Khaled Youssef

Khaled Youssef est né dans l'un des villages du delta du Nil (Kafr Shukr) en 1964 d'un père qui occupait le poste de maire aux côtés de son travail en tant que secrétaire de l'Union socialiste à Kafr Shukr (qui constituait la seule organisation politique qui existait sous le règne du président Gamal Abdel Nasser). Son père lui a fourni une éducation culturelle qui avait des dimensions sociales et politiques en raison de sa partialité envers des idées de socialisme arabe (fondées sur le nassérisme). Ainsi, la relation de son père avec Khaled Mohi El-Din, membre de la direction du Conseil du commandement de la révolution du 23 juillet et l'un des symboles les plus importants de la Gauche et du Socialisme dans le monde arabe, a eu un grand impact sur lui : toute son attention fournie durant sa jeunesse lui a donné accès à de vastes débouchés de connaissances et d'expériences qui ont contribué à la formation de sa conscience et de ses sentiments aussi.

• Il était un des principaux leaders du Mouvement étudiant au cours des années quatre-vingt. • Il était président de l'Union des étudiants de l'Université de Zagazig (Faculté d'ingénierie de Shoubra) - Succursale de Banha, et président de l'Union des étudiants d'universités égyptiennes des années 1987, 1988 et 1989. • Il a obtenu un baccalauréat en génie électrique et électronique en 1990. • Il était président de la Commission du cinéma du Conseil supérieur de la Culture dès 2012 jusqu'à 2016. • Il était membre de la 50ème Commission de rédaction de la Constitution égyptienne en 2014. • Il était président du Comité suprême des festivals au ministère de la Culture dès 2012 jusqu'à 2016. • Il occupait le poste de député dès 2015 jusqu'à 2020. • Il est l'un des réalisateurs les plus importants et les plus célèbres du cinéma arabe. Ses films ont gagné une popularité immense et sont acclamés par la critique. • Le travail étudiant l'a amené à se rapprocher de hauts responsables politiques, d'intellectuels et d'innovateurs égyptiens tels que Youssef Chahine qui lui a conseillé d'entrer dans le monde du cinéma lorsqu'il a découvert son talent, et lui a proposé de participer à un court film de fiction intitulé " Le Caire raconté par Youssef Chahine" (Al-Qahira Mounawwaha Bi Ahliha), lui confiant ainsi un rôle d'acteur. Depuis lors, il a rejoint l'école de cinéma de Youssef Chahine. • En 1992, il est devenu assistant du réalisateur Youssef Chahine dans le film " L’Émigré " (Al Muhajir), et a participé - avec d'autres - à l'écriture de son scénario. Il a également participé à l'écriture de scénarios et était responsable de la réalisation exécutive de longs métrages tels que " Le Destin " (Al Massir), " L'Autre " (Al Akhar) et " Alexandrie ... New York" (Alexandria ... New York), ainsi que d'autres courts métrages, tels que " C'est juste un pas " (Kolaha Khatwa), " 11/9/2001 ", et " Les frères Lumière " (Al Ikhwan Lumière).78 En 2000, il a écrit et réalisé son premier film " La tempête " (Al Asifa), et a remporté le grand prix du Jury International au Festival international du film du Caire (" Pyramide d'argent "), ainsi que le Prix du meilleur film arabe, et a obtenu le Prix du meilleur réalisateur au Festival national du cinéma égyptien. Il a également participé à de nombreux festivals internationaux, comme le Festival de San Francisco en Amérique. • En 2001, il a réalisé son deuxième film " Mariage par décision présidentielle " (Gawaz Bi Qarar Gomhoury), et a obtenu le Prix du meilleur réalisateur au Festival national du cinéma égyptien. • En 2004, il a dirigé le film " Tu es ma vie " (Enta Omry), et a représenté l’Égypte au Festival international du film du Caire. Le film a remporté le Prix de la meilleure actrice. • En 2005-2006, il a écrit et réalisé " Ouija " et " Trahison justifiée " (Khiana Mashroua), reflétant, ainsi, l'étendue de la réaction du public envers ses films. • En 2007, il a participé avec Youssef Chahine à la réalisation du film " Le Chaos " (Heya Fawda), constituant - ainsi - une étape rare dans l'histoire du cinéma égyptien. Ce film a alors représenté l’Égypte au concours officiel du Festival international du cinéma de Venise. • En 2007 aussi, il a présenté son film " Hena May'sara " qui a constitué une matière à controverse non seulement en Égypte, mais aussi dans le monde entier, et a remporté un grand succès aux niveaux critique et public, ainsi que la plupart des prix du Festival national du cinéma égyptien, comme le Prix du meilleur film, Prix du meilleur réalisateur, Prix du meilleur décor et Prix du meilleur drame. • En 2008, il a présenté le film " Président Omar Harb " (Al Rayis Omar Harb), et a remporté le Prix du meilleur réalisateur au cours du Festival national du cinéma égyptien. • En 2009, il a présenté son neuvième film " Dokan Shehata " après être devenu l'un des réalisateurs les plus éminents et controversés du cinéma arabe en raison de toutes les problématiques qu'il présente et qui méritent d’être cinématographiquement discutées d'un point de vue visuel, dotant d'un style distinctif de narration visuelle. • En 2010, il a présenté son dixième film " Parlez-moi, merci " (Kalemni Shokran), à travers lequel il a présenté sa propre vision en ce qui concerne l'effet de la révolution de la communication sur l'évolution des valeurs et des traditions au sein de la communauté arabe. Au cours de la même année, il a dirigé son onzième film " La paume de la lune " (Qaf El Qamar), mais n'a pu le projeter qu'à la fin de l'année 2011 en raison de la révolution du 25 janvier. • La trilogie des films " Le Chaos ", " Hena May'sara" et " Dokan Shehata " a significativement contribué à révéler l'ampleur de réalité, y compris les manifestations de pauvreté, d'oppression et d'injustice envers les Égyptiens, enracinant - ainsi - l'esprit de rébellion qui a conduit à la révolution du 25 janvier. • Selon le Festival international du film de Dubaï en 2013, " Le Chaos " et " Hena May'sara " sont entrés sur la liste des 100 meilleurs filmes arabes. • En 2018, il est retourné au cinéma pour écrire et réaliser son douzième film " Karma ", et a remporté le Grand Prix du Festival FESPACO, ainsi que le Prix de l'Union européenne. Il a également gagné une bourse de doublage du film en français et en anglais.

Il est marié à l'artiste plasticienne saoudienne Shalimar Cherbatly et a 3 enfants

était un des principaux leaders du Mouvement étudiant au cours des années quatre-vingt, et a été élu président de l'Union des étudiants de la Faculté d'ingénierie, et puis de l'Université de Zagazig - Succursale de Banha. En coopération avec les présidents des unions d'étudiants des universités égyptiennes, il a formé l'Union des étudiants de l’Égypte, a été élu comme président et a dirigé de nombreuses manifestations et démonstrations d'étudiants qui ont conduit à la délivrance d'une décision d’arrêt à plusieurs reprises.  

• Après avoir obtenu son diplôme et rejoint le domaine du cinéma en 1990, il a continué à jouer un rôle d'opposition au sein des forces et des mouvements nationaux et partis politiques. • À la suite du lancement de sa carrière cinématographique et de la réalisation de films portant sa propre signature, son travail commençait à refléter les moyens de subsistance et conditions de vie des Égyptiens. En effet, ses films ont exactement prévu et prédit la révolution qui a eu lieu plus de trois ans plus tard d'une manière qui a été difficile à différencier entre ses films et la réalité vécue. Lorsque l'étincelle de la révolution du 25 janvier a effectivement éclaté, il était au premier rang des manifestants; et lorsque certains groupes ont profité de ces évènements et de l'absence de la police et ont tenté de voler le musée égyptien, il a lancé un appel à travers les chaînes satellites quelques minutes plus tard afin que le peuple égyptien se rende au musée pour le protéger. Cela a eu un grand impact sur le peuple qui a afflué par milliers et a pu protéger le musée des pillages qui auraient affecté les trésors les plus importants de la civilisation humaine. Il est resté sur le terrain avec des millions d’Égyptiens jusqu'à ce que Moubarak a quitté le pouvoir, et est resté déterminé à atteindre les objectifs de cette révolution surtout quand les Frères musulmans ont pris le contrôle et réussi à monter au pouvoir : il a continué à exposer la réalité de cette organisation malgré son soutien à telle révolution. Il a également prédit la chute du règne des Frères musulmans d'ici un an, et a insisté sur telle prédiction tout en y faisant face, malgré leurs agressions et attaques criminelles qui ont eu lieu devant la Cité de Production médiatique : sa voiture a été cassée et sa vie a été à peine sauvée. Toutefois, cela ne l'a pas empêché de continuer de mener sa lutte contre eux. Quand un ministre de Culture - appartenant aux Frères musulmans - a été nommé, il - en coopération avec quelques autres camarades - a prévu d'occuper le ministère, empêchant - ainsi - la rentrée de son ministre afin d’arrêter le contrôle des Frères musulmans ou l'abolition de l'identité égyptienne. L'occupation a effectivement eu lieu au siège du ministère. Le ministre a été également empêcher d'y entrer pendant plus d'un mois jusqu'au 30 juin : il - ainsi que tous les autres manifestants - ont rejoint les Égyptiens qui ont pu supprimer le régime des Frères musulmans. Parmi cinquante autres Égyptiens, il a été choisi pour participer à la rédaction de la nouvelle constitution. Lorsque les élections présidentielles ont commencé, il a été sélectionné par le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi afin de faire partie de son comité consultatif composé de quatre autres figures nationales. Au cours des élections législatives, il s'est présenté en tant que député de sa ville natale (Kafr Shukr) et a gagné les élections en 2015. En coopération avec quelques députés, il a formé le seul Bloc " 25-30 " s'opposant à la politique gouvernementale, et a rejeté toutes les politiques économiques et sociales menées par le gouvernement qui ont conduit à un appauvrissement supplémentaire de la population. Il a également fait face au système politique quant aux deux cas de cession des îles de Tiran et Sanafir, confirmant leur propriété égyptienne, ainsi qu'à la question d'amendement de la constitution, représentant une attaque contre toute réalisation à laquelle les Égyptiens ont été consacrés et constituant - ainsi - une trahison des martyrs, résultant en la soumission de sa démission du Parlement qui a été ultérieurement réfutée. Il a été également menacé de mort ou d'emprisonnement. En conséquence, il a voyagé à Paris et continue même aujourd’hui à jouer son rôle d'opposition au système politique et à exposer sa tyrannie et sa corruption de là-bas.

• Prix du meilleur film arabe et Pyramide d'argent pour Al Assifa au Festival international du film du Caire en 2000.
• Étalon d'argent et Prix du meilleur son pour Karma au FESPACO 2019

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