Kinéscope
Le kinéscope est un dispositif permettant d'enregistrer sur une pellicule film (généralement 16 mm) l'image qui apparaît sur un moniteur vidéo. La copie produite est un cinégramme. Le kinéscope a perdu son intérêt avec l'invention du magnétoscope. Avant l'avènement de l'enregistrement sur bande magnétique, le kinéscope était le seul moyen de conservation des émissions de télévision en direct. Il a été utilisé par la télévision française à partir du début des années 1950 et exploité jusqu’en 1975.
Au Canada la télévision s’en est servie dès le début ( 1952 ) comme un moyen de distribution d’émissions pour ses station régionales. Par défaut les cinégrammes ont demeuré dans les voûtes et furent un moyen de conservations.
Dans les années 60 le ruban magnetosopique est apparu, mais comme il en coûtait environ $600 CDN les rubans étaient très réutilisés et un cinegramme N&B beaucoup moins dispendieux était fabriqué avant l’effacement.
Fonctionnement
Le standard de télévision fait défiler les images à la vitesse de 25 images par seconde en deux trames entrelacées. Le défi technologique consiste donc à adapter ce format pour un enregistrement sur pellicule. Ainsi, un kinéscope doit être capable de :
- Convertir le flux à 25 images par seconde en 24 images par seconde
- Rendre une image assez claire pour être rediffusée par la suite.
Sur un téléviseur, l’image est affichée en deux trames entrelacées. La première image (trame impaire) est affichée de la première ligne du haut du téléviseur jusqu’à l’avant-dernière ligne en bas en affichant une ligne sur deux. La deuxième trame (trame paire) affiche ensuite les autres lignes. Ceci permet, grâce à la persistance rétinienne, de réduire l'effet de papillotement en multipliant par deux la fréquence de rafraîchissement de l'image.
Lorsque l’on veut faire le kinéscopage sur un moniteur vidéo, on rencontre plusieurs problèmes. Le premier est la synchronisation. En effet, la caméra 16 mm ou 35 mm tourne à la vitesse de 24 images par seconde et la vidéo utilise 25 images par seconde. Il faut donc synchroniser la caméra sur le signal de manière que chaque image sur la pellicule corresponde à une image cohérente. Le deuxième problème que pose le kinéscopage est le temps que met la caméra à faire tourner la pellicule. Pendant ce temps là, des lignes s’affichent et elles sont perdues. Une des solutions pour remédier à ce problème a été d’augmenter l’intensité lumineuse des premières lignes de la trame pour que lorsque la pellicule a fini de tourner elle puisse capter ces lignes.
La qualité des images filmées avec ce système s’est grandement améliorée avec le temps. Mais le problème du support pellicule est qu’il coûte très cher et donc, toutes les émissions ne pouvaient pas être enregistrées.
Alternatives
Une des alternatives au kinéscope était l’electronicam. Cet appareil permettait de diffuser une émission en direct et en même temps d’enregistrer en 35 mm. Finalement, l’émission était donc diffusée et sauvegardée en même temps. Mais ce procédé demandait de l’investissement, c’est pourquoi il n’a pas connu un grand succès.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- C’est pas sorcier (INA) : La mémoire de l’audio-visuel
- institut Pierre Renouvin - Les sources de la radio et de la télévision pour l’historien du temps présent
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