L'Isle-sur-le-Doubs

L'Isle-sur-le-Doubs est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour les articles homonymes, voir L'Isle.

L'Isle-sur-le-Doubs

Bras du Doubs à l'Isle-sur-le-Doubs.

Héraldique

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Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Intercommunalité Communauté de communes des Deux Vallées Vertes
Maire
Mandat
Alain Roth
2020-2026
Code postal 25250
Code commune 25315
Démographie
Population
municipale
2 931 hab. (2018 )
Densité 214 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 26′ 55″ nord, 6° 35′ 13″ est
Altitude Min. 285 m
Max. 800 m
Superficie 13,67 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montbéliard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bavans
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
L'Isle-sur-le-Doubs
Géolocalisation sur la carte : Doubs
L'Isle-sur-le-Doubs
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L'Isle-sur-le-Doubs
Liens
Site web islesurledoubs.fr

    Ses habitants sont appelés les L'Islois et L'Isloises.

    Géographie

    Toponymie

    Lile en 1275 ; Lila à la fin du XIVe siècle ; Liella, Lisla au XVe siècle[1].

    L'Isle-sur-le-Doubs est une ville de l'Est de la France qui est traversée par deux bras du Doubs, ce qui forme l'île de l'ancienne orthographe l'isle et aussi par le canal du Rhône au Rhin.

    Communes limitrophes

    Appenans Médière La Prétière
    Rang N Blussans
    O    L'Isle-sur-le-Doubs    E
    S
    Anteuil

    Urbanisme

    Typologie

    L'Isle-sur-le-Doubs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de L'Isle-sur-le-Doubs, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 3 373 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,5 %), zones urbanisées (19,9 %), terres arables (10 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), prairies (8,8 %), eaux continentales[Note 3] (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    Fondation de la ville

    Vers 1263 Thiébaud III de Neuchâtel-Bourgogne, fonda la localité. Nommée Yla, c'était une petite ville composée de trois parties : le Magny, la Rue sur la rive droite et l'Isle proprement dite. La Rue existait avant 1187 et était nommée tantôt Carnans, Carnetum, Caunnans ou Caonans (tous désignent des habitations groupées au pied d'un monticule baigné par une rivière), elle était citée dans les possessions de l'abbaye des Trois Rois. Il fit d'abord entourer la Rue d'une épaisse enceinte, construire le pont en pierre de magny ainsi qu'une porte à son entrée, il fortifia les deux portes du côté de Médière et d'Appenans que flanquaient deux imposantes tours et ponts-levis, puis il édifia le château dans la partie supérieure de l'îsle car les Neuchâtel n'y possédaient jusqu'alors qu'une maison. Le château était un bâtiment de forme carrée garni de tours aux quatre angles, une porte voûtée en assurait l'entrée en face du bourg, auprès de la porte de Médière se trouvait une boucherie et la halle[12].

    Afin de peupler rapidement sa ville il donna des franchises aux habitants et accorda le commerce en créant des foires et des marchés. Il exempta les bourgeois de main-morte ainsi que leurs serviteurs et leur bétail de servitude et de corvées sauf pour le service en armes à pied et à cheval ainsi que pour les quatre cas (lorsque le sujet était fait chevalier, qu'il partait en outre-mer, qu'il était fait prisonnier ou qu'il mariait sa fille). Ils avaient la liberté de vendre et d'acheter, d'habiter où ils voulaient et ils avaient le droit de pêcher dans la rivière, autant d'avantages qui étaient très rares à cette époque[12]. Ces franchises seront confirmées en mai 1308 par Agnès de Châteauvilain, qui portait le titre de dame de l'Isle-sur-le-Doubs et Thiébaud IV de Neuchâtel son fils[13].

    L'étendue du fief

    Après la mort de Thiébaud III c'est son fils aîné Thiébaud IV qui hérita de l'Isle-sur-le-Doubs ainsi que des terres situées près de Longevelle, de Lanthenans, d'Uzelles, de Mont-Martin et de la « grange Corcelles » (qui était un hameau d'une douzaine de maisons à quelque distance de l'Isle-sur-le-Doubs et dont le nom signifie cour = habitation et cel = petite et qui existait dès 1136)[12]. Les Neuchâtel possédaient donc un domaine considérable, en plus de la grande maison et du château ils avaient aussi la maison de Granges, les bâtiments de la boucherie et de la halle, la grande place, tous les vergers du Magny ainsi que les prés et les bois alentour[12].

    La maison de Belmont

    Les nobles de Belmont, dont le château d'origine est situé sur une hauteur dans le voisinage de la ville, sont connus dès la première moitié du XIIe siècle. Hugo Paganus, dominus Pulchri Montis (1133-1150), vassal de Montbéliard, est un des premiers bienfaiteurs de l'abbaye de Lieu-Croissant, où il sera inhumé, ainsi que quelques-uns de ses successeurs. Pierre, chevalier, fils de Roger de Belmont et neveu de Hugo Paganus, était avoué de la terre de Vielley pour Richard II de Montfaucon, et témoin de la fondation de l'abbaye Notre-Dame de Belchamp. Le sire Richard et Pierre, son frère, font en 1258 des libéralités au couvent de Bithaine, avec l'aval du comte de Montbéliard. Jean était fils d'Alix de Belmont et de Varis d'Aucelles. Le dernier mâle de la branche aînée, Otton, capitaine du château d'Ornans et fils du chevalier Guillaume, ancien bailli de Bourgogne, avait épousé Jeanne de Scey, et mourut vers 1390. Il laissa deux filles, Marguerite et Catherine, mariées toutes deux dans la maison de Montjustin. Catherine s'unit en secondes noces à Antoine de Hagenbach, gentilhomme du comté de Ferrette. Leur fils Pierre, gouverneur de la Haute-Alsace pour le duc Charles le Téméraire, meurt sur l'échafaud en 1474. Belmont, dont la ligne cadette, établie dans la seigneurie de Belvoir, existait encore au XVIIe siècle, portait : « burelé d'argent et d'azur de dix pièces[14]. »

    Héraldique

    Blason
    Parti au 1) de gueules à la bande d’argent, au 2) gironné d’argent et de sable ; sur le tout d’argent aux trois fasces de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[réf. nécessaire]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1954 1957 Ernest BOITEUX    
    1957 mars 1959 Charles VOITOT    
    mars 1959 mars 1977 Pierre-Daniel GERARD    
    mars 1977 juin 1995 Yves HUOT PS  
    juin 1995 avril 2018 Remy NAPPEY[15] PS Retraité de l'enseignement
    Conseiller général puis départemental
    mai 2018 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Alain ROTH [16]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    PS  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelage

    La ville est officiellement jumelée avec Wölfersheim (Allemagne) depuis .

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

    En 2018, la commune comptait 2 931 habitants[Note 4], en diminution de 5,69 % par rapport à 2013 (Doubs : +1,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6245927606741 1011 1231 2551 3251 528
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9241 9932 0602 0852 5842 5252 5122 5582 469
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 6212 5842 6332 8222 8012 6222 5222 5802 721
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    3 1623 2313 4423 2053 2033 3053 3023 1813 090
    2018 - - - - - - - -
    2 931--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Au recensement de 1657 on compte 150 habitants pour 31 ménages. On trouve des Andrey, Balandie, Bertrand, Billet, Bretaigne, Briot, Colardot, Coulnot, Doullot, Girardin, Guillon, Lecorne, Loevrard, Metteret, Montot, Mouchet, Munie, Nedey, Passa, Petit, Petitot, Prelot, Thomassey, Tornier, Voyrin[21].

    Lieux et monuments

    • La première église de l'Isle est située à Fusnans. Sans doute construite au milieu du XIIe siècle sous l'impulsion des moines de l'abbaye de Lieu-Croissant. Elle devient église paroissiale et le reste jusqu'en 1694, les habitants de La Velle en étant aussi paroissiens. L'invasion de 1637 la ravage gravement, sa démolition définitive ayant lieu vers 1735 (une chapelle au cimetière rappelle son emplacement)[1].
    • Église de-la-Nativité-de-la-Très-Sainte-Vierge. Vers 1263 Thiébaud III de Neuchâtel construit la première église sous le vocable de la Vraie Croix dont il aurait ramené un fragment de la cinquième croisade. Elle fut incendiée par les troupes d'invasion en 1475, puis complètement détruite pendant la guerre de Dix Ans. Reconstruite en 1684, elle tombe en ruines en 1732, nécessitant sa restauration en 1784. Elle s'avère vite trop petite, car la population augmente au cours des siècles suivants. Elle est donc reconstruite en 1854 ; seul le clocher a été conservé. Elle est consacrée le par le cardinal Mathieu, archevêque de Besançon. Elle conservait de l'ancienne église de la Sainte-Croix un reliquaire et un calice d'argent daté de 1442, le reliquaire en forme de croix de 1575 et un coffret orné d'un médaillon représentant sainte Catherine d'Alexandrie : le tout fut volé dans les années 1980[1].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 4, Besançon, Cêtre, .
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de L'Isle-sur-le-Doubs », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Recherches historiques et statistiques sur l'ancienne seigneurie de Neuchâtel au comté de Bourgogne
    13. Mémoires et documents inédits pour servir à l'histoire de la Franche-Comté
    14. Les Villages ruinés du comté de Montbéliard
    15. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. La Population de la Franche-Comté, tome 2, ouvrage collectif, Presses univ. Franche-Comté
    22. http://www.racinescomtoises.net

    Voir aussi

    Bibliographie

    • La Population de la Franche-Comté, tome 2, ouvrage collectif, Presses univ. Franche-Comté, p. 80, 81.
    • Les Villages ruinés du comté de Montbéliard, avec quelques autres d'origine moderne, Charles Duvernoy, 1847, p.  19 à 20. Google livres
    • Mémoires et documents inédits pour servir à l'histoire de la Franche-Comté, série in 8°, volume 2, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, Académie de Besançon, 1839, p. 511 à 516.
    • Recherches historiques et statistiques sur l'ancienne seigneurie de Neuchâtel au comté de Bourgogne, Jean-François N.Richard, 1840, p. 71, 72, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 88, 122.

    Articles connexes

    Liens externes

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