Léon Lang

Léon Michel Lang est né le 12 juillet 1899 dans le 5^e arrondissement de Paris[1], fils d’Alfred Abraham Lang et de Claire Bloch. De retour de la Grande guerre où il s’est engagé volontairement en 1917, il sera l'élève de Léon Weiss, Charles Guérin et Bernard Naudin, et fréquente l’École des beaux-arts de Paris comme élève de Charles Albert Waltner. Membre fondateur en 1928 (avec Yves Alix, Amédée de La Patellière et Robert Lotiron) de la Jeune Gravure contemporaine, Léon Lang a principalement pratiqué la lithographie et plus spécialement la lithographie en couleurs : il a produit plus de 200 pièces[2]. Il a épousé en 1930[1], Jacqueline Verly, auteur et illustratrice de livres pour la jeunesse. En 1945, le couple quitte Paris où ils habitent depuis avant leur rencontre, (hormis un séjour à Lons-le-Saulnier où ils trouvent refuge pendant la guerre) pour s’installer à Mulhouse (Haut-Rhin) avec leur fille Brigitte.

Installé à Mulhouse en 1945, Léon Lang a exercé une influence considérable sur la vie artistique locale. Il sera membre du groupe AIDA, de "Art Contemporain"^[Quoi ?] à Mulhouse et du Salon d'automne. En 1946, il crée une société d'amateurs, la Société Godefroy Engelmann, dont le but consiste à éveiller l'intérêt pour des œuvres graphiques de qualité aussi bien dans le cercle des amateurs d'art et des collectionneurs qu'auprès du grand public[3].

Cette Société a organisé avec la bibliothèque municipale de Mulhouse une cinquantaine d'expositions depuis 1950, et cette activité a été à l'origine de la création du Cabinet des estampes qui compte aujourd'hui plus de 5 000 pièces.

De 1965 à 1977, Léon Lang préside cette association qui rencontra un vif succès. C'est à ce titre qu'il aménage un cabinet graphique à la Bibliothèque de Mulhouse, où il préparera une biennale européenne d'art graphique et organisera plusieurs expositions consacrées à des artistes graveurs.

Il sera également invité à deux reprises, en 1948 et en 1950, à participer à la biennale de Venise.

Professeur à l'École municipale des beaux-arts de Mulhouse de 1950 à 1970, il y enseigne l'histoire de l'art et le dessin. Il a initié de nombreux artistes dans les années 50 dont Pierre Andlauer, Robert Simon.

Son œuvre lithographique comprend 200 pièces dont la moitié en couleurs[2]. Ses peintures montrent des paysages, des arrangements floraux et correspondent souvent à la thématique des lithographies. Il en est ainsi de la représentation du marché aux étoffes à Mulhouse, une manifestation typique de cette ville. Les différents tissus déploient une grande richesse de coloris qui rend compte de l'atmosphère animée de cet événement. La Bibliothèque municipale de Mulhouse conserve l’essentiel de l'œuvre de Léon Lang, près de 200 numéros avec de nombreux états et les tirages de la décomposition des couleurs.

En 1970, il s’installe avec son épouse à Guebwiller où il meurt le 18 décembre 1983[1]. Son épouse Jacqueline Verly meurt le 3 août 1992, à Guebwiller (Bas-Rhin). Une exposition lui a été consacrée à Mulhouse du 18 avril au 9 mai 1970 avec une soixantaine de planches exécutées de 1927 à 1969. Des lithographies diverses sont conservées dans collections de musées, cabinets d'estampes en France et à l'étranger.

• Raymond Oberlé, « Lang, Léon (1899-1983) », dans Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, t. 23, 1982-2003
• Léon Lang, Lithographie en France, des origines au début du romantisme, Colmar, Soc. G. Engelmann, 1946.
• Léon Lang, Godefroy Engelmann, Imprimeur Lithographe - Les Incunables, Colmar, Alsatia, 1970.
• Art contemporain, Mulhouse. 3e Salon, du 24 avril au 15 mai 1954, Salle d'exposition de la Société industrielle. Préface par Léon Lang. Lettre de Robert Simon
• Léon Lang, La société lythotypique du Haut-Rhin, Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1972, p. 39-42