L'Hexagone halluciné

L'Hexagone halluciné est un recueil de nouvelles de science-fiction écrites par des auteurs français.

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L'Hexagone halluciné

Les six volumes de la série spéciale « Auteurs francophones » dans la Grande Anthologie de la science-fiction.

Directeur de publication Gérard Klein
Ellen Herzfeld
Dominique Martel
Genre Recueil de nouvelles
Science-fiction
Éditeur Le Livre de poche
Lieu de parution Paris
Date de parution 1988
Chronologie

Il est le deuxième volume, sur six actuellement parus, de la série spéciale de La Grande Anthologie de la science-fiction.

Ce volume, consacré comme les autres ouvrages de la série spéciale aux auteurs francophones, réunit douze nouvelles parues entre 1972 et 1978 ; il a été publié en 1988 dans la collection Le Livre de poche.

Compte tenu de l'époque, plusieurs de ces nouvelles sont de tonalité « science-fiction new wave », et la plupart d'entre elles sont écrites sur un registre pessimiste ou onirique.

Publication

Extrait de la préface

« (…) Notre intention n'est pas ici de dresser un palmarès et encore moins de proposer un historique. Il convient cependant de souligner que, durant cette décennie, la science-fiction française élargit et consolide ses positions et marque définitivement son autonomie par rapport à la science-fiction anglosaxonne. Pour autant qu'on puisse généraliser, elle fait de moins en moins de place à l’aventure et à la prospective technologiques, et semble ne s'inquiéter de l'avenir que par le biais de l'écologisme, généralement dans sa variété la plus pessimiste. Elle s'attache principalement à décrire des univers subjectifs, piégés ou altérés (très souvent par les conditions sociales), d'où le titre que nous avons donné à cette anthologie. (…)  »

 Préface, fin page 8 et début page 9.

Liste des nouvelles

Passion sous les tropiques

  • Nouvelle de Philippe Curval, publiée dans le recueil Les soleils noirs d'Arcadie, éditions OPTA, mai 1975.
  • Situation dans l'anthologie : pages 11 à 49.
  • Remarque : nouvelle de tonalité « science-fiction new wave ».
  • Résumé : Dans un monde maya uchronique et dystopique qui n’a jamais été colonisé par les Espagnols, la principale activité du pouvoir politique et du pouvoir religieux est de séparer amour et sexualité et de réguler la sexualité des habitants, afin de les contrôler. Xpujil tombe amoureux de Liacan : repérés comme éléments subversifs, tous deux vont se cacher et se révolter contre la société.
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A.C.E.

  • Nouvelle de Patrice Duvic, publiée en 1978.
  • Situation dans l'anthologie : pages 50 à 64.
  • Remarque : nouvelle de tonalité « science-fiction new wave ».
  • Résumé : Une œuvre d'« Art Cinétique Évolutif » (A.C.E.) est installée près du domicile du personnage principal du récit. C'est l'occasion pour celui-ci de réfléchir aux évolutions de la société. Mais l'immense statue se déplace, se métamorphose, se développe et grandit inexorablement. Elle devient bientôt une menace pour les habitants de la ville... On apprend à la fin de la nouvelle que le personnage central du récit est le créateur de cette œuvre d'art.
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Un Vamasur nommé Palisir

  • Nouvelle de Bernard Mathon (1945-2000)[1],[2], publiée en 1975.
  • Situation dans l'anthologie : pages 65 à 119.
  • Remarques :
  • Résumé : Sur la planète Mars dirigée par le Haut Commandement de la Féminité sur Mars (« HCFM »), le vasseau martien de surface (« vamasur ») Palisir est dirigé par la maîtresse Catarsis (« Cat »). Celle-ci est assistée de son intelligence artificielle de bord FAM-93 (dite « Jonquille »), et d'Exempalire (« Exe »), son esclave-homme-à-plaisir. Le vaisseau est attaqué à coup de perfolasers par des Prolomineurs martiens ; le combat entraîne un évanouissement de Catarsis. FAM-93 se renomme « Junky » et accède à une indépendance d'esprit inattendue. Avec l'aide d'Exempalire, elle repousse l'attaque des Prolomineurs. Catarsis revient à elle et entame des pourparlers avec Ratapounde, le chef des Prolomineurs : une trêve est conclue. Mais plus rien ne sera jamais comme avant car Jonquille/Junky a découvert le moyen de transférer le vaisseau dans une autre dimension, qu'elle appelle « le vrai Monde » (la réalité du lecteur).
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Solipsisme ?

  • Nouvelle de Michel Leriche, publiée en 1976.
  • Situation dans l'anthologie : pages 120 à 156.
  • Articles connexes : Solipsisme, égocentrisme.
  • Remarque : nouvelle de tonalité « science-fiction new wave ».
  • Résumé : Une série télévisée au XXIe siècle : des soldats de deux armées se battent. L'un des soldats est projeté hors de la série télévisée et se retrouve dans la « vraie réalité »... Qu'est-ce qui est réel, qu'est-ce qui ne l’est pas ?
  • Liens externes :

Thomas

  • Nouvelle de Dominique Douay, publiée en 1974.
  • Distinction : Grand prix de l'Imaginaire de la meilleure nouvelle en 1975.
  • Remarque : nouvelle de tonalité « science-fiction new wave ».
  • Situation dans l'anthologie : pages 157 à 192.
  • Résumé : Quatre personnes : Alduce, Thomas, Georges, Lova. Dans un décor onirique, ces personnages ne savent pas d'où ils viennent, où ils vont, ni qui ils sont. Alduce, semble-t-il, est un malade qui est perturbé par les projections psychiques que sont Lova, Thomas et Georges. À moins que ce ne soit l'inverse ? Où commence et où finit le rêve, la folie, la réalité ?
  • Liens externes :

Simulateur ! Simulateur !

  • Nouvelle de Michel Jeury, publiée en 1974.
  • Situation dans l'anthologie : pages 193 à 235.
  • Résumé : Don Lorsan est employé par Kanashiwa, le Seigneur de la Synchronicité. Avec des Ministors implantés dans son cerveau, il est connecté au Grand Réseau. Un jour, avec son amie Lora, il en est déconnecté et envoyé en sevrage dans un centre de réadaptation. Mais Lora n'est plus Lora et devient Tania. C'est alors que les problèmes commencent.
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La Vallée des Autres

  • Nouvelle de Pierre Christin.
  • Situation dans l'anthologie : pages 236 à 277.
  • Résumé : Laks est un fugitif de la cité-État Askalor. Il se trouve dans une grande vallée qui est hors d'atteinte des Cités-États de la planète. Il y découvre une nouvelle façon de vivre, une nouvelle relation à l'espace et au temps, une nouvelle façon de vivre en communauté, bref une nouvelle civilisation. La fin de la nouvelle révèle qu'il est en réalité un agent secret chargé de détruire l'organisation sociale de la Vallée.
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La Mouche et l'Araignée

  • Nouvelle de Serge Brussolo, publiée en 1978.
  • Situation dans l'anthologie : pages 278 à 296.
  • Remarque : il s'agit de l'une des premières nouvelles publiées par Brussolo, alors âgé de 27 ans.
  • Résumé : La nouvelle comprend deux parties. Dans une première partie onirique, Gahl déambule dans un univers incompréhensible, aux formes mouvantes et illusoires. Où est-il ? que fait-il ? il erre sans but dans des lieux inconnus. Avec son rasoir, il tranche le cordon ombilical qui le relie à sa mère. Dans une seconde partie, on apprend que Gahl s'était porté volontaire pour un essai clinique sur la biostase. Or l'essai a connu un dysfonctionnement : le corps de Gahl s'est habitué au produit soporifique. À moitié réveillé, mais pas complètement, il a erré en état second dans le vaisseau spatial médical. Puis Gahl a enfilé un scaphandre spatial et s'est jeté, depuis le sas, dans le vide intersidéral. Il a tranché, non pas un cordon ombilical, mais le tuyau qui le reliait au vaisseau.
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Le Dieu qui vient avec le vent

  • Nouvelle de Francis Carsac, publiée en 1973.
  • Situation dans l'anthologie : pages 297 à 321.
  • Résumé : le récit est évoqué sous l'angle de trois personne : S'Ghami, Jack Torrance, Pierre Bellair. On est en l'an 2403, en bordure de la galaxie. Depuis plusieurs décennies que la planète Rhalinda a été découverte par les humains, des échanges ont lieu entre ceux-ci et les Rhalindiens, au bénéfice des deux parties. Les autochtones du peuple ghui autorisent les humains à exploiter certains gisements de minéraux et en contrepartie ils reçoivent des objets manufacturés. Le jour où commence le récit, S'Ghami pense à l'élue de son cœur, la belle Maémi. Mais plus tard il avertit Pierre : « Ne sortez pas quand le vent glacé du sud se lèvera, vous pourriez rencontrer le dieu qui vient avec le vent ». En effet, c'est demain le Grand jour qui n'a lieu que tous les trois siècles environs, quand le Dieu du vent vient choisir une ou des femmes de la tribu. S'Ghami espère secrètement que le Dieu ne choisira pas Maémi. Les humains délibèrent : faut-il croire l'autochtone ? Finalement ils décident de lui faire confiance et de ne pas quitter le vaisseau spatial. Toutefois Mary (l'une des membres du vaisseau), dont Jack est secrètement amoureux, quitte ce dernier le lendemain pour procéder à des réparations. Mal lui en prend : le Dieu du vent arrive et s'empare d'elle. Ses collègues et amis la recherchent. Pierre a compris d'où vient ce « dieu » : tous les trois siècles, les trois principales planètes du système stellaire entrent en conjonction, créant une faille temporel. Des « anthroposaures », une espèce issue d'une branche de dinosaures ayant acquis l'intelligence, peuvent surgir du passé et dévorer une ou des femmes présentées en sacrifice par le peuple ghui. Ce dieu n'en est pas un et est la conséquence d'un trou temporel. Cependant, quand Pierre énonce le résultat de sa théorie, le peuple ghui refuse de le croire.
  • Article connexe : Le Peuple du Pôle (1907), roman de Charles Derennes qui évoque les anthroposaures.
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Les Vingt-quatre Heures du temps

  • Nouvelle de Jacques Goimard, publiée initialement dans Fiction, n°288, mars 1978.
  • Situation dans l'anthologie : pages 322 à 326.
  • Remarques :
  • Résumé : Un homme, Sud-Est Martin, se retrouve projeté au « Terminus du Temps ».
  • Article connexe : Les Vingt-quatre Heures du Mans, course automobile qui a pu inspirer le titre de la nouvelle.
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Scant

  • Nouvelle de Jean-Pierre Andrevon, publiée en 1975.
  • Situation dans l'anthologie : pages 327 à 356.
  • Remarque : nouvelle de tonalité « science-fiction new wave ».
  • Résumé : Le narrateur évoque la ville de Scant, érigée il y a des millénaires par des humains lors de leur conquête de la galaxie. La ville est aujourd'hui détruite et en ruines. Il y a longtemps, les humains ont voulu faire une expérience dont on ne sait rien. Quoi qu'il en soit, les conséquences ont été funestes : il ne reste de Scant qu'une zone détruite. La narrateur a été envoyé par le pouvoir politique pour pulvériser la planète avec une bombe à antimatière : il ne faut pas laisser le souvenir d'une planète où les humains ont voulu faire des choses néfastes ; rien ne doit rester ; aucun vestige, aucun témoignage ne doit subsister. C'est pourquoi, à l'instar de la ville ravagée, la planète doit aussi disparaître.
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Sous les cendres

  • Nouvelle de Gérard Klein, publiée en 1973.
  • Situation dans l'anthologie : pages 357 à 401.
  • Remarque : la nouvelle a été nominée au Grand prix de l'Imaginaire de 1974 (classée 4e).
  • Résumé : Le narrateur est un robot qui a été envoyé du futur où les voyages interstellaires sont quotidiens et où le voyage dans le temps n'a plus aucun mystère. Il a pour mission, avec des centaines d'autres robots, d'arracher quelques secondes avant leur mort tous les humains qui ont vécu, afin de les soigner et les envoyer dans le futur afin qu'ils puissent vivre pour l'éternité dans un monde qui leur conviendra. Les humains qu'il est chargé de « ressusciter » ont péri lors d'une explosion nucléaire. Se rendant sur les lieux de l'explosion couverts de cendres, il se transporte dans le temps et se matérialise quelques instants avant la mort de l’humain. Il récupère l'humain et le ramène dans un centre médical où il procède à son réveil. L'expédition vers un monde lointaine de la galaxie a lieu un peu plus tard. Quatre humains, qu'il a réveillés, sont évoqués par le robot : une fillette de 10 ans ; un homme qui refuse de vivre et qui souhaite mourir afin de gagner le paradis ; un homme lucide avec qui il discute sur la nature des choses ; un quatrième homme avec qui l'entretien est très court. La nouvelle se termine par une information donnée au lecteur : ceux du futurs qui l'ont envoyé sur Terre ne sont pas des êtres de chair et de sang, ce sont aussi des robots, programmés pour faire vivre l'humanité à tout prix. Ce n'est ni la pitié ni l'orgueil qui fait agir ces robots : en réalité c'est la piété.
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Annexes

  • Dictionnaire des auteurs : pages 403 à 412.
  • Table des matières : pages 413 et 414.

Notes et références

  1. La notice biographique placée en fin de volume précise que Bernard Mathon, né le 4 mars 1945, a écrit une dizaine de nouvelles. Le début de sa carrière a été marqué par un certain humour « briseur de tabous » (p. 451).
  2. Bernard Mathon sur le site NooSFere.

Articles connexes

Liens externes

La Grande Anthologie de la science-fiction
précédé de
Les Mondes francs
L'Hexagone halluciné suivi de
La Frontière éclatée
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