Léon Boitel

Léonard (dit Léon) Boitel, né le [1] à Rive-de-Gier, mort le à Irigny[2], est un imprimeur français.

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Léonard Boitel
Nom de naissance Léonard Boitel
Alias
Léon
Naissance
Rive-de-Gier
Décès
Irigny
Profession
Imprimeur

Biographie

Fils d’un pharmacien de Rive-de-Gier établi à Lyon, après des études de pharmacie, il choisit finalement la carrière d’imprimeur[3].

Dans les années 1830, il achète l'imprimerie Pelzin, quai Saint-Antoine à Lyon, qui devient rapidement un lieu d’échanges intellectuels[3],[4]. L’atelier de Boitel était le rendez-vous de tout ce que Lyon comptait de notabilités lyonnaises. On y rencontrait Victor de Laprade, Nicolas Victor Fonville, Alfred de Terrebasse, Clair Tisseur, Antoine Vachez, Frédéric Flachéron, Frédéric Ozanam, Collombet, Challes, Claude Bréghot du Lut, l’abbé Jacques, les Péricaud, Hippolyte Leymarie, Bertholon, l’abbé Greppo, le docteur Fraisse, l’abbé Dauphin, Hénon, l’abbé Pavy, Hedde, de Gingins-Lassaroz. En collaboration avec ces intellectuels lyonnais, il fit paraître deux recueils collectifs : Lyon vu de Fourvières (1833) et Mosaïque Lyonnaise (1834-1835)[3].

En 1833, il rencontre Marceline Desbordes-Valmore qui s'est installée à Lyon et jouera un rôle important dans la vie de celle-ci[5].

Le , il fonde la Revue du Lyonnais[6] qui paraîtra presque sans interruption jusqu'en 1901.

En 1852, il est obligé de vendre son imprimerie ainsi que la propriété de la Revue du Lyonnais à Aimé Vingtrinier par l'entremise de l'imprimeur lyonnais Louis Perrin qui a publié un des vaudevilles de Boitel et qui collabore avec l'imprimerie en fournissant des lithographies pour différentes publications. Il obtient peu après l’inspection de la navigation du Rhône.

Auteur de nombreux articles, il est à l’origine de la publication de deux ouvrages lyonnais renommés : « Lyon ancien et moderne » et « L’album du lyonnais ».

Il meurt noyé le [3].

Bibliographie

  • Une Aventure lyonnaise, ou le Mari à deux femmes, vaudeville en 1 acte, Lyon, Targe, 1826
  • Lyon ancien et moderne, par les collaborateurs de la ″Revue du Lyonnais″, sous la direction de Léon Boitel, avec des gravures à l'eau-forte et des vignettes sur bois, par H. Leymarie, Lyon, L. Boitel, 1838-1843
  • Album du Lyonnais. Villes, bourgs, villages, églises et châteaux du département du Rhône, Lyon, 1843-1844
  • Œuvres de Louise Labé, édition publiée par L. Boitel, introduction de F.Z. Collombet, Lyon, 1845
  • Feuilles mortes, poésies, Lyon, L. Boitel, 1852
  • Duflot (Marianne) Marceline Desbordes-Valmore et Gervais Charpentier, Des contes aux comptes, dans Femmes et livres, éditions de l'Harmattan, Paris, 2007, p. 167.
  • Duflot (Marianne), Léonard Boitel, dans L'Eros du souvenir d'enfance dans les contes de Marceline Desbordes-Valmore, étude psychologique et éditoriale. Thèse, Rennes, Université Rennes 2, 2008, p. 450-542.
  • Duflot (Marianne), Léonard boitel Marceline Desbordes-Valmore lettres manuscrites, dans L'Eros du souvenir d'enfance dans les contes de Marceline Desbordes-Valmore, étude psychologique et éditoriale., Annexes, Thèse, Rennes, Université Rennes 2, 2008,p. 569-573.
  • Duflot (Marianne), Léonard Boitel, Imprimeur - Typographe, dans l’Écrit à l’Épreuve des Médias,du Moyen-âge à l’Ère Électronique, sous la dir. de G. Komur et A. Reach'Ngô,

Paris, Garnier, 2012.

Notes et références

  1. « Le 27 octobre 1806, est né Léonard, fils de Simon Pierre Boitel et de Louise Détours son épouse ». (Arch. Rive-de-Gier [Loire], Naissances, 1806
  2. « L’an mil huit cent cinquante cinq et le trois août, à six heures du soir..., ont comparu..., lesquels ont déclaré que Léonard Boitel, âgé de quarante-neuf ans, Inspecteur de la Navigation du Rhône, né en la Ville de Rive-de-Gier, domicilié à Lyon, quai Saint-Antoine no 36, époux de Louise Koch, fils de Pierre Boitel et de Louise Détours, est décédé en cette commune, dans sa maison de campagne, lieu de la Damette ». (Arch. Irigny [Rhône], Décès, 1855.
  3. M. Prévost et Roman d'Amat, Dictionnaire de biographie française, Paris, Letouzey et Ané, , 762 p., p. 872-873.
  4. Le 9 mars 1833, Marceline Desbordes-Valmore écrit à Boitel et le félicite de l’achat qu’il vient de faire de l’imprimerie du quai Saint-Antoine, que Mlle Pelzin lui a peut-être vendue trop cher, dit-elle : « j’espère pourtant que cette nouvelle carrière s’élargira devant votre intelligence et le goût que vous allez y prendre par degré »
  5. Danielle Bajomée, Juliette Dor, Marie-Elisabeth Montulet-Henneau, Femmes et livres, L'Harmattan, 2007, p. 167
  6. « Concentrés dans le domaine de l’art, nous resterons toujours placés en dehors des passions du moment, nous recueillerons toutes les paroles bien dites, toutes les choses bonnes à savoir et à garder. Notre revue servira d’arène à toutes les luttes d’esprit d’où pourra jaillir quelque lumière ; elle sera un territoire neutre où pourront vivre en paix tous les partis. Enfin elle se consacre à un apostolat littéraire que sanctionnera toujours la morale. Instruire et plaire, tel sera notre but. » Léon Boitel, prospectus de lancement de la revue, 25 décembre 1834
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