L'Alain Gerbault

L' Alain-Gerbault était le nom du voilier utilisé par Alain Gerbault après le Firecrest.

Schéma paru dans Seul à travers l'Atlantique, 1924

L'Alain Gerbault
Type Navire
Gréement cotre
Histoire
Chantier naval Paul Jouët, Sartrouville France
Lancement 1931
Caractéristiques techniques
Longueur 10,40 m
Maître-bau 3,20 m
Tirant d'eau 1,70 m
Déplacement 11 tonnes
Carrière
Armateur Alain Gerbault

Histoire

Alain Gerbault repart en 1932 sur un nouveau bateau, appelé l'Alain Gerbault[1].

Alain Gerbault en dessine les plans lui-même, en tenant compte des défauts du Firecrest. L'intérieur et les dimensions sont adaptés à son usage[2] personnel et au logement de ses objets personnels. Il indique d'ailleurs qu'il n'a que l'expérience d'un seul bateau, le Firecrest, et il est probable que, s'il avait confié les plans de son second voilier à un architecte naval qualifié, il aurait obtenu ce à quoi il tenait essentiellement : un bateau pouvant naviguer seul.

Construit par les ateliers de Paul Jouët, il est lancé le à Sartrouville, avec signal distinctif en code international O.Z.Y.U, d'où le titre de son œuvre posthume, construit grâce aux droits d'auteur de ses ouvrages. En présence de Virginie Hériot et de Jean-Baptiste Charcot, le bateau est baptisé à l'eau de mer et débute dans l'eau douce. Les aménagements et les travaux intérieurs commencent alors jusqu'à la fin de l'été. Gerbault décide de gagner Marseille par les canaux[3]. la mise au point définitive du bateau est longue avant son départ.

Annie Dufour[4], l'épouse du directeur de la Banque d'Indochine à Tahiti révèle en 1974 que certaines de ses barres de lest en plomb étaient en réalité des lingots d'or recouvert d'une mince couche de plomb[5].

Alain Gerbault succombe à Dili (Timor oriental) de la malaria et d'un délabrement physique généralisé en 1941, après plusieurs tentatives infructueuses pour gagner le large.

Le bateau disparaît dans des circonstances étranges[6], pendant l'Invasion du Timor :

  • Pour l'Agence Reuters, le bateau a été détruit par une bombe lors du débarquement allié à Dili.
  • Pour le journaliste Ferreira da Cofita, le bateau[7] est mis sous scellés, puis pillé[8], et aurait été conduit dans l'Archipel de la Sonde.
  • Pour l'infirmier en chef portugais qui soigna Gerbault, le bateau est pillé, puis a fait naufrage[9].

Notes

  1. Le choix de ce nom provient du fait que le nom du Firecrest était utilisé sans autorisation dans des publicités. Alain Gerbault ne pouvait interdire cette utilisation. En donnant ses prénom et nom à son second bateau, il pouvait éviter ceci car on ne peut utiliser le nom d’une personne sans son autorisation.
  2. La hauteur sous barrots, par exemple, est exactement la taille d'Alain Gerbault.
  3. Il donne dans son ouvrage le récit de cette navigation en plein hiver.
  4. Elle est présente sur une photographie souvent intitulée Gerbault et sa vahiné.
  5. Son mari était au fond du bateau pour examiner la cale. Gerbault avait alors besoin d'argent pour caréner son yacht, modestement appelé l' "Alain Gerbault". Comme garantie de prêt, il affirmait que certaines de ses barres de lest en plomb étaient en réalité des lingots d'or recouvert d'une mince couche de plomb. Apparemment assez avare, il désirait avoir toute sa fortune d'ancien tennisman et d'écrivain à portée de sa main. Mon mari gratta un peu de plomb de deux barres qui s'avérèrent effectivement être de l'or massif. C'est pourquoi il lui avança par la suite les fonds nécessaires au carénage. Tahiti-Pacifique magazine, N°79, nov. 1997.
  6. Où il avait tant de livres précieux et le manuscrit d'un ouvrage sur les généalogies polynésiennes
  7. Les Hollandais et d'autres étrangers y pénètrent et emportèrent divers objets. Plus tard, les Japonais, ayant envahi Timor, achevèrent le pillage du yacht. Un matin, le yacht lui-même disparut, et le bruit courut qu'un Chinois l'avait conduit, sur l'ordre des Japonais, dans l'archipel de la Sonde. Peut-être existe-t-il encore, mais on ne l'a jamais revu.
  8. Les autorités portugaises ont essayé de garder son bateau et ses biens. Mais pendant une période assez brève, les Japs ont tout pris et, jusqu'à présent, on ignore sa destinée. D'après le rapport des Chinois qui se sont mêlés ici aux Japonais, le bateau, une fois saccagé, a été utilisé comme transport de denrées alimentaires le long de la côte. Un jour, en allant vers une île voisine, il a fait naufrage.

Sources

  • Alain Gerbault, Mon bateau, l'Alain-Gerbault Amiot-Dumont, 1952.
  • Le Chasseur français, N°669, , p. 669
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