Kobori Enshū

Kobori Masakazu (小堀政, 1579-), dit Kobori Enshū[1], est un daimyo, célèbre architecte et maître de thé de l'époque d'Edo.

Fils de Kobori Masatsugu, (1540-1604), premier daimyo du château de Bitchū Matsuyama, compagnon d'armes des Tokugawa et magistrat de la province de Bitchū, il hérite des domaines et charges de son père puis grimpe dans la hiérarchie administrative du shogunat accédant au statut d'intendant du shogun et ajoutant les provinces de Kawachi et Omi à ses magistratures, puis Fushimi, lui donnant la responsabilité des villes de Kyoto Osaka et Nara. C'est là qu'il fréquente plusieurs personnalités politiques et artistiques de l'époque et est engagé dans divers travaux pour le compte du shogunat et de divers monastères[2]. Il est l'auteur des principaux bâtiments et jardins de thé des palais de Sento, villa Katsura, des temples Kōdai-ji et Kohoan, du sanctuaire Tōshōgū et du jardin adjacent du Konchi-in de Kyoto, des châteaux de Sunpu, de Nagoya, de Bitchū Matsuyama (fief familial), de Fushimi, du palais de Nijō et du château d'Osaka[3].

Maître de thé reconnu, ancien élève de Furuta Oribe dont il prend la suite en tant que maître de thé principal du pays à la mort de ce dernier[4], il fut notamment le professeur du shogun Tokugawa Iemitsu, et fonda l'école Enshu de cérémonie du thé (ja)[5], qui existe encore, mais aussi un sous-genre de Shigaraki-yaki[6].

Notes et références

  1. En japonais : 小堀遠州. Nom sous lequel il est connu.
  2. (en) Morgan Pitelka (dir.), Alice Y. Tseng (dir.), Toshio Watanabe, Patrick Schwemmer et al., Kyoto Visual Culture in the Early Edo and Meiji Periods : The arts of reinvention, Londres, Routledge, coll. « Routledge studies in the modern history of Asia », , 188 p. (ISBN 978-1-315-64373-1, OCLC 922461215), p. 21-25.
  3. Pour Osaka, voir (en) « Letter shows plan to move Tokugawa shogunate headquarters to Osaka Castle », The Mainichi, (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) A. L. Sadler, Japanese Tea Ceremony : Cha-No-Yu, Tokyo/Rutland (Vt.), Tuttle Publishing, coll. « Tuttle Classics », , 320 p. (ISBN 978-4-8053-0914-8).
  5. En japonais : 遠州流.
  6. Seiichi Iwao, Teizō Iyanaga, Susumu Ishii et Shōichirō Yoshida, « 330. Shigaraki-yaki », Dictionnaire historique du Japon, vol. 18, no 1, , p. 25–25 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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