Katharina Fritsch

Katharina Fritsch, née le à Essen (Allemagne), est une plasticienne allemande qui vit et travaille à Düsseldorf.

Biographie

Le père de Katharina Fritsch est architecte. Elle entame, tout d’abord, des études d’histoire et d’histoire de l'art à Münster. En 1977, elle les interrompt pour suivre des cours à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf. Son intérêt se porte alors sur la peinture. Jusqu’en 1984, elle est l’élève de Fritz Schwegler.

Elle commence à acquérir une notoriété internationale, lors de l’exposition intitulée « Von hier aus – Zwei Monate neue deutsche Kunst in Düsseldorf », qui a lieu à Düsseldorf en 1984.

Depuis 2010, Katharina Fritsch est membre à part entière de l’Académie des sciences et des arts de Rhénanie du Nord-Westphalie.

Expositions

Expositions individuelles
Expositions collectives
  • 1982 : Möbel perdu, Museum für Kunst und Moderne, Hambourg
  • 1987 : Skulptur Projekte in Munster, Westfalisches Landesmuseum für Kunst und Kulturgeschichte, Munster
  • 2005 : Fondation pour l'art contanporain Claudine et Jean-Marc Salomon, Exposition enchanté château, Alex

Langage et essence

On raconte qu'en 1987, Katharina Fritsch attendit pendant plusieurs semaines une certaine pluie qui devait tomber à un endroit précis dans un parc soigneusement choisi pour générer un son particulier. Un ingénieur du son avait été mis à contribution, et à une heure avancée de la nuit, sous un rhododendron, l'enregistrement put être effectué. Lorsque la petite galette de vinyle fut prête, beaucoup prirent ce son pour un simple son synthétique.

La raison de toute cette procédure est liée au fait qu'elle poursuit un double but dans son œuvre : la production de formes archétypales et l'exclusion rigoureuse de la polychromie arbitraire des objets et articles quotidiens mis sur le marché par l'industrie. Fritsch a toujours réalisé elle-même ses présentoirs et « étals » où des figures et des objets sont présentés comme dans la décoration soignée d'une vitrine de grand magasin. Toutes ses sculptures et petits éléments sculpturaux à caractère d'objet ne sont cependant pas des copies de productions de masse glanées dans le commerce, mais des artefacts lissés, purifiés, idéalisés. Et l'on se demande toujours si ces petits et grands objets idéaux, réalisés selon une échelle totalement spécifique, sont des dérivations d'un archétype lointain d'où aurait procédé le déluge d'objets qui constituent notre environnement. Ce n'est que quelques semaines après qu'elle organisera une exposition sur la « bite » dans le monde.

La qualité irritante de ces sculptures pourrait être décrite comme contraire à la photographie. Là où le détail saillant ou l'aspect singulier ou la caractéristique frappante conditionnent la particularité d'une photographie et assurent sa crédibilité, on rencontre un vide insécurisant. L'impression souvent décrite et omniprésente est de ce fait celle d'une « perfection ». Sa vaste et puissante sculpture Rattenkönig (Le Roi de rats) est le résultat d'une expérience ordinaire, mi-dégoût, mi-fascination, vécue à la sortie de service d'une institution d'art new-yorkaise. L'artiste se trouva face à un trou à rats. Avec la légende et les contes parlant d'une pelote trônant au croisement de queues de rats noyés, foyer d'infection et pullulement démoniaque.

Liens externes

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