Karl Ernst

Karl Ernst, né le et mort assassiné le , est un Gruppenführer de la SA qui, au début de l'année 1933, est le chef de file de la SA à Berlin.

Karl Ernst donne un discours, en 1932.

Biographie

Lorsqu'il rejoignit le NSDAP, Karl Ernst était garçon d'étage dans un hôtel.

Incendie du Reichstag en .

Il a été suggéré[1] que c'est lui qui, avec une poignée d'hommes, s'introduisit dans le palais du président du Reichstag, alors Hermann Göring, pour mettre le feu au bâtiment dans la nuit du . Des preuves indirectes existeraient pour étayer cette affirmation : Hans Gisevius à Nuremberg a impliqué Joseph Goebbels dans la planification de l'incendie[2], Rudolf Diels a déclaré[3] que Göring savait comment l'incendie avait été lancé, et le général Franz Halder a certifié[4] qu'il avait entendu Göring revendiquer la responsabilité de l'incendie.

Karl Ernst était probablement bisexuel. Il était proche de Ernst Röhm et fut d’autre part surnommé « Frau Röhrbein » (Madame Röhrbein) en raison de son intimité avec Paul Röhrbein (de)[5].

Le , Ernst, qui venait de se marier, partit pour le port de Brême, en vue de rejoindre Madère, où lui et sa nouvelle épouse devaient passer leur lune de miel. Ernst Röhm avait à plusieurs reprises appelé à une « seconde révolution », qui introduirait une politique sociale à l'arrivée du régime nazi, bannissant l'ancienne force conservatrice qu'était le gouvernement. Les tendances socialistes de la SA causèrent la méfiance des conservateurs, notamment de la Reichswehr. Celle-ci fit pression pour l'élimination de la SA du pouvoir. Adolf Hitler, probablement sur l'idée commune de Göring et de Himmler, mais aussi, éventuellement, à la suite de la demande instante du haut commandement de l'armée, décida d’entreprendre une purge des SA, évènement connu sous le nom de « nuit des Longs Couteaux ». Ernst fut ramené à Berlin par un détachement de SS. Quelque cent cinquante responsables de la SA, dont Ernst, furent alors exécutés contre un mur à l'école militaire de Lichterfelde par la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler. Ernst, pensant qu'il avait été arrêté à la suite d'un coup des conservateurs et des pro-capitalistes, mourut en criant « Heil Hitler ».

Références

  1. William L. Schirer, The Rise and Fall of the Third Reich.
  2. Hans Gisevius, Nuremberg testimony.
  3. Nuremberg affidavit.
  4. Franz Halder, Nuremberg testimony.
  5. Paula Martinac, « Were there any gay Nazis? », Q.co.za, (consulté le ).
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