Kristine Bonnevie

Kristine Bonnevie ( Trondhjem - Oslo) est une biologiste norvégienne et la première femme professeur de ce pays. Ses champs de recherche sont la cytologie, la génétique et l'embryologie.

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En 1911, elle devient la première femme membre de l'Académie norvégienne des sciences et des lettres.

Le cratère vénusien Bonnevie a été nommé en son honneur[1].

Vie personnelle

Kristine Bonnevie est la fille de l’auteur et éducateur Jacob Aall Bonnevie et d’Anne Johanne Daae. Elle est la cinquième enfant d’une fratrie de sept. Jacob Aall Bonnevie aura par la suite deux autres enfants d’un second mariage avec Susanne Bryn[2].

Kristine Bonnevie reste sans époux jusqu’à sa mort[3]. Sa sœur aînée Honoria épouse le physicien et météorologiste Vilhelm Bjerknes[3].

Carrière académique

En 1892, Kristine Bonnevie passe son examen artium, certification qui lui permet d’être admise à Royal Frederick University (aujourd’hui Université d’Oslo), où elle commence ses études de médecine mais s’oriente rapidement en zoologie[4]. De 1898 à 1899, elle se forme aux techniques de cytologie à Zürich sous la direction d’Arnold Lang, puis de 1900 à 1901 à Würzburg sous la direction de Theodor Boveri. Intéressée par la structure et la fonction des chromosomes, elle se forme de 1906 à 1907 à l’Université Columbia à New York sous la direction d’Edmund Beecher Wilson[4]. Elle termine son doctorat en 1906, avec des travaux portant sur les cellules germinales du mollusque marin Enteroxenos ostergreni (en).

En 1911, Kristine Bonnevie devient la première femme membre de l’Académie norvégienne des sciences et des lettres, et en 1912 la première femme professeur de Norvège.  Elle enseigne la zoologie et dirige le laboratoire de zoologie à la Royal Frederick University de 1912 à 1938. Elle dirige également l’institut de recherches en génétique à partir de 1916[4]. Dans les années 1930’s, l’explorateur Thor Heyerdahl est l’un de ses étudiants (ext1). De 1922 à 1933, Kristine Bonnevie participe aux travaux de la Commission internationale de coopération intellectuelle (CICI) de la Société des Nations, aux côtés d’Henri Bergson, Albert Einstein et Marie Curie[5].

Elle crée un lieu d’étude pour jeune femmes en 1916. En 1922, elle fonde l’Association norvégienne des femmes en recherche qu’elle dirige de 1922 à 1925.

Carrière politique

Kristine Bonnevie est un membre important du Parti libéral de gauche en Norvège de 1909 à 1918[6]. Elle est élue membre du conseil de la ville de Cristiania (actuelle Oslo), où elle siège de 1908 à 1919. En 1915, elle siège en tant que député au Storting [3].

Prix et distinctions

En 1920, Kristine Bonnevie reçoit la Médaille royale du mérite en or, et en 1935 le prix  Nansen [4]. Elle est fait chevalier 1er classe de l’Ordre de Saint-Olaf en 1946.

Le bâtiment de biologie de l’Université d’Oslo est nommé d’après Kristine Bonnevie [3].

Liens externes

Références

  1. (en) Working Group for Planetary System Nomenclature, Gazetteer of Planetary Nomenclature 1994, Washington, International Astronomical Union, United States Government Printing Office, , 295 p. (lire en ligne), p. 12.
  2. « Jacob Aall Bonnevie b. 21 Dec 1838 Christiania, Akershus d. 13 Aug 1904 Lindköping, Sverige: Erik Berntsens slektssider », sur vestraat.net (consulté le )
  3. (no) Arne Semb-Johansson, « Kristine Bonnevie », dans Norsk biografisk leksikon, (lire en ligne)
  4. « Kristine Elisabeth Heuch Bonnevie », sur www.whonamedit.com (consulté le )
  5. Martin Grandjean, Les réseaux de la coopération intellectuelle, thèse de Doctorat - Université de Lausanne, (lire en ligne)
  6. (no) Carstens, Svein, Det Frisinnede Venstre 1909–1927, Trondheim: University of Trondheim,
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