Kieren Keke

Kieren Aedogan Keke, né le [1], est un homme politique nauruan. Il est également l'un des cinq médecins du pays.

Kieren Aedogan Keke
Fonctions
Ministre des affaires étrangères, du commerce extérieur, de la santé et des sports
Prédécesseur Sprent Dabwido (affaires étrangères)
Baron Waqa (santé et sports)
Successeur Roland Kun (affaires étrangères)
Aloysius Amwano (santé)
Ministre des affaires étrangères, des télécommunications et des transports
Prédécesseur David Adeang (affaires étrangères)
Baron Waqa (télécommunications)
Successeur Sprent Dabwido (affaires étrangères)
Shadlog Bernicke (télécommunications)
Godfrey Thoma (transports)
Ministre de la santé
Successeur Mathew Batsiua
Député de Yaren
Successeur Isabella Dageago
Biographie
Date de naissance
Nationalité Nauruan
Profession Médecin[1]

Biographie

En , Keke est élu député, et devient ministre de la santé, mais le président (Speaker) du Parlement, Russell Kun, lui refuse le droit d'occuper son siège. Kun affirme qu'une personne ayant une double nationalité ne peut siéger ; or, Keke a la nationalité nauraune mais aussi australienne[2]. De nouvelles élections ont lieu en octobre: Keke est réélu, et Kun perd son poste.

En , Keke démissionne du gouvernement, accusant le ministre des affaires étrangères David Adeang d'avoir pris part à un scandale financier. Keke prend la tête de l'opposition, et soumet au Parlement une motion de censure à l'encontre du président Ludwig Scotty, qu'il accuse de protéger Adeang. La motion de censure échoue[3], mais une seconde le réussit à renverser Scotty. Marcus Stephen est alors élu président, et Keke entre au nouveau gouvernement, en tant que ministre des affaires étrangères, des télécommunications et des transports[4].

En , le président du Parlement, David Adeang, tente d'expulser Keke de son siège de député. Le , il convoque une session parlementaire, apparemment sans prévenir les députés de la majorité ; les députés de l'opposition, seuls présents, votent une loi qui interdit aux personnes ayant la double nationalité de siéger au Parlement. Le président Stephen affirme que la loi est anticonstitutionnelle, et son gouvernement refuse de s'y plier[5]. Le , Adeang ordonne à Keke et à un autre ministre, Frederick Pitcher, de quitter le Parlement, car ils ont tous deux la double nationalité nauruane et australienne[6]. Les deux ministres refusent, et Adeang suspend la session parlementaire[7].

Lors de la campagne pour les élections fédérales australiennes de 2010, il se rend en Australie et exprime son soutien pour la proposition de Tony Abbott, chef de l'opposition, de rouvrir le centre de détention pour immigrés clandestins que l'Australie avait maintenu à Nauru jusqu'en 2007, et qui avait apporté une source de revenus au petit pays. Abbott n'est pas élu, mais Keke et le président Stephen poursuivent leurs discussions avec lui, en vue d'une potentielle élection ultérieure[8].

Le , à la suite du remplacement de Marcus Stephen par Frederick Pitcher à la tête du pays, Keke cède la place à Mathew Batsiua au ministère des affaires étrangères[8].

Le , le président de la République, Sprent Dabwido, limoge son propre gouvernement et en nomme un nouveau composé de députés de l'opposition. Keke est à nouveau nommé ministre des Affaires étrangères (et du commerce extérieur)[9]. Il obtient également les ministères de la santé et des sports[10].

En novembre et , Keke est le représentant de l'Alliance des petits États insulaires à la Conférence de Doha sur les changements climatiques. Il regrette l'aboutissement de la conférence, décrivant un « processus [qui] ne produit que des mots et pas d'action »[11].

Le , Kieren Keke démissionne du gouvernement sans donner de raison officielle[12]. Il conserve son siège de député lors des législatives du 8 juin 2013[13]. Siégeant sur les bancs de l'opposition, il est suspendu du Parlement en , avec les députés d'opposition Mathew Batsiua et Roland Kun, pour avoir critiqué le gouvernement auprès de médias étrangers. Les trois députés avaient critiqué la décision du gouvernement d'expulser deux juges australiens du pays. Le ministre de la Justice David Adeang, qui a obtenu leur suspension, les accuse d'avoir voulu « endommager la réputation » du pays[14]. Keke et ses pairs demeurent suspendus de l'assemblée pendant plus de deux ans. Il est toutefois réélu député de Yaren lors des élections législatives de juillet 2016[15]. À l'issue de ces élections, il est l'un des deux seuls députés d'opposition, avec Riddell Akua[16].

Il perd son siège de député aux élections législatives d'août 2019, ce qui met un terme à ses quinze années au Parlement[17].

Références

  1. (en) Fiche biographique, gouvernement de Nauru
  2. (en) "Constitutional crisis hits Nauru", BBC, 1 octobre 2004
  3. (en) « Rebel faction fails to oust Nauru govt » Sydney Morning Herald, 14 novembre 2007
  4. (en) « Six new ministers named in Nauru cabinet line up », Marianas Variety, 21 décembre 2007
  5. (en) "Nauru government rejects citizenship ruling", Radio New Zealand International, 26 mars 2008
  6. (en) "Nauru braces for more political uncertainty", ABC Radio Australia, 30 mars 2008
  7. (en) "Nauru Speaker fails to stop two ministers from entering Parliament", Radio New Zealand International, March 29, 2008
  8. (en) "Asylum plan on course despite Nauru power shift", ABC Radio Australia, 10 novembre 2011
  9. (en) "Nauru President teams up with Opposition and names new Cabinet", Radio New Zealand International, 11 juin 2012
  10. (en) "New Cabinet Ministers for Nauru", Ambassade de France aux Fidji, 13 juin 2012
  11. "Climat : le Qatar arrache un accord à Doha, Moscou dénonce la méthode", Le Monde, 8 décembre 2012
  12. (en) "Nauru foreign minister Keke resigns", Radio New Zealand International, 8 février 2013
  13. « Résultats pour Yaren »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Nauru Media, 9 juin 2013
  14. (en) "Nauru defends suspending three MPs from parliament", Special Broadcasting Service, 15 mai 2014
  15. (en) Résultats des élections législatives de 2016, Commission électorale
  16. (en) NTV News (vidéo), 13 juillet 2016
  17. (en) "Election Results", Commission électorale
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