesbian & Gay Pride de Paris, doit être dissoute à la suite de problèmes financiers ; un regroupement d'associations se forme alors, l'Inter-LGBT, afin de prendre sa place[a 26].

Si l'Inter-LGBT continue d'organiser les marches des fiertés « officielles », d'autres organisations proposent d'autres marches, avec la volonté de les rendre plus politiques et plus indépendantes du « capitalisme rose ». C'est ainsi que des Prides de nuit sont organisées dans les années 2010. En 2021, c'est une contre-marche anti-raciste et anti-capitaliste qui est organisée une semaine avant la marche de l'Inter-LGBT[p 26].

Marches lesbiennes

Pour un article plus général, voir Dyke March.

En avril 2021 sont organisées plusieurs marches lesbiennes, à Paris, Lyon, Grenoble et Toulouse ; elles portent notamment comme revendication l'ouverture de la PMA aux couples de femmes[p 27]. Bien que présentée comme la « première marche lesbienne de France », ce n'est pas le cas : la première marche lesbienne autonome date de 1980[p 28] et les évènements des fiertés lesbiennes de Paris, à la fin des années 1990 et début des années 2000, comportent parfois des marches, notamment en 1999[a 27] et 2001[a 28].

ExisTransInter

Pancartes à l'ExisTrans de Paris 2017.

L'ExisTransInter, appelée ExisTrans jusqu'en 2019, est une manifestation pour les droits des personnes trans et intersexes qui existe depuis 2002 qui a lieu dans plusieurs villes de France.

Manifestations pour le mariage pour tous

Si les revendications pour le mariage entre personnes de même sexe sont portées lors des marches des fiertés au début du XXIe siècle, la période 2012-2013, lors de laquelle le projet de loi est examiné sous la présidence de François Hollande qui en avait fait une promesse de campagne, donne lieu à des manifestations spécifiques. Deux modes d'actions sont utilisés par les militants LGBT : d'une part les manifestations en soutien au projet de loi, accompagnées d'autres revendications telles que l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples lesbiens[p 29] ; d'autre part, les happenings autour des manifestations aux opposants à l'élargissement du mariage à tous les couples, en particulier via des baisers gays ou lesbiens[p 30].

Hommages aux victimes de la fusillade d'Orlando

Hommage aux victimes de la fusillade d'Orlando, Pau

À la suite de la fusillage du 12 juin 2016 à Orlando, de nombreux rassemblement s'organisent en France, spontanément ou à l'appel d'associations comme SOS Homophobie[p 31]. Ces moments de recueillement sont accompagnés par des actions municipales ; des villes comme Nancy ou Bordeaux illuminent leurs monuments d'arc-en-ciel tandis que le conseil municipal de Rouen s'interrompt pour rejoindre les manifestants[p 31],[p 32].

Associations et collectifs

Stand de présentation de Diivines LGBTQI, Printemps des associations LGBT 2019.

Les associations et collectifs LGBT̝ en France sont très divers, tant sur leur implantation (locale ou nationale), leurs objectifs (création d'espaces de sociabilité et/ou de drague, militantisme politique, aide aux personnes LGBT les plus vulnérables, activités culturelles, organisation de marche des fiertés), leur institutionnalisation (reconnaissance d'intérêt général, statuts loi 1901 ou collectif informel) ainsi que de leurs choix de (non)-mixité : elles peuvent être ainsi ouvertes à tous et toutes, réservées aux LGBT ou à un sous-groupe social, professionnel, culturel ou politique.

Outre la myriade d'organisations autonomes, il existe deux regroupements principaux d'associations : l'inter-LGBT, dont l'activité principale est l'organisation de la marche des fiertés de Paris et la lutte contre la lesbophobie, l'homophobie, la biphobie et la transphobie et qui regroupe des associations nationales ou parisiennes, et la fédération LGBTI+, qui œuvre dans les domaines de la santé, la culture, la lutte contre les discrimination et qui regroupe des associations locales hors d'Île-de-France, en particulier les centres LGBT.

Conditions de vie

Historique

Manifestation pour le mariage des couples de même sexe, Strasbourg, 2013.

La Révolution française décriminalise les relations homosexuelles dès 1791. Toutefois les homosexuels et les travestis sont soumis à un harcèlement policier en raison des lois sur l'exhibition sexuelle et l'atteinte sexuelle sur mineur (respectivement alors appelés outrage public à la pudeur et attentat à la pudeur). En 1942, le régime de Vichy introduit pour la première fois différentes majorités sexuelles pour les relations hétérosexuelles et homosexuelles. Cette législation discriminante reste en vigueur jusqu'en 1982, supprimée par le président socialiste François Mitterrand.

Une protection contre les discriminations en raison de l'orientation sexuelle est introduite dans la loi en 1985 et les insultes homophobes sont pénalisées depuis 2004. Les couples de même sexe sont reconnus par le concubinage et l'adoption du Pacte civil de solidarité en 1999. Depuis 2010, la transidentité n'est plus considérée comme une maladie mentale[4].

Le mariage des couples de même sexe et l'adoption par ces couples sont définitivement adoptés par le parlement le et promulgués au Journal officiel de la République française le [5].

Situation en 2020

Le rapport de 2020 de l'ILGA-Europe classe la France 13e parmi 49 pays européens en termes de droits et libertés des personnes LGBT[a 29].

Concernant la protection légale de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre, la France reconnaît un principe de non-discrimination dans l'emploi, la vente de biens et services, l'éducation et la santé, mais ne l'inscrit pas dans la constitution, n'interdit pas les thérapies de conversion et n'a pas de plan d'action visant à aboutir à l'égalité[a 29]. Il n'y a d'ailleurs pas d'organisme gouvernemental dédié à la non-discrimination des personnes trans, alors qu'il existe pour les personnes LGB, et la réglementation concernant le don de sang continue d'être discriminatoire[a 29].

Pour la famille, si le mariage entre personnes du même sexe et l'adoption est reconnue, la reconnaissance de co-parentalité n'est pas automatique, la procréation médicalement assistée n'est ouverte ni aux couples de femmes, ni aux femmes seules, et la parentalité trans n'est pas reconnue[a 29].

Si la France interdit les discours de haine et la violence physique en raison de l'orientation et l'identité de genre, elle ne donne pas la même protection aux personnes intersexes[a 29]. S'il existe un parcours administratif de transition qui ne requiert pas de diagnostic médical, n'oblige pas à des interventions médicales, une stérilisation ou un divorce préalable, celui-ci continue d'être pathologisé plutôt que d'être basé sur l'autodétermination et comporte, sauf pour la procédure de changement des noms, des restrictions basées sur l'âge[a 29].

Enfin, le droit d'asile prend en compte l'orientation sexuelle du demandeur comme justification de protection, mais ni l'intersexuation, ni la transidentité[a 29],[6] ; cette prise en compte de l'orientation sexuelle n'empêche pas le déroulement de raids policiers visant spécifiquement les demandeurs d'asile, y compris LGBT[a 30].

Lesbophobie

Pour un article plus général, voir lesbophobie.

Agressions et discriminations

En 2014, l'association SOS Homophobie publie une étude spécifique sur la lesbophobie[a 31]. La forme la plus fréquente est l'agression dans l'espace public, du fait essentiellement d'hommes de moins de 35 ans inconnus des lesbiennes se déplaçant en groupe, qui prend essentiellement la forme d'insultes ou de moquerie et est parfois accompagnée de violence physique ou sexuelle[a 31]. Ces agressions dans la rue visent les couples de femmes, en particulier dans les grandes villes, ce qui amène parfois les lesbiennes et bisexuelles à éviter certains lieux ou les marques d'affection à leurs compagnes dans l'espace public[a 31].

La lesbophobie dans le cercle familial est la seconde la plus fréquente et affecte particulièrement les lesbiennes et bisexuelles jeunes. Les agresseurs sont essentiellement les parents et beaux-parents, en majorité les mères et belles-mères, parfois les frères et sœurs ou la famille éloignée[a 31]. Ce type d'agression est celui qui a le plus de conséquences : rupture des liens avec les proches, difficulté à suivre ses études ou à vivre son lesbianisme, épisodes dépressifs, angoisse, repli sur soi ou sentiment de culpabilité[a 31].

La lesbophobie au travail touche plus particulièrement les lesbiennes, surtout les jeunes actives avec enfant ; elle a des conséquences négatives sur la carrière pouvant aller jusqu'à la perte d'emploi[a 31]. Les agresseurs sont essentiellement les collègues et supérieurs hiérarchiques agissant en groupe[a 31].

Les autres lieux d'expression de la lesbophobie en France sont, par ordre décroissant de fréquence, le milieu scolaire, majoritairement de la part d'élèves mais aussi de personnel pédagogique, de l'entourage amical (avec qui les liens sont souvent rompus ensuite), de lieux de commerces et services, du voisinage, de personnel de santé, particulièrement de gynécologues et milieu hospitalier, les services publics en particulier la Sécurité sociale avec qui l'affiliation de familles lesboparentales est complexe, des discriminations en justice notamment concernant la garde d'enfants, la police et la gendarmerie avec des refus de plainte, et/ou du caractère lesbophobe, et le sport[a 31]. C'est d'ailleurs en 2021 qu'un tribunal français reconnaît pour la première fois la lesbophobie comme circonstance aggravante d'un viol[p 33].

Enfin, les propos dans les médias, en particulier des opposants à l'ouverture au mariage pour tous, sont aussi vécus comme une agression et provoque des difficultés à assumer son lesbianisme[a 31].

Transphobie

Pour un article plus général, voir transphobie.

Racisme

Pancarte « Pas ta beurette, pas ta licorne, bie/pan, arabe et fière » à la marche des fiertés 2020 de Paris.

Les lesbiennes et bisexuelles d'origine maghrébine en France subissent un double préjugé paradoxal : elles sont vues comme à la fois « s'adonnant naturellement aux plaisirs entre femmes » par orientalisme, mais aussi comme plus facilement soumises et violentées par les hommes de leur communauté[o 4].

De nombreuses lesbiennes témoignent au XXIe siècle de mécaniques racistes dans les organisations militantes LGBT françaises : fétichisation des cheveux des femmes noires, manque d'écoute des personnes noires, arabes ou asiatiques, marginalisation des problématiques que ne subissent pas les LGBT blancs, telles que les politiques sécuritaires ou migratoires, ou au contraire sur-valorisation de parcours blancs dans la manière d'aborder des questions tels que le coming out, ou présupposé que les personnes non-blanches sont par nature hostiles aux personnes LGBT ou à leur causes[p 13].

Cet état de fait conduit à la création de groupes autonomes, qui combinent lutte contre le racisme et les LGBT-phobies, tels que les Lesbiennes of color[p 13]. Ces dernières refusent de participer aux marches des fiertés parisiennes, les trouvant « trop centrées sur des préoccupations gays et blanches » et préfèrent organiser des actions autonomes[p 13].

Marché LGBT

Production et transmission de connaissances

Programmes scolaires

La lutte contre l'homophobie et la transphobie est inscrite dans les programmes scolaires et les interventions d'associations LGBT en milieux scolaires sont soutenues par l'État, via des agréments et un soutien financier (service civique, subventions directes)[7]. Un plan national d'action inter-ministériel 2020-2023, datant du gouvernement Castex, prévoit que les manuels scolaires mettent en avant la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre[7]. En 2012, la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem avait proposé que l'homosexualité des personnalités historiques étudiées en cours soit explicitement mentionnée dans les manuels scolaires, suscitant de vives critiques de l'UMP[p 34].

En France

Les études gaies et lesbiennes sont, jusqu'à la toute fin du second millénaire, très peu actives en France[u 14]. Ce sont les politisations et médiatisations successives, d'abord autour de l'épidémie de sida dans les années 1980, puis de l'union civile et du PACS dans les années 1990, et enfin du mariage entre personnes de même sexe dans les années 2000 et 2010, qui ont alimenté une plus grande visibilité sociale de l'homosexualité et, par là, des recherches en sciences sociales sur le sujet[u 15]. Françoise Gaspard et Didier Eribon créent, à la fin des années 1990, le premier séminaire sur les études gaies et lesbiennes en France, tandis que la revue Genre, sexualité et société est fondée en 2009[u 15].

Toutefois, les études gaies et lesbiennes ne sont pas un champ universitaire autonome en France : celles-ci sont incluses dans les études de genre[u 15]. Ainsi les questions LBGTI ne sont pas spécifiquement enseignées à l'université, mais plus ou moins incluses dans les parcours de master d'études de genre : les études gaies et lesbiennes sont optionnelles dans tous les masters d'études de genre de l'université Lumière Lyon 2[8],[9],[10], de l'université Panthéon-Sorbonne[11] ou de l'université Paris 8[12].

Production théorique

Aux États-Unis, la production théorique des intellectuels Simone de Beauvoir, Monique Wittig, Julia Kristeva, Luce Irigaray, Guy Hocquenghem, Michel Foucault, Gilles Deleuze et Félix Guattari, mais aussi Jacques Derrida et Jacques Lacan, est regroupée sous le nom de French Theory[u 14]. Ce regroupement s'accompagne d'une lecture de leurs écrits comme relevant du post-structuralisme et du postmodernisme[u 14]. En particulier, Judith Butler, principale penseuse de la théorie queer, cite Simone de Beauvoir pour sa conception du genre comme performance et Monique Wittig pour son analyse de l'hétéronormativité[u 14].

Si la French Theory est reconnue comme fondamentale aux États-Unis, Monique Wittig y ayant par exemple pu obtenir un poste universitaire, ce n'est pas autant le cas en France ; Monique Wittig est donc ainsi paradoxalement d'abord publiée aux États-Unis avant de voir ses ouvrages publiés en France des années plus tard[u 14].

En collections publiques

La plus importante collection publique LGBT de France est le double fonds de la bibliothèque municipale de Lyon : le fond Michel Chomarat, géré par ce dernier et existant depuis 1992, et le fond gay et lesbien, créé en 2005[p 35].

Associatives

Les principaux fonds associatifs en France sont les Archives Recherche Culture Lesbienne, existant depuis 1983 et installées à La maison des femmes de Paris[a 32] ; le fonds de l'association Mémoire des sexualités, situé à Marseille[u 16]; le Conservatoire des Archives et des Mémoires LGBTQI, créé par Hoàng Phan Bigotte en 2001 à Vitry-sur-Seine[p 35] et, enfin, la bibliothèque du centre LGBT de Paris[p 35].

Références

Ouvrages de référence

  1. Béraud, C. & Portier, P. (2015). Métamorphoses catholiques. Acteurs, enjeux et mobilisations depuis le mariage pour tous. Paris: Editions de la MSH.
  2. Philippe Clanché, Mariage pour tous. Divorce chez les cathos,
  3. Antoine Idier, « 1992-...- Du PACS au « mariage pour tous » », dans LGBT + : archives des mouvements LGBT + : une histoire de luttes de 1890 à nos jours, 194-223 p. (ISBN 978-2-84597-697-9 et 2-84597-697-6, OCLC 1065527432, lire en ligne)
  4. Arnaud Alessandrin et Yves Raibaud, Géographie des homophobies, Armand Colin, (ISBN 978-2-200-28551-7 et 2-200-28551-5, OCLC 859139358, lire en ligne)

Publications universitaires

  1. Wilfried Rault, « Secteurs d'activités et professions des gays et des lesbiennes en couple : des positions moins genrées », Population (French Edition), vol. 72, no 3, , p. 399–434 (ISSN 0032-4663, lire en ligne, consulté le )
  2. Mathieu Trachman, Tania Lejbowicz et l’équipe de l’enquête Virage, « Les personnes qui se disent bisexuelles en France », Population & Sociétés, vol. N° 561, no 11, , p. 1 (ISSN 0184-7783, DOI 10.3917/popsoc.561.0001, lire en ligne, consulté le )
  3. Wilfried Rault, « La distance, une composante plus fréquente des relations conjugales et familiales des gays et des lesbiennes ? », La famille à distance, Paris, INED, Questions de populations, 2018, vol. 2.
  4. Gaëlle Meslay, « Cinq ans de mariages de même sexe en France : des différences entre les couples d’hommes et les couples de femmes », Population, vol. 74, no 4, , p. 499 (ISSN 0032-4663 et 1957-7966, DOI 10.3917/popu.1904.0499, lire en ligne, consulté le )
  5. Martine Gross, « Judaïsme et homosexualité. Entretien avec Frank Jaoui, porte-parole du Beit Haverim », Genre, sexualité & société, no 8, (ISSN 2104-3736, DOI 10.4000/gss.2537, lire en ligne, consulté le )
  6. Celine Béraud, « De la reconnaissance à la mise en forme rituelle des unions de même sexe en France. Enquête auprès de catholiques gays et lesbiennes », Papeles del CEIC, vol. 2016, no 2, (ISSN 1695-6494, DOI 10.1387/pceic.16294, lire en ligne, consulté le )
  7. Martine Gross, « Les rabbins français et l’homoparentalité. Discours et attitudes », Archives de sciences sociales des religions, no 137, , p. 65–84 (ISSN 0335-5985, DOI 10.4000/assr.4422, lire en ligne, consulté le )
  8. Sébastien Barraud, Etre un homme homosexuel et d’origine maghrébine à Paris et en région parisienne : stratégies psychosociales, identités intersectionnelles et modernité, (lire en ligne)
  9. Nadine Cattan et Stéphane Leroy, « La ville négociée : les homosexuel(le)s dans l'espace public parisien », Cahiers de géographie du Québec, vol. 54, no 151, , p. 9-24
  10. Régis Revenin, « L'émergence d'un monde homosexuel moderne dans le Paris de la Belle Époque », Revue d’histoire moderne & contemporaine, 2006/4 (no 53-4), p. 74-86.
  11. Frédéric Martel, The Pink and the Black: Homosexuals in France since 1968, « Le Piano'Bar », .
  12. Nicole G Albert, « De la topographie invisible à l'espace public et littéraire :les lieux de plaisir lesbien dans le Paris de la Belle Époque », Revue d’histoire moderne et contemporaine, vol. 53-4, no 4, , p. 87 (ISSN 0048-8003 et 1776-3045, DOI 10.3917/rhmc.534.0087, lire en ligne, consulté le )
  13. Jonatan de Lemos Agra Nascimento, « Un festival cinématographique intersectionnel dans un contexte postcolonial: Étude socio-historique du Festival Massimadi, “festival des films LGBT d'Afrique et ses diasporas” (Bruxelles, 2013 – 2018) », Master inter-universitaire de spécialisation en Études de Genre, (lire en ligne, consulté le )
  14. Przemysław Szczur, « French Theory ? L’apport français aux études gaies et lesbiennes et ses paradoxes », dans L’apport linguistique et culturel français à l’Europe : du passé aux défis de l’avenir,
  15. RAULT, Wilfried., « L’homosexualité, de la déviance à l’objet de recherche », sur laviedesidees.fr
  16. « Mémoires des Sexualités - Fond documentaire LGTB », sur Mémoire des sexualités (consulté le )

Associations LGBT

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Voir aussi

Catalogues en ligne

Articles connexes

Liens externes

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