Jules Le Baron
Jules Proper Le Baron, né le à Blaison (Maine-et-Loire), mort à Paris le , à 46 ans, est un médecin et anthropologue français.
Naissance |
Blaison (France) |
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Décès |
Paris (France) |
Nationalité | française |
Institutions |
président-fondateur du Syndicat des médecins de la Seine Membre du conseil supérieur de la Mutualité, de la Société d'Anthropologie de Paris, de la Société des Amis des Monuments parisiens |
Diplôme | docteur en médecine |
Directeur de thèse | Gabriel de Mortillet |
Distinctions | chevalier de la Légion d'honneur |
Origines et études
Né à Blaison en Anjou, il est le fils de Pierre-Joseph Le Baron de Blaison et de Jeanne-Perrine-Julienne-Suzanne Le Baron de Segré, cousins issus d'une même famille originaire du village de Vengeons en Normandie.
Jeune bachelier, il s'inscrivit à l’École de médecine d'Angers où il fut l'élève du docteur Farges, avant de rejoindre la Faculté de médecine de Paris où il suivit notamment les cours d'anthropologie préhistorique de Gabriel de Mortillet.
Il est en 1881 l'auteur d'une thèse remarquée sur les liaisons osseuses chez l'homme préhistorique, la première qui en France étudia les paléopathologies, qui lui permet d'être reçu docteur en médecine de la Faculté de Paris.
Carrière médicale
Président-fondateur en 1891 du Syndicat des médecins de la Seine, organisation qui devint très rapidement le principal représentant des médecins en France, il se distingua particulièrement dans la défense de sa profession.
Ainsi, alors que l'ancienne École de médecine, rue de la Bûcherie, était vouée à la destruction, il sut œuvrer efficacement auprès des médecins et des pouvoirs publics pour sa sauvegarde. Le docteur Le Baron défendit l'idée de la création d'un musée de l'Histoire de la Médecine dans le cadre même de la Faculté de Médecine de l'Ancien Régime, et c'est dans ce but que le Conseil Municipal de Paris l'acquit en 1896. La disparition prématurée du docteur Le Baron en 1902 empêcha la réalisation de ce projet, et l'Ancienne Ecole de médecine vécut encore bien des vicissitudes avant d'être définitivement sauvée.
Membre du conseil supérieur de la mutualité, le docteur Le Baron exprima avec force le point de vue des médecins, défendant leur statut de praticien libéral indépendant contre les partisans du système mutualiste qui auraient souhaité en faire des salariés des sociétés mutuelles.
Il avait fait bâtir une Maison aux emblèmes médicaux, au 1, rue Alphonse Daudet, dans le 14e arrondissement de Paris, agrémentées de fresques à la gloire de la médecine, encore visibles aujourd'hui.
Postérité
Il avait épousé en Alice Deleau de Vézelise, fille de Léon Deleau, docteur en médecine et maire de Larchant, et petite-fille du docteur Nicolas Deleau, célèbre médecin du XIXe siècle. Leur fille aînée, Jehanne, épousa Gaston Renaud, licencié en droit et avocat, dont descendance.
Un haut-relief du docteur Le Baron, par le sculpteur Justin-Chrysostome Sanson, exposé au Salon de 1902, est inauguré le , au siège du Syndicat des médecins de la Seine.
Publications
- Lésions osseuses de l'homme préhistorique en France et en Algérie, Paris, 1881
- Projet de restitution et d'utilisation de l'ancienne Faculté de médecine de Paris, rue de la Bûcherie, sd
Références
- Le Rôle social du médecin depuis deux siècles: 1800-1945, Pierre Guillaume
- La maison aux emblèmes médicaux du Dr Le Baron, Pr. R. Banchard, Bulletin de la Société française d'histoire de la médecine, t. XIII, 1914
- La médecine entre les savoirs et les pouvoirs: histoire intellectuelle et politique de la médecine française au XIXe siècle, Jacques Léonard, (Aubier-Montaigne, 1981)
- Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, Volume 133 (H. Champion, 2006)
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